Roy (Marche-en-Famenne)
Roy (en wallon Rwè) est un village de l'Ardenne belge, dans la province de Luxembourg. Administrativement, il fait partie de la ville et commune de Marche-en-Famenne située en Région wallonne qui lui est distante d'une dizaine de kilomètres (au sud-est). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Roy est intégré à la Belgique comme une commune de la province de Luxembourg depuis le traité de Londres signé le , fixant les limites de la division de l'ancien Duché de Luxembourg. Elle faisait partie, durant l'occupation révolutionnaire française, du département de Sambre-et-Meuse jusqu'à sa dissolution le et est ensuite rattachée à l’autorité de Guillaume 1er des Pays-Bas. En 1823, la commune fusionne avec Lignières, Grimbiémont, Trifoy, Wamme, Chovaimont et Zéro. Sections :
Roy est bâti sur une petite élévation ayant au nord et au sud deux petits ruisseaux : le Ri des Lavets et celui de Gruzonne, affluent de la Hèdrée qui se jette dans la Lhomme. La Wamme, affluent de la Lhomme également, arrose une très petite partie de son territoire à l’ouest le sol est argileux et rocailleux. Parmi les lieux-dits il faut citer les suivants : La Fontaine des Pestiférés, Devant la Ville, Pècheuri, chemin de la Poste, à la Justice, Pisserotte[1], Démographie
GéographiePopulation et habitatSituation en 1793 :
Situation au :
Bâtiments publics :
Population des écoles de Roy Village
Variations de la population
Statistique d'activité économique.
HistoireRichlinus de Ban-Roy est l’un des Chevaliers convoqués au mariage d’Ermesinde en 1214. En 1315, le livre Terrier des Comtes de Luxembourg mentionne dans la Terre d’Ardenne un moulin à Trifoy (Drefoy). La Mairie de Marche comprend de 1383 à 1388 outre la ville, divers village dont Aye, Grimbiémont, Hargimont, Hollogne, Roy et Waha. Le plus ancien Pouillé du Diocèse de Liège cite en 1497 dans l’archidiaconé de Famenne, Concile (Doyenné) de Rochefort, les paroisses de Aye, Champlon, Hargimont, Marche, Marenne, Marloie, On avec Chapelle à Jemeppe, Roy, Waha Saint Martin, Waha Saint Étienne. La Mairie de Marche comprend de 1530 à 1537 outre la ville divers village dont Aye, Jamodenne, Champlon, Grimbiémont, Hargimont, Hollogne, Roy et Verdenne, quant à la mairie de Lignières, elle comprend, outre ce village, Hodistère, Gênes, Warisy, Jupille et Cielle. Marie le Triffois, accusée de sorcellerie est condamnée en 1637, à Marche, au bûcher. Le , engagère[Quoi ?] par l’État au profit de Thomas Coulon de la terre et Seigneurie de Roye avec toute Justice, Chasse, Pêche et autres droits y compris le Moulin de Tripoy, au prix de 2400 florins. Le , pour subvenir aux frais de fortification de la ville de Luxembourg, le Roi Charles II, duc de Luxembourg, vend plusieurs Seigneuries avec leurs droits de Haute Justice : Aye-Jamodenne à Edmond Dochain; Hargimont à Louis Rossius Seigneur de Libois. Le , Louis de Rossius, Seigneur de Libois, Jemeppe, etc., chanoine de la Cathédrale et prévôt de la Collégiale de Saint-Pierre à Liège, déclare avoir acquis, le , de Henri Bechaimont, greffier de Marche, la Haute Justice du village de Roy, achetée par celui-ci à Bruxelles, le précédent. En ayant fait relief, le , il dénombre : « Cette Seigneurie avec sa Haute Justice et tous droits Seigneuriaux ». (Original en parchemin, Sceau mal imprimé) Jean François-Joseph de Moraycken, Doyen de la Collégiale Saint Pierre de Liège, Président du Clergé secondaire de Liège, Archidiacre d’Ans et Glain, est aussi Seigneur d’Hargimont, Jemeppe, Roy, etc. en 1749. Le , Jean-François de Morayken, Archidiacre d’Ans et Moulin, Doyen de Saint-Pierre à Liège, Président du Clergé secondaire à Liège, Chevalier du S.E.R., Seigneur de la Terre de Bouffeux, de Jemeppe, Hargimont, Chavanne, Roy, etc., requis de dénombrer la Seigneurie de Roy, déclare qu’elle consiste en Haute, moyenne et basse Justice, avec droits pertinents, vol des oiseaux, pêche, chasse, amendes, etc. ; création des justiciers, prison, etc. En 1764 sont produits des « Pottaschen », des potasses ou carbonates impurs, par calcination de bois pourri et lessivage des cendrées. Trois personnes sont occupées par les scieries de Roy et Grimbiémont en plus des deux autres chargées de l’abattage et du transport. Dans la subdivision administrative du Duché de Luxembourg en Quartiers, Lignières fait partie en 1766 du Quartier de La Roche, le Quartier de Marche comprend :
Lors d’une épidémie de dysenterie en 1779 qui sévit dans le pays, on relève à Lignières 26 cas dont 3 mortels et à Roy 69 cas dont 17 mortels. En , Chateaubriand, membre de « l’armée des Princes Français » en exil est blessé au siège de Thionville et malade, traverse à pied l’Ardenne, avec l’intention de se rendre à Bruxelles et Ostende. Après Arlon et Bellevue (Tenneville), il aurait passé une nuit près de Roy, au lieu-dit Zéro, à la limite de Bande. Le , sont réquisitionnés 24 000 livres de paille dans la Mairie et Prévôté de Marche, elle est répartie entre Aye, Bande, Charneux, Harsin, On, Roy et Waha. Le nord-ouest de l’ancien Duché de Luxembourg (Notamment la région Marchoise) est inclus en 1795 dans le Département de Sambre et Meuse, chef-Lieu Namur. Marche est le chef-lieu du 24e Canton municipal doté d’une administration pour un ensemble de dix-huit communes : Aye, Champlon, Hollogne, Jemeppe, Lignières, Roy, Waha, etc. Quant aux communes d’Hargimont, Humain (Thys et Havrenne) et On, font partie du Canton de Rochefort. La nouvelle organisation ecclésiastique étant calquée sur les divisions administratives, la région Marchoise fait désormais partie, en 1803, du diocèse de Namur. Seuls les Chefs-lieux de canton, tels de Marche et Rochefort, ont une église Paroissiale, les autres églises étant des succursales. Parmi les succursales de Marche: Aye, Champlon - Hollogne, Lignières - Grimbiémont, Marenne, Roy, Waha Saint-Etienne pour Waha, Marloie et Jemeppe. Plusieurs paroisses ou succursales sont supprimées en 1808 : Champlon pour Champlon – Hollogne réunie à Waha, Humain réunie à Aye, Lignières pour Lignières et Grimbiémont réunie à Roy. Le , par décret impérial, la commune de Grimbiémont est supprimée et réunie à celle de Lignières. Un arrêté supprime en 1823 diverses communes notamment Champlon, Hollogne et Marloie rattachées à Waha ; Jemeppe rattachée à Hargimont, Lignières (avec Grimbiémont) Réunie à Roy, Bourdon réunie à Marenne. Roy se compose de Grimbiémont, Lignières, Roy, Trifoy, Zéro. Cette répartition des Communes sera maintenue sans changement jusqu’au . Le conseil Communal de Roy adopte en 1863 un règlement à l’effet de prévenir les incendies. L'école communale est construite en 1864 puis, de 1869 à 1872, à Lignières, une nouvelle église en remplacement de l’ancienne qui était située dans l’enceinte du cimetière. À Grimbiémont, l’école communale est construite en 1872 et, en remplacement de l’ancienne chapelle située au cimetière, une église de style néogothique. L'église de Roy de style néogothique est, quant-à elle construite en 1886-1887. 350 plants de tabac sont recensés à Roy en 1888. Ainsi convoqués à Marche, place aux foires, le , 38 hommes d’Aye, 48 de Marche, 11 de Roy, 4 de Verdenne et 52 de Waha sont déportés au camp d’Altengrabow (Saxe). À l’occasion du centième anniversaire du décès de Chateaubriand, une stèle portant la mention « Chateaubriand 1792 » est érigée en 1948 par l’Académie Luxembourgeoise près de Roy, au lieu-dit Zéro. La distribution d’eau à domicile est organisée dans le village de Roy de 1952 à 1954. L’église de Lignières est reconstruite de 1967 à 1970 après avoir été gravement endommagée en . En 1968, la distribution d’eau à domicile arrive à Grimbiémont puis en 1971 – 1972 à Lignières. Le Conseil communal de Roy propose la fusion en 1973 des communes de Bande, Champlon-Ardenne, Grune et Roy sous l’appellation Commune de Bande. Le Conseil communal de Marche propose la fusion des communes de Aye, Hargimont, Harsin, Hogne, Humain, Marche, Marenne, On, Roy, Waha et Waillet. La fusion se fera en 1974 et comprendra Aye, Hargimont, Harsin, Humain, Martche, Roy, Waha, plus une partie de Baillonville, Bourdon et Verdenne. En 1977, la Commune de Marche compte 121 km2 et 12 448 habitants. Charles Hanin, ancien Ministre est nommé Bourgmestre de la nouvelle entité. Le , l’école communale située à Lignières est supprimée. Les paroisses de Lignières avec Grimbiémont et de Roy passent du Doyenné de Marche à celui de Nassogne en 1979. Le , l’école communale située à Grimbiémont est aussi supprimée. De ce fait il n’y a plus aucune école sur le territoire de l’ancienne commune de Roy. Le doyenné de Nassogne est supprimé en 1995 et ses paroisses, dont Roy, Lignières et Grimbiémont, sont rattachées au doyenné de Marche. Notes et références
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