Église Saint-Pierre de Clermont
L'église Saint-Pierre de Clermont, aujourd’hui démolie, était située sur la partie sud de l'actuelle place Saint-Pierre à Clermont-Ferrand. Son origine remonte au tout début du christianisme à Clermont et elle aurait même servi de cathédrale au Xe siècle. Elle avait pour vocable et patron saint Pierre. Blaise Pascal y a été baptisé en 1623. Le seul vestige de cet édifice est un linteau représentant le lavement des pieds, qui est aujourd'hui enchâssé dans une façade à l'angle de la rue et de la place des Gras, faisant face à la cathédrale. HistoireL’origine de l'église Saint-Pierre remonte au tout début du christianisme à Clermont. Cette église collégiale aurait même servi de cathédrale au Xe siècle[1]. La construction médiévale de l'égliseAu XIIIe siècle existent trois faubourgs fortifiés : le quartier du Port à l'est, le quartier autour de l’église Saint-Genès au sud et celui autour de l’église Saint-Pierre à l'ouest. L'église Saint-Pierre est représentée sur la représentation de la ville de Clermont vers 1450 dans l'Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel, et en 1575 dans la vue cavalière de la Ville et cité de Clermont en Auvergne de l'artiste clermontois François Fuzier.
Époque moderneBlaise Pascal a été baptisé dans cette église le [2]. L’église Saint-Pierre était en effet la paroisse de la famille Pascal. (Son père, Étienne Pascal (1588-1651), est nommé le premier échevin de Clermont pour la paroisse Saint-Pierre par l'assemblée générale des habitants[3].) Louis Perier (1651-1713), fils de Gilberte Pascal, sœur aînée de Blaise Pascal, a été élu doyen de la collégiale Saint-Pierre en 1686. « A son titre de doyen du chapitre Saint-Pierre, Louis ajoute en févier 1701 celui de chanoine de l'église cathédrale de Clermont. Le cumul des bénéfices étant contraire aux idées de Port-royal, il résigne sa dignité de doyen de Saint-Pierre sans demander de pension viagère à son successeur[4]. À partir de 1710, il se consacre à la conservation des souvenirs pascaliens et prend la suite de sa mère et de son frère aîné mort en 1680 dans le déchiffrement et la copie des écrits de son oncle. Période révolutionnaireComme l'explique François Hou :
L'église Saint-Pierre a été démolie en 1796 afin d'agrandir le marché déjà existant. L'église Saint-Genès a aussi été démolie durant cette période. La basilique Notre-Dame-du-Port a également beaucoup souffert de la Révolution : en 1800 la décision est même prise de raser l'édifice pour le remplacer par un marché « aux toiles, au chanvre et aux fils », à la demande des habitants du quartier, mais elle est finalement sauvée par une pétition adressée aux administrateurs du Puy-de-Dôme. ArchitectureLa porte principale de l’église ouvrait au nord. Le linteauLe seul vestige de cet édifice est un linteau représentant le lavement des pieds. Classé à titre objet des monuments historiques en 1910[7], il est aujourd'hui enchâssé dans une façade de la rue des Gras faisant face à la cathédrale. Sa forme pentagonale fait de cet élément à la fois un linteau et un arc de décharge. Cette forme, dite en bâtière, fréquent en Auvergne, se retrouve à Notre-Dame-du-Port (portail sud) à Clermont-Ferrand, ou à l'abbaye de Mozac (cour sud). La porte principale de l’église ouvrait au nord et ce linteau en était sans doute le principal ornement. L'historienne d'art Anne Courtillé en donne la description suivante :
Personnalités liées à l'église Saint-PierreDoyens
Chanoines
Divers
Notes et références
AnnexesBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Liens externes
Voir aussi |
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