Yann-Kel KernaleguenYann-Kel Kernaleguen
Yann-Kel Kernaleguen (Jean-Michel Kernaleguen en français, Yann-Mikael Kernalegenn en breton), né le à Quimper et mort le à Dinéault[1], était un militant breton, membre du Front de Libération de la Bretagne (FLB). BiographieIl est connu dès le tout début des années 1970, vers l'âge de seize ans, comme militant nationaliste puis culturel (il enseignera à Skol an Emsav, cours du soir en breton) et syndicaliste. Après le bac, il suit une première année d'étude de droit. À la suite de la rédaction en breton de son examen de fin d'année, il ne peut pas passer en deuxième année. Il doit dès lors partir au service militaire, effectué en Allemagne. Malgré son niveau de formation, son appartenance à l'Emsav lui interdit de devenir officier. À son retour de l'armée, il devient auxiliaire à la Poste puis chauffeur dans une entreprise de transport. Sa participation à la mise en place d'un syndicat CFDT dans l'entreprise l'envoie au chômage à la mi-. Il est tué à l'âge de 22 ans par l'explosion de sa bombe[2] alors qu'il s'apprêtait à commettre un attentat contre le site militaire de Ti-Voujeret (Finistère, Bretagne), dans la nuit du 29 au [3]. Le drame a marqué le Mouvement breton et plusieurs personnalités rendirent hommage à Yann-Kel Kernaleguen. Lionel Henry écrit dans son livre FLB-ARB que l'« attentat contre la future caserne de Ti-Voujeret entre dans la logique du FLB. Celui-ci avait mis en garde, en juillet 1974, les municipalités susceptibles d'accueillir des bases militaires. A Ti-Voujeret, le projet porte sur 200 hectares et la base doit accueillir des militaires chargés d'assurer la défense du site de l'Île-Longue. Malgré les protestations, la construction commence à la mi-septembre 1976 »[4]. Selon Thierry Vareilles, l'auteur de l'Encyclopédie du terrorisme international, Kernaleguen « tentait de désamorcer la bombe qu'il venait de poser parce qu'une femme promenait son chien sur le lieu de l'attentat [...]. Selon la police, l'amateurisme et les fréquents ratages des artificiers de l'ARB s'expliqueraient par son recrutement fragile »[5]. Le , Yann-Kel est enterré à Quimper en présence de sympathisants[6]. HommagesMusiquePlusieurs chansons furent écrites en son honneur :
ÉcritsYann-Kel est présenté dans la publication Emgann du FLB () comme un militant de première importance : « Il prend part, sous le nom de Goulven, à la plupart des actions de commando des Forces Paysannes / Kevrenn Kerne, dont il était le responsable. Il appartenait au Kuzul meur du FLB... ». L'écrivain Yann Brekilien le qualifia de héros dans le quotidien français Le Monde[7]. En , dans Armor Magazine, Per Denez désignait Yann-Kel Kernaleguen comme le « Breton du Trentenaire »[8]. Manifestations
Notes et références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexes |
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