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La World Orthography (WO) est un système d’orthographes basé sur l’alphabet phonétique international et proche de l’alphabet international africain. Les lettres sont empruntés à l’alphabet phonétique international, et comme le fait l’alphabet international africain les lettres peuvent être écrites en majuscules et des règles orthographiques phonémiques permettent d’écrire plusieurs dialectes ou accents avec les mêmes graphies.
Histoire
En 1912, une orthographe phonétique et une translittération sont décrites (en minuscules uniquement) dans le supplément au Maître phonétique, The Principles of the International Phonetic Association[1].
En 1916, Daniel Jones et Solomon Tshekisho Plaatje publie A Sechuana Reader / ɺipalɔ tsɑ̄-sᵻcƪɑ̀ːnɑ̱ utilisant l’alphabet phonétique international pour une orthographe sans majuscule du tswana[2].
En 1917, Paul Passy publie la septième édition du Premier livre de lecture contenant des textes écrits avec une orthographe phonétique (en minuscules uniquement), tandis que dans les éditions précédentes ces textes étaient des transcriptions phonétiques de sa propre prononciation[3].
En 1921, l’Association phonétique internationale publie L’écriture phonétique internationale qui est un système d’orthographes (toujours en minuscules uniquement) basé sur l’alphabet phonétique international[3].
En 1942, Daniel Jones propose un alphabet unique pour les langues d’Inde dans un tract, basé sur le travail de Firth[4], donnant des exemples pour l’hindustani, le marathi, le gujarati, tamoul et telugu. Il utilise des formes majuscules comme Ə pour ə, Ŋ (basé sur le forme minuscule ŋ agrandie) pour ŋ, Ɖ (ressemblant à Я) pour ɖ, Ɽ (ressemblant à Л) pour ɽ, une majuscule basée sur la forme minuscule ɹ agrandie pour ɹ, un N majuscule avec un crochet droit à gauche pour ɳ, un S majuscule avec un crochet droit pour ʂ, Л ou Ł pour ɭ, Ʈ pour ʈ.
En 1948, Daniel Jones décrit les principes du système World Orthography et propose une orthographe de la langue anglaise avec les lettres ‹ a b c d ð e ə f g h i j k l m n ŋ o p r s ʃ t θ u v w x y z ʒ ›. Les majuscules des lettres ð, ə, ŋ, ʃ, θ, et ʒ sont Ð (ressemblant à Ƌ), Ə, le Ŋ (basé sur le forme minuscule ŋ agrandie), Ʃ (ressemblant au sigma Σ), Θ, et Ʒ (ressemblant à un sigma inversé Σ).
«
Ðis paragraf ʃouz hwot Iŋgliʃ luks laik in wən form ov Wərld Orθografi. It wil bi noutist ðat it iz not posible tu yuz for pərposez ov speliŋ an egzakt reprezenteiʃon ov ði spic ov eni wən Iŋgliʃ-spiikiŋ gruup, bət ðat veiriəs adapteiʃonz hav tu bi meid in ordər tu rendər ðə speliŋ yuzabl bai ool sekʃonz ov ði Iŋgliʃ-spiikiŋ wərld. For instans, it iz probabli advaizable tu meik ði leter ə du dyuti for ði saund ʌ as wel az for ði saund ə, in akordans wið ði spiic ov meni in ði Norθ ov Iŋgland and in Amerika hu du not distiŋgwiʃ ðiiz saundz. Laikwaiz it wil nou daut bi faund konviinien tu rait moust ov ði ənstrest ə-saundz wið ðeir prezent speliŋz, sins ðei sou often ʃou releiʃonʃips tu əðər wərdz, az in pedant, pedantik, provident, providenʃal, meθod, meθodikal. Əgein it wil oolmoust sərtenli bi faund advanteijəs tu introdyus ə sərten nəmbər ov “wərd sainz” tu denout ʃort komon wərdz wið veiriabl pronənsieiʃon, for instans a, ði, bi, mi, ʃi, du, tu, hu. A limited nəmbər ov wərdz wud hav oltərnativ speliŋz, e.g. pas, paas, grant, graant, soolt, solt, agein, agen, wið, wiθ. »
— Extrait de Differences between Spoken and Written Language[5]
«
Beljyem meŋ jəb se pychli ləɽqi xət; hui thim kəbutəroŋ ko hərkaroŋ ka kam sykhaya ja rəha tha. Pychli ləɽai meŋ jəb tepoŋ ke goloŋ se ʈelifun ke tar kəʈ gəe, to ek jəga se dusri jəga eyʈʈhiaŋ kəbutər hi le kər jate the. . . . . . Ləɽai chyɽne ke bad aj pəyhli dəfa Badʃqh Səlamət ne ja kər fəwjoŋ ko dekha. Yn meŋ se kwch to əyse sypahi the jo Jəwlai meŋ bhərti hue the, əwr kwch ko bhərti hue mwʃkyl se aʈh dyn hue the.
»
— Extrait de The problem of a national script for India[7].
Association phonétique internationale, L’Écriture phonétique internationale : exposé populaire avec application au français et à plusieurs autres langues, Londres, Association phonétique internationale, , 2e éd. (Archive.org)
B. Collins et I. Mees, The Real Professor Higgins, the Life and Career of Daniel Jones, Berlin, Mouton de Gruyter,
J. R. Firth, « Notes on the Transcription of Burmese », Bulletin of the School of Oriental Studies, vol. VII, no 1, , p. 137-140 (DOI10.1017/S0041977X00105488, JSTOR607612)
(en) J. R. Firth, « Alphabets and Phonology in India and Burma », Bulletin of the School of Oriental Studies, vol. VIII, nos 2-3, , p. 517–546 (DOI10.1017/S0041977X0014114X, JSTOR608059)
(en) Alexander Hamilton Harley, Colloquial Hindustani, K. Paul, Trench, Trubner & co. ltd,
(en) Daniel Jones et Solomon Tshekisho Plaatje, A Sechuana Reader / ɺipalɔ tsɑ̄-sᵻcƪɑ̀ːnɑ̱, Londres, The University of London Press, (lire en ligne)
(en) Carl Meinhof et Daniel Jones, « Principles of Practical Orthography for African Languages », Africa: Journal of the International African Institute, Cambridge University Press, vol. 1, no 2, , p. 228-239 (présentation en ligne)
(en) Daniel Jones, The problem of a national script for India, Hertford, Stephen Austin and Sons,
(en) Daniel Jones, Differences between Spoken and Written Language, Association phonétique internationale, (JSTOR44705274)
(en) Michael K.C. MacMahon, « The International Phonetic Alphabet », dans Kirsten Malmkjær, The Linguistics encyclopedia, London, Routeledge,
(en) Paul Passy (dir.) et Daniel Jones (dir.), The Principles of the International Phonetic Association, (lire en ligne)
H. S. Perera et Daniel Jones, « The Application of World Orthography to Sinhalese », Bulletin of the School of Oriental Studies, vol. IX, no 3, , p. 705-707 (JSTOR608231)
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).