Tupolev Tu-155
Le Tupolev Tu-155 est un avion de ligne expérimental triréacteur soviétique version modifiée du Tupolev Tu-154B, transformé en banc d'essai de motorisation cryogénique, le Kouznetsov NK-88. HistoriqueImmatriculé СССР-85035[1], il est le premier avion expérimental à fonctionner à l'hydrogène liquide, le premier vol ayant eu lieu le [2],[3]. L'équipage se compose de cinq personnes et ce vol a duré 21 minutes, il a effectué des petits cercles à une altitude ne dépassant pas 600 m[4]. Il a ensuite aussi été utilisé pour expérimenter un carburant alternatif, le gaz naturel liquéfié, dont le premier vol a eu lieu le [5]. Il effectue une centaine de vols d'essais avant son retrait en 1994 dont des vols de démonstrations internationaux à Bratislava, Nice (octobre 1989), Hanovre (juillet 1990), Berlin (juillet 1991)[5]. Une variante Tupolev Tu-156 était prévue pour être prête vers 1997 avec une motorisation unique plus récente, 3 réacteurs Kouznetsov NK-89[5] mais n'a jamais été construit à la suite de dislocation de l'URSS en 1991. Le programme d'essai de moteur à carburant cryogénique est relancé en 1998 avec le Tupolev Tu-204 avec les projets Tupolev Tu-206 et Tu-216[6] qui ne seront pas concrétisés[7]. Un seul avion a été construit et est stocké depuis son retrait sur une base aérienne devenue en 2016 l'aéroport de Moscou-Joukovski[8]. CaractéristiquesL'avion a une propulsion fournie par 2 types de motorisation différentes : 2 turboréacteurs Kouznetsov NK-8-2 réacteurs du Tu-154, plus un Kouznetsov NK-88 fonctionnant avec soit le gaz naturel liquéfié, soit l'hydrogène liquide, à la place du réacteur NK-8-2 tribord se trouvant sur les Tu-154[5]. La réserve de carburant cryogénique est placée dans le réservoir de carburant d'une capacité de 17,5 m3, établie dans la section spéciale de la section arrière de la cabine passagers[2]. Il est isolé des sections adjacentes du fuselage par les zones tampons, qui disposent d'un système de ventilation[5]. La durée maximale du vol avec le carburant cryogénique est de 120 minutes[1]. Principalement composé de méthane, le gaz naturel liquéfié permet une réduction du volume de 600 fois par rapport au méthane gazeux. Refroidi à une température d’environ - 235 degrés Celsius grâce à la méthode cryogénique, il prend la forme d’un liquide transparent, inodore et deux fois plus léger que l’eau sans pour autant être corrosif[9]. Le gaz naturel liquéfié commercial, quant à lui, est refroidi à une température de -162 °C[1]. Références
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