Dans le cadre de la mise en place de la métropole du Grand Paris, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (Loi NOTRe) prévoit la création d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale. Les EPT exercent également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.
Ancien département de la Seine dont la partie héritée par le Val-de-Marne (en orange ) contient 12 des 13 communes de l’EPT Paris Est Marne et Bois.
Les 13 communes de cet établissement public territorial font toutes partie du département du Val-de-Marne actuel, limitrophe au nord de celui de Seine-Saint-Denis, tous deux créés le .
Par la loi du [4], et le décret d'application du , le Val-de-Marne est créé issu, pour partie, du sud-est de l'ancien département de la Seine, ainsi que d'une fraction de celui de Seine-et-Oise.
Quant aux 13 communes de l’EPT Paris-Est-Marne et Bois, 12 d’entre elles (toutes sauf Villiers-sur-Marne, voir aussi figure ci-contre) faisaient partie du département de la Seine, correspondant à Paris et sa proche banlieue jadis.
Deux éléments géographiques remarquables tissent un lien entre les villes de ce territoire intercommunal : douze des treize villes de l'établissement public territorial sont riveraines de la Marne (pour neuf d'entre elles) et/ou du Bois de Vincennes (pour sept d'entre elles), Villiers-sur-Marne n'étant riveraine ni de ce dernier ni de la Marne en dépit de son nom.
Une charte a été signée en 2002 entre la ville de Paris et les collectivités riveraines du bois de Vincennes, mais la Chambre régionale des comptes Île-de-France constate en 2017 une concertation « inexistante » ou « mise en échec »[5].
Le Val-de-Marne, divisé désormais en trois EPT (ex T10, T11 et T12), comprend depuis la décennie 1970 trois arrondissements : Créteil, L'Haÿ-les-Roses et Nogent-sur-Marne. Début 2017, a été décidé le redécoupage de ces arrondissements, dans les départements de la métropole du Grand Paris, pour correspondre aux limites des EPT[6].
Dès lors, l'arrondissement de Nogent-sur-Marne et l'EPT Paris Est Marne & Bois (ex T10) concerneront le même ensemble de communes.
Composition
L'établisement public territorial est constitué des 13 communes suivantes :
Au sud, l'EPT Paris-Est Marne & Bois (T10) est limitrophe de l'EPT Grand Paris Sud Est Avenir (T11 ; 16 communes, 318 284 habitants en 2018) situé lui aussi en Val-de-Marne.
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Organisation
Siège
Le siège de l'établissement est à Champigny-sur-Marne, 14, rue Louis-Talamoni[2]. Ses bureaux emménagent en 2017 dans un ensemble de bureaux d'environ 400 m2 situés près de la gare de Joinville-le-Pont.
Début 2017, les effectifs de l'EPT sont d'environ 120 à 130 agents, compte tenu des transferts de personnels qui s’occupaient avant dans leurs villes des compétences désormais assumées par l'intercommunalité[7].
Le conseil territorial de Paris Est Marne & Bois est composé de 90 conseillers répartis sur une base essentiellement démographique, élus en leur sein par les conseils municipaux et représentant chacune des communes, à raison de :
Les conseillers du territoire sont élus, en leur sein, par les conseils municipaux de chaque ville membre.
Le conseil du territoire réuni le a élu son président, Olivier Capitanio, maire de Maisons-Alfort et conseiller départemental, et ses 12 vice-présidents, qui sont[9] :
L'établissement public territorial exerce les compétences qui lui sont assignées par la loi, et qui relèvent essentiellement de la politique de la ville, de la construction et de la gestion d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs d'intérêt territorial, de l'assainissement et de l'eau, de la gestion des déchets ménagers et assimilé et de l'action sociale d'intérêt territorial. Il a également la charge d'élaborer un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI).
Le développement économique : aide à l’emploi, soutien à l’activité économique (entreprises, commerce et marchés alimentaires) et à l’activité touristique ;
Le développement urbain et l’insertion sociale : soutien d’actions comme les cours d’alphabétisation, la Mission Locale...
La voirie d’intérêt communautaire : gestion des axes de façon homogène tant sur le plan technique qu’esthétique paysagère, signalisation lumineuse tricolore ;
L’assainissement : remplacement, création ou réhabilitation des réseaux d’assainissement ;
Équipements sportifs et culturels : maison de la Marne, île des Loups ;
Environnement, cadre de vie, ordures ménagères : collecte et traitement des déchets, valorisation de la Marne ;
Opérations d’aménagement urbain ;
L’aménagement et l’entretien des cimetières ;
Sécurité Incendie : prise en charge du versement du contingent incendie au service départemental de l’incendie et du secours[14].
L'EPT pourra, dans ses deux premières années d’existence, décider de restituer certaines de ces compétences aux communes afin d'unifier ses responsabilités pour l'ensemble des communes membres.
Régime fiscal et budget
L'EPT est un EPCI sans fiscalité propre, c'est-à-dire que ses ressources proviennent essentiellement d'autres collectivités.
Les ressources de l'EPT varient selon la période.
Au cours de la première phase, qui s’étend du au , les EPT perçoivent néanmoins la cotisation foncière des entreprises (CFE), l'une des composantes de la fiscalité économique des entreprises.
À compter du , la totalité de la contribution économique territoriale est perçue par la Métropole du Grand Paris, modifiant ainsi le financement des EPT, qui seront alors financés entièrement par une contribution des communes membres.
En 2017, le budget de l'intercommunalité dépasse 100 millions d'euros[7].
↑David Leduc, « Val-de-Marne. Olivier Capitanio nouveau président de Paris Est Marne et Bois : Le maire de Maisons-Alfort prend la suite de Jacques JP Martin à la tête du territoire Paris Est Marne et Bois », Actu Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Corinne Nèves, « Val-de-Marne : Olivier Capitanio pressenti à la tête du territoire Paris Est Marne & Bois : Ce jeudi soir se tient le premier conseil du territoire après les municipales. Son président doit y être élu. Sauf surprise, il ne reste qu’un candidat pour la droite et le centre : le maire de Maisons-Alfort, Olivier Capitanio (LR) », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le )« C'est Olivier Capitanio qui sera le seul candidat à la présidence, approuvé par les 11 autres maires du centre et de la droite. Jean-Philippe Gautrais, maire de Fontenay-sous-Bois, le seul maire de gauche (FG) dans ce territoire-là, ne tenait pas à prendre part aux discussions ».
↑Corinne Nève, « Val-de-Marne : Olivier Capitanio élu président du territoire Paris Est Marne & Bois : L’élection s’est déroulée dans un climat serein, ce jeudi soir à Champigny. La feuille de route met l’accent sur les compétences de chaque commune et la solidarité territoriale », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, 10/https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-olivier-capitanio-elu-president-du-territoire-paris-est-marne-bois-10-07-2020-8350878.php7/2020« C'est bien Olivier Capitanio, maire LR de Maisons-Alfort, président des LR Val-de-Marne et président du groupe LR et apparentés au conseil départemental, qui a pris la succession de Jacques J-P Martin (LR), maire de Nogent, à la tête du territoire Paris Est Marne & Bois. « Je suis heureux que nous n'ayons pas donné le même spectacle qu'à la Métropole du Grand Paris », remarque Olivier Capitanio, élu avec 73 voix sur 89 (16 abstentions et un absent) ».