Édouard Gustave Williams est né le dans le 16e arrondissement de Paris de Gustave Elwin Williams, employé, et d'Emma Célestine Lacaisse. Ses parents se marieront deux ans plus tard pour légitimer sa naissance[3]. Son père Gustave Williams, qui avait des origines anglaises par sa mère naturelle[n 2] deviendra plus tard directeur d'un société de touage et de remorquage de bateaux[n 3], et recevra à ce titre en 1920 du Ministre des Travaux Publics les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur[n 4].
Carrière professionnelle
Édouard Williams commence sa carrière d'auteur comme revuiste, et adopte alors le nom de plume de Wilned, contraction de son patronyme Wil[lliams] et de son prénom Ed[ouard], qui ne le quittera plus. Il collabore alors avec régulièrement le parolier Fernand de Rouvray dit Fernand Rouvray (1876-1948), et ses revues sont jouées dans les théâtres parisiens où il lui arrive à l'occasion d'exercer ses talents de pianiste[4]. Il écrit également quelques opérettes et plusieurs comédies. Il voit ses créations produites dans la plupart des salles de la capitales, et plus régulièrement au Ba-Ta-Clan, au théâtre de la Gaîté-Rochechouart et au Théâtre Impérial, ainsi que dans quelques théâtres de province. Est passée à la postérité de cette période la revue Aux bouffes' on pouffe écrite en collaboration avec Rip[5]. En 1914, la survenue de la Première Guerre mondiale entraîne une désaffection des théâtres parisiens.
La paix revenue, il écrit encore quelques opérettes, dont l'une intitulée J'te veux est jouée pendant 260 jours durant l'année 1923 au théâtre Marigny[6]. Il se consacre alors principalement à la comédie[7]. Sa production est prolifique, et il écrit plus de 21 comédies ou pièces de théâtre entre 1928 et 1937[8]. Ses productions ne sont plus désormais uniquement destinées à la scène mais aussi à la lecture en société ou à la radio. Il écrit aussi trois romans dont l'un est publié en feuilleton dans le Journal amusant.
Le 19 septembre 1908 il épouse à la mairie du 17e arrondissement de Paris Alphonsine Céleste Alexandrine Levallois, de huit ans son aînée[12] ; aucun enfant ne naîtra de cette union.
Dans un tout autre domaine, il était également membre de la Société entomologique de France depuis 1933[13] et collaborateur à la revue Le Jardin des bêtes.
Les circonstances de sa mort restent inconnues, car son décès n'a pas été reporté en marge de son acte de naissance ; on peut simplement affirmer qu'il est mort après 1939.
Œuvres
Revues
1906 : En attendant la revue !, revue en 2 actes, en collaboration avec Fernand Rouvray, à Ba-Ta-Clan ()
1906 : Cochère, théâtre d'Antin !, revue en 1 acte en collaboration avec Fernand Rouvray, musique de Roger Guttinguer, au théâtre d'Antin ()[15]
1907 : Le prince débute, fantaisie d'actualité en 2 actes et 5 tableaux en collaboration avec Fernand Rouvray, au concert de la Gaîté-Rochechouart ()[16]
1907 : La Revue à l'eau... de rosse, revue en 2 actes en collaboration avec Fernand Rouvray, aux Folies-Pigalle ()[17]
1907 : Haakon s'amuse !, revue en 1 acte avec Fernand Rouvray, à Ba-Ta-Clan ()[18]
1909 : La R'vue des Ambass, revue en 7 tableaux en collaboration avec Fernand Rouvray et Francisque Verdellet, au théâtre des Ambassadeurs ()
1909 : La Revue de l'Éden, revue en 3 actes avec Fernand Rouvray, à l'Éden de Vichy ()
1909 : La Clé sous la poste, revuette en 1 acte en collaboration avec Fernand Rouvray et Milo de Meyer, au casino de Contrexéville ()
1909 : P'sitt ! allons-y, revue en 1 acte en collaboration avec Fernand Rouvray et Milo de Meyer, au casino de Contrexéville ()
1909 : La Revue de l'année prochaine, revue en 2 actes en collaboration avec Fernand Rouvray, musique de Jules Clémandh[n 6], au Tréteau-Royal ()[21]
1911 : Elle l'a, l'sourire, revue en 2 actes et 12 tableaux, musique d'Henri José, à la Cigale ()[22]
1912 : La Revue de l'Olympia, revue en 2 actes et 39 tableaux en collaboration avec Rip et Bousquet, musique d'Albert Valsien ()
1913 : Aux charmes, citoyens !, revue de printemps en 2 actes et 17 tableaux, en collaboration avec André Mauprey, à la Gaîté-Rochechouart ()[23]
1913 : Vous fâchez pas !, revue en collaboration avec André Mauprey, musique de A. Sauvaget, au théâtre Impérial ()
1913 : Tu vas fort !, revue à grand spectacle en 2 actes et 40 tableaux, en collaboration avec Robert Dieudonné, musique d'Eugène Gavel, à la Gaîté-Rochechouart ()
1909 : Arsène Lupin contre Sherlock Holmes, pantomime en 1 acte, en collaboration avec Fernand Rouvray, André Mauprey et L. Minet, au théâtre des Ambassadeurs ()
1911 : Contravention, comédie en 1 acte, au Concert Mayol (1er septembre) reprise en 1948 par le Théâtre amateur vendéen[29]
1937 : Les Surprises du ciné, comédie en 2 actes parue dans la revue Mon théâtre.
Romans
1922 : La Clé de voûte, avec Gaston Derys, roman publié en feuilleton dans le Journal amusant[35]
1931 : Une aventure de Roquelaure au temps du Roy-Soleil, roman historique, illustrations de l'auteur, Paris, éditions Pierre Bossuet[36]
1932 : Au temps des pharaons. La Divine Sandale, roman historique, illustrations de l'auteur, Paris, éditions Pierre Bossuet
Varia
1931 : Théâtre, comédies en 1 acte : On tourne ; Nos complets à 59 fr.90 ; Une Alerte ; Un Bon diner ; Contravention, Paris, éditions Stock[37]
1931 : Théâtre, 5 pièces en 1 acte : Chadioux, pharmacien de 1ère classe, ex-interne des hôpitaux de Paris ; Trois, six, neuf ; Le Calomel ; Un mari modèle ; Une bonne leçon, Paris, éditions Pierre Bossuet[38]
1933 : Si les hommes avaient su regarder les bêtes... (esquisses biologiques), préface de l'abbé Moreux[39], 24 figures dessinées par l'auteur, 8 planches hors-textes comprenant 16 reproductions agrandies de films, Paris, éditions Pierre Téqui
1934 : Les Vacances du professeur Seguin. Histoire naturelle en action, illustrations de Joseph Pinchon, figures de l'auteur, Paris, éditions Éducation intégrale[40]. Réédité en 1939.
1936 : Pilmann circus. Le professeur Seguin en Océanie, illustrations de l'auteur, Paris, éditions Éducation intégrale.
Sources
Annuaires de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques de 1906 à 1937.
Annuaire général des lettres.
Notes et références
Notes
↑Année de la réédition de son livre Les Vacances du professeur Seguin.
↑La grand-mère de Wilned, Hélène Williams, était originaire de Reepham près de Norwich. Acte de décès n° 849 (vue 21/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 16e arrondissement, registre des décès de 1876.
↑Le touage consiste à tirer le bateau remorqueur en prenant un point d'appui sur le rivage et en plaçant la force sur le bateau même.
↑Gustave Elwin Williams (1859-1924) chevalier de la Légion d'Honneur (1920) Dossier LH 2758/59. Ministère de la Culture, base Léonore.
↑Édouard Léon Georges Pontié (1877-1940), auteur dramatique, romancier et journaliste sportif français. Officier d'Académie (1909) et chevalier du Mérite agricole (1910).
↑Israël Clément dit Jules Clémandh (1874-1943), compositeur français. Officier d'Académie en 1930.
↑Joseph Eugène Cools (1877-1936) compositeur et professeur au Conservatoire et à l'Ecole normale de musique. Officier d'Académie (1907).
↑Henri Gaston Collomb dit Gaston Derys (1875-1945) est un écrivain, dramaturge et critique d'art français. Chevalier de la Légion d'Honneur en 1934.
↑[1] Acte de mariage n° 504 du 18 septembre 1886 (vue 29/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 16e arrondissement, registre des mariages de 1886.
↑[2] Acte de mariage n° 1940 du 19 septembre 1908 (vue 13/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des mariages de 1908.