Cet article présente les faits marquants de l'année 1260 en santé et médecine.
Événements
En Chine, Kublai Khan réorganise l’assistance publique : il « ordonne aux vice-rois de subvenir aux besoins des lettrés âgés, des orphelins, des malades, des infirmes » et, en , il instituera des « maisons d'hospitalisation[1] ».
Pour desservir leur nouvelle abbaye, les moines bénédictins de Tiron construisent près d'Arbroath en Écosse, sur le site de l'actuelle Hospitalfield House, un hôpital destiné à l'accueil des pèlerins[2].
Boniface de Savoie, archevêque de Cantorbéry, fonde pour les pèlerins qui franchissent la Medway à Maidstone, dans le Kent, un hôpital dit du « New Work » (« Newark ») qu'il place sous le patronage des saints Pierre et Paul[3].
Selon des documents tardifs, Roger IV, comte de Foix, fait construire à Ax un bassin des ladres pour servir à la léproserie qu'il vient de fonder[4].
1260- : Gérard du Breuil rédige son commentaire au De animalibus d'Aristote, ouvrage dans lequel « un grand nombre des questions traitées intéresse directement la médecine humaine, l'anatomie et la physiologie[9] ».
Personnalités
Fl. Guy de Cercelles, médecin à Paris ; retiré au prieuré Sainte-Catherine-de-la-Couture tenu pas les chanoines du Val-des-Écoliers[10].
Fl. Guillaume de Gremerviler, médecin à Beauvais[10].
Fl. Pierre Guazanhaire, chancelier de l'université de médecine de Montpellier[11].
1260- : fl. Bernard Calcadelli, docteur en médecine à Montpellier, obtient de Jacques Ier, roi d'Aragon, que la pratique de la médecine soit soumise à examen dans sa seigneurie de Montpellier[10].
Entre 1260 et : Vincent de Beauvais (né vers ), familier de la cour sous Louis IX, chargé de rédiger un règlement pour l'hôtel-Dieu de Beauvais, et auteur du Speculum majus, encyclopédie « qui réserve une place importante à la médecine[11] ».
↑(en) « The History of Hospitalfield House and Estate », sur le site officiel d'Hospitalfield, s. d. [lire en ligne (page consultée le 2 octobre 2019)].
↑(en) Walter Rowles, A General History of Maidstone, the Shire Town for the County of Kent : Its Ancient and Present State, Civil and Ecclesiastical [etc.], Londres, chez l'auteur, , 88 p. (lire en ligne), p. 57.
↑Hippolyte Marcailhou d'Aymeric, Ax-les-Thermes illustré : Ses richesses thermales, son histoire, ses excursions, Foix, Gadrat aîné, , n. (lire en ligne).
↑Léon Le Grand, « Les Quinze-Vingts depuis leur fondation jusqu'à leur translation au faubourg Saint-Antoine (XIIIe – XVIIIe siècle) », Mémoires de la Société de l'histoire de Paris, vol. 15, , p. 21 (lire en ligne [in-8°]).
↑Les « chirurgiens » sont soumis à examen devant leurs pairs, alors que les « barbiers chirurgiens » ne peuvent pratiquer que des interventions mineures.
↑Marcel J. Rheault, La Médecine en Nouvelle-France : Les Chirurgiens de Montréal 1642-1760, Sillery (Québec), éditions du Septentrion, , 334 p. (ISBN2-89448-402-X, lire en ligne), p. 15.
↑Marie Gatti et Pierre Bravetti (dir.), La Querelle des barbiers, chirurgiens et médecins (XIIIe – XVIIIe siècles) (thèse pour le diplôme d'État de docteur en chirurgie dentaire, soutenue le 11 juin 2014 à la faculté d'odontologie de l'université de Lorraine), Nancy, , 96 p. (lire en ligne), p. 16.
↑ abc et dErnest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936), 372 p. (ISBN978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Guy de Cercelles », p. 214, « Guillaume de Gremerviler », p. 245, « Bernard Calcadelli », p. 73, « Guillaume Roberti », p. 263.
↑ ab et cErnest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 2, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/2), (1re éd. 1936) (ISBN978-2-600-04716-6, lire en ligne), « Pierre Guazanhaire », p. 636, « Roger », p. 719, « Vincent de Beauvais », p. 774.
↑Philippe Icard, « Henri de Mondeville (1260-1325), « le père méconnu de la chirurgie française » : Les Raisons de l'oubli ? », Mémoires de l’Académie nationale de chirurgie, vol. 9, no 2, , p. 13 (lire en ligne).
↑Laurent Brun et al., « Richard de Fournival », Archives de littérature du Moyen Âge (Arlima), 15 juin 2019 [lire en ligne (page consultée le 2 octobre 2019)].