Le nom de Waha trouve son origine dans le germanique « [chez] Wachart » ou simplement le nom Wadohard[1].
Histoire
À la période gallo-romaine, la chaussée de Rochefort passe entre Marche et Waha, c'est cette voie qu'emprunte la première évangélisation aux VIIe et VIIIe siècles. À 100 mètres environ de l'église actuelle, on construit un premier oratoire dédié à saint Martin.
Au Xe siècle, le domaine seigneurial appartient au comte Immon. Cette famille veut se doter d'une église, une bâtisse est transformée et consacrée en 1050 par Théoduin, évêque de Liège.
La seigneurie hautaine de Waha, donnée en 1226 à l'abbaye de Saint-Hubert par Lambert de Waha, appartient à l'abbaye jusqu'en 1608, puis est rétrocédée à la famille de Waha[2].
L'église Saint-Étienne, datant de 1050, est construite dans le plus pur style roman, c'est la plus ancienne église romane de Belgique[4]. On appréciera ses lignes simples, ses arrondis, son sol en pierre bleue. À l'intérieur subsiste la pierre dédicatoire qui commémore la consécration de l'église en 1050.
Les autres vitraux de l'église sont des œuvres de Jean-Michel Folon et ont été réalisés en 2004-2005, peu de temps avant sa mort. Ils retracent la vie de Saint Étienne. Sa tour du XIIe siècle est surmontée d'un clocher du XVIe siècle dont les pans carrés se superposent. L'intérieur, sobre, aux piliers massifs, conserve d'intéressants objets d'art. Sous le porche se remarquent plusieurs pierres tombales. Au-dessus de l'arc triomphal, calvaire de la fin de l'époque gothique (XVIe siècle). Dans le bas-côté droit, fonts baptismaux (1590) portant quatre têtes sculptées. Près de l'entrée du chœur se trouve, scellé à la paroi d'un des piliers, la pierre dédicatoire de l'église, de 1050. Une vitrine renferme des reliquaires, des livres et missels anciens, des chasubles. L'église contient également des statues d'art populaire : Saint Nicolas (XVe siècle), Sainte Barbe (XVIe siècle) et Saint Roch, en bois polychrome (XVIIe siècle).
↑ou « maître de Lesve ». Sur ce personnage, cf. Le Maître de Waha, un sculpteur hors du temps, Marche-en-Famenne, Musée des Francs et de la Famenne, , 192 p.
↑Félix-Victor Goethals, Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du Royaume de Belgique, Polack-Duvivier, (lire en ligne)