Yannick Seigneur, né le à Paris et décédé d'un cancer le à Passy (Haute-Savoie), est un alpiniste qui a à son actif plus de 500 ouvertures de voies. Considéré comme l'un des plus brillants guides de sa génération, Yannick Seigneur est le premier Français à avoir gravi trois « 8 000 ».
Biographie
Il passe ses dix premières années entre Paris, où son père travaille comme déménageur, et Megève, où son grand-père agriculteur lui apprend à garder les moutons. À l'âge de 10 ans, ses parents reviennent à Megève, sans qu'il soit pour autant intéressé à l'alpinisme. À 18 ans, il intègre l'école d'ingénieurs INSA de Lyon, et obtient son diplôme 5 ans plus tard. Sportif, champion de France universitaire d'athlétisme en 1961, il découvre l'alpinisme grâce à quelques amis, dont Jean-Paul Paris. En 1965, il obtient son diplôme de guide de haute montagne et s'installe à Chamonix.
Il est père de quatre enfants : Loic, Yann-Éric, Adriane et Raphaëlle[réf. souhaitée].
Yannick Seigneur est enterré au cimetière de Chamonix.
Principales réalisations
1966 - Première hivernale de l'éperon de l'EHM à la face nord de l'aiguille du Midi avec Michel Feuillarade, le 9 janvier
1967 - Intégrale hivernale des arêtes de Peuterey avec Michel Feuillarade
1971 - Pilier Ouest du Makalu (8 463 m), son plus bel exploit, avec son « grand-frère » et chef d'expédition Robert Paragot. Partageant le sommet avec Bernard Mellet, il gravit en tête les huit dixièmes du grand ressaut
1972 - Première hivernale de l'arête intégrale de Peuterey au mont Blanc avec Louis Audoubert, Marc Galy, Michel Feuillarade, Arturo et Oreste Squinobal
1974 - Directe de l'Amitié, en hiver, à la face nord des Grandes Jorasses (pointe Whymper (4 184 m)) avec Marc Galy, Michel Feuillarade et Louis Audoubert, en seize jours d'escalade
1974 - Première du Tawesche avec le clarinettiste Jean-Christian Michel, médecin de l'expédition, Louis Dubost, Paul Gendre et Jacques Brugirard. Le fait que le Tawesche soit un sommet sacré lui vaut une longue interdiction d'accès au Népal[1]
1979 - En tant que chef adjoint de l'expédition nationale française il échoue à quelques mètres du sommet du K2 par l'arête sud-sud-ouest, pour réussir plus tard par la face sud