Zhou Yang (homme politique)Zhou Yang
Zhou Yang en 1940
Zhou Yang (chinois : 周扬 ; Wade-Giles : Chou Yang), ou Zhou Qiying (Wade-Giles : Chou Ch'i-ying), né le à Yiyang (Hunan) et mort le , est le responsable des affaires culturelles du régime maoïste, en tant que vice-ministre de la Culture, directeur adjoint de la Propagande et vice-président de la Fédération des arts et des lettres, avant sa disgrâce en 1966. BiographieOn connaît peu de choses de la jeunesse de Zhou Yang, en dehors du fait qu'il a été étudiant au Japon. En 1936, il est le dirigeant de la Ligue des écrivains de gauche[1]. Il y défend une « littérature de défense nationale », de style réaliste et s'alignant sur la politique du parti communiste favorable à un front uni avec le Kuomintang contre le Japon, et s'oppose au sein de la ligue aux tenants de la « littérature de masse pour la guerre nationale révolutionnaire », dont fait partie Lu Xun, favorables à la liberté de création des intellectuels[2]. Collaborateur de Peng Zhen en Chine du Nord après le début de la guerre sino-japonaise, il prend la direction de l'académie Lu Xun à Yan'an en 1939[3]. Zhou Yang est le véritable maître (et officiellement vice-président avec Mao Dun) de la Fédération nationale des écrivains et artistes, créée à Pékin en , et dont Guo Moruo est officiellement président[4],[5]. À ce titre il appuie la campagne de « refonte » des intellectuels lancée en par Zhou Enlai et qui conduit à la rééducation de plusieurs milliers d'entre eux[6]. Vice-ministre de la culture, il est pris à partie par Hu Feng en , les deux hommes s'étant déjà opposés en 1936 au temps de la Ligue des écrivains de l'aile gauche[7]. En 1957, Zhou est chargé de faire le bilan la campagne d'épuration qui suit les « Cent fleurs » dans un discours intitulé « Un grand débat sur le front littéraire »[8]. Il se fait le porte-parole du caractère national de la culture à destination des masses au 3e congrès des écrivains et artistes en 1960[9]. Zhou se retrouve en porte-à-faux lorsque Jiang Qing entreprend de réformer le théâtre à partir de 1963. S'il condamne encore l'humanisme au profit du marxisme au sein de sciences sociales en 1963[10], il est l'une des premières victimes de la Révolution culturelle, sous le prétexte de son opposition à Lu Xun en 1936[11], pourtant en accord avec la politique du parti à l'époque, et d'avoir fait preuve d'hypocrisie après 1949 ; mais la véritable raison de son éviction est sa proximité avec Peng Zhen, maire de Pékin, et sa position clé au sein de l'appareil de propagande[12]. Zhou est réhabilité, après la chute de la Bande des Quatre[13], en 1978. Zhou Yang est surnommé le « Jdanov chinois » par certains sinologues[14],[15]. Références
Bibliographie
Liens externes
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