L'avenue Ledru-Rollin est une voie d'environ un kilomètre et demi qui relie le pont d'Austerlitz à la mairie du 11e arrondissement, place Léon-Blum. Son tracé, initialement orienté nord-est, s'incurve progressivement vers le nord et tout le long de son parcours, l'avenue est bordée de chaque côté par une allée d'arbres. Cette voie coupe les trois grands axes ouest-est du 12e arrondissement, à savoir l'avenue Daumesnil, la rue de Charenton et la rue du Faubourg-Saint-Antoine qui marque la limite entre le 12e et le 11e arrondissement. Son bâti récent comprend essentiellement des bâtiments des XIXe et XXe siècles avec quelques très beaux immeubles.
Par arrêté du 19 août 1864, la voie, qui est ouverte entre la place Mazas et l'avenue de Vincennes, est indiquée sous le nom de « boulevard d'Austerlitz » sur les plans Garnier de 1864 et Hachette de 1870, puis sous « avenue Lacuée » sur le plan Andriveau-Goujon de 1878.
Par arrêté du 1er février 1877, la partie entre l'avenue Daumesnil et la rue de la Roquette qui s'appelait « rue de Genève », à cause du voisinage du chemin de fer de Lyon, est absorbée.
Par arrêté du 16 août 1879, ces différents tronçons ont été réunis sous le nom d'« avenue Ledru-Rollin ».
Par décret du 16 avril 1883, ouverture d'un tronçon d'une longueur de 70 mètres environ à partir de l'avenue Daumesnil.
Par décret du 12 août 1887, la partie comprise entre l'avenue Daumesnil et la rue du Faubourg Saint-Antoine est achevée. Ce prolongement a supprimé un tronçon du passage du Chêne-Vert dont la partie restante est aujourd'hui la cour du Chêne-Vert.
Par décret du 11 décembre 1895, ouverture de la partie entre les rues du Faubourg Saint-Antoine et de Charonne
Eglise Saint-Antoine des Quinze-Vingts depuis l'avenue Ledru Rollin.
Angle no 113 avenue Ledru-Rollin et no 44 rue de Charonne : « immeuble plat » dû à la démolition de l'une de ses parties[2].
Le Bistrot du peintre au no 116 est situé au rez-de-chaussée de l'immeuble construit par l'architecte Jules Galopin en 1902, à l'angle avec la rue de Charonne. Cet immeuble présente la caractéristique d'être extrêmement effilé à son extrémité et l'établissement lui-même existe déjà en 1905, sous l'enseigne originale À Jean Pierre, vins, liqueurs, bières, café, billard encore visible sous la verrière. Dénommé successivement Le Carrefour puis La Palette Bastille, il prend son nom actuel en 1997. Cette brasserie à l'ancienne possède une devanture formée de bois vernis faisant des arabesques et un décor intérieur de style Art nouveau en staff et céramique, dont deux portraits de femmes en céramique, provenant certainement de la faïencerie des Vogt, toute proche au passage Charles-Dallery. L'ensemble est inscrit aux monuments historiques en date du [3].
Immeuble du Bistrot du peintre.
Vue générale de la brasserie.
Mosaïque Art nouveau.
Brasserie Art nouveau.
Au no 153, l'ancien temple protestant, construit en 1882 par W. Hansen, possède un avant-corps en légère saillie, surmonté d'un fronton sculpté représentant une Bible ouverte. Le bâtiment est inscrit sur la liste des protections patrimoniales du 11e arrondissement[4].
Au no 160 se trouve la pâtisserie La Couronne du Roi, qui est spécialisée en cake design.