Il mourut en novembre 436 sous le règne de l'empereur romain Théodose II.
Il fut inhumé le long de la voie romaine conduisant de Lutèce vers Lyon et l’Italie. Lors des invasions Normandes, son corps fut transféré à Notre-Dame[2]. L’église Saint-Marcel en conserve des reliques.
Les miracles de saint Marcel
La vie de saint Marcel a été contée par Venance Fortunat, qui indique qu'il s'était fait une solide réputation de thaumaturge, capable de transformer l'eau en vin ou de saisir un fer rouge sans se brûler. Il aurait aussi calmé un bœuf (ou un taureau) qui s'était échappé de son abattoir.
Sous-diacre, Marcel aurait fait recouvrer la parole à l'évêque Prudence puni par Dieu pour avoir indûment fait frapper un jeune enfant de chœur, Mintuce[3].
Faute d'être mort en martyr, saint Marcel est canonisé par le prodige qu'il aurait accompli, à l'origine de la légende de saint Marcel : il aurait en effet vaincu un dragon terrorisant Paris[4] et y dévorant les filles de mauvaise vie, par un seul coup de sa crosse.
Premier miracle : mis au défi par un forgeron, Marcel prend une barre de fer incandescente et en évalue son poids avec une grande précision. Le Bugue, église Saint-Sulpice.
Deuxième miracle : Marcel, sous-diacre, après avoir puisé l'eau dans la Seine, la présente à l'évêque pour qu'il se lave les mains pendant la messe, l'eau se change en vin, et l'évêque l'utilise pour la consécration. Le Bugue, église Saint-Sulpice.
Dernier miracle : Marcel, devenu le 9e évêque de Paris, triomphe d'un dragon venu dévorer une noble matrone qui avait péché et, au moment où il sort de la forêt de Bièvre, il le maîtrise en le frappant trois fois avec son bâton pastoral. Le Bugue, église Saint-Sulpice.
Venantius Honorius Clementianus Fortunatus, Vita Sancti Marcelli édition Bruno Krusch (Monumenta Germaniae Historica, Auctores Antiquissimi, 4.2), Berlin, 1885, p. 49-54
Jacques Le Goff, « Culture ecclésiastique et culture folklorique au Moyen Âge, saint Marcel de Paris et le dragon », dans L. De Rosa éditeur, Ricerche storiche ed economiche in memoria di Corrado Barbagallo, ESI, Naples, 1970, tome 2, p. 51-90
Jean-Charles Picard, « II était une fois un évêque de Paris appelé Marcel », dans Évêques, saints et cités en Italie et en Gaule. Études d’archéologie et d’histoire, Publications de l'École française de Rome, no 242, p. 385-397(lire en ligne)