L’abbaye fut supprimée en 1790 et le monastère affecté à l’hôpital Saint-Antoine en 1795. La nouvelle paroisse Saint-Antoine des Quinze-Vingts est créée le et reçoit comme lieu de culte l’abbatiale. Celle-ci est vendue comme bien national en 1798 puis détruite. La chapelle de l’hospice des Quinze-Vingts fait office d’église paroissiale un siècle durant, jusqu’à la construction de l’église actuelle qui fut achevée en 1903 et consacrée à saint Antoine le Grand le [1],[2].
Historique détaillé du projet et de la construction [3]
: Le Conseil municipal de Paris s’oppose à la cession d’un bout du terrain de l'emprise de l'ancienne prison Mazas détruite en 1895. L'opposition est ainsi motivée : « ça serait remplacer la prison des corps par la prison de la pensée ».
1898 : L’achat d’une ancienne usine au centre du territoire paroissial est possible.
1898-1901 : L’abbé Rivière trouve les 400 mille francs nécessaires à l’achat. La Société civile immobilière d’Aligre est constituée et le terrain est acheté.
L'église est orientée globalement Est-Ouest. Elle possède une Tour-clocher édifiée sur les premières travées de la nef, couverte d'une courte flèche d'ardoise. Elle domine l'avenue Ledru-Rollin[2].
L'église possède un accès secondaire au no 57 de la rue Traversière.
Une série de trois vitraux non figuratifs ont été réalisés par la maison Duchemin et installés sur le mur sous la rosace. Installés en 2005, ils sont appelés « vitraux du centenaire »[3],[6].
Victimæ paschali laudes, Éric Lebrun : Victimæ Paschali dans le Petit livre d'orgue pour Mesnil-Saint-Loup, 12 préludes sur des thèmes grégoriens, op. 31, (2014)[9].
JAV, JAV-155 (2005) Mulet and Ropartz in Paris (Eric Lebrun)[10]
MDG 3161011 (2000) Vierne Organ Works (Ben van Oosten)
Somm SMM 019 (2000) Jeffries Organ Works (Michel Bourcier)
Dynamic CDS 230 (1998) Bonnet, In Memoriam Titanic (Vincenzo Ninci)
25 janvier 1937 : Joseph Antoine Terretaz, sacristain et bedeau, est médaillé pour ses trente-trois années au service de l'église. En plus de 120 ans d'histoire paroissiale, il demeure encore le salarié ayant passé le plus long nombre d'années à Saint-Antoine. Embauché pour l'inauguration et la bénédiction de l'autel en décembre 1903, il ne quittera son poste qu'à l'aube de l'occupation allemande.
: Célébration d'action de grâce du père François Lainé, curé de la paroisse, pour son départ après 7 années, animée par les chœurs de Saint-Antoine et le groupe instrumental. Éric Lebrun, à l'orgue et Bastien Salesse, à la trompette[12].
Été 2024 : Jean-Marie Dubois, prêtre résidant de la paroisse, ancien chancelier du diocèse de Paris, célèbre ses 50 ans de sacerdoce.
Curé actuel : Père Stéphane Gravereau, installé le 3 octobre 2021[13].
↑ ab et cYves de Mallmann et al., Saint-Antoine des Quinze-Vingts : petite histoire d'une paroisse parisienne, Paris, Cariscript, , 96 p. (ISBN2-87601-311-8), (37).