Traité de San FranciscoTraité de San Francisco
Le Premier ministre du Japon Shigeru Yoshida signant le traité de paix.
Le traité de San Francisco, ou traité de paix avec le Japon, est un traité qui a été signé le , en conformité avec la Charte des Nations unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme, à la fin de la « Conférence de la paix » concernant les campagnes du Pacifique. Le Japon y renonce à ses ambitions géopolitiques régionales et acte la délégation de sa défense aux États-Unis, mais recouvre dès l’application du traité son autonomie politique permettant son développement fulgurant dès 1952. Cette conférence s'était ouverte, une semaine plus tôt, le dans la ville de San Francisco : la signature n’a été apposée que par quarante-huit des cinquante et un pays participants. Le traité est entré en vigueur l'année suivante, le . La république de Chine ne participa pas à ce traité : elle signa un traité séparé avec le Japon à Taipei, le [2]. Termes du traitéLe Japon reconnaît l’indépendance de la Corée, renonce à Taïwan, aux îles Pescadores, aux îles Kouriles, à la partie sud de Sakhaline, à tout droit sur la zone antarctique et aux îles Spratleys et Paracels[3], et s'engage à offrir des compensations aux pays et aux victimes de son expansionnisme militaire. Seule la période entre le (date de l’attaque de Pearl Harbor) et le (date de la capitulation du Japon) est concernée par le traité, excluant ainsi les dix premières années de l'expansionnisme du Japon Shōwa, principalement au détriment de la Chine. Selon l'historienne Linda Goetz Holmes, cette obligation n'a jamais vraiment été exécutée puisque l'argent utilisé par le gouvernement japonais provenait de fonds d'aide aux victimes mis sur pied par trois États alliés et confisqué en 1945 par le régime shōwa[4] (à commencer par le royaume de Ryūkyū conquis par le Japon en 1879 qui accueille des troupes d’occupation américaines dans les bases d'Okinawa). Quarante-huit pays alliés de la Seconde Guerre mondiale signèrent ce document. Toutefois, d'importants pays, soit ne furent pas invités à la conférence (comme la république populaire de Chine, que peu d'États occidentaux reconnaissent à l'époque), soit refusèrent d'y participer (Birmanie, Inde, Yougoslavie), soit refusèrent de signer le traité (URSS, Tchécoslovaquie, Pologne). Ce traité entra en application le et donna l'indépendance au Japon, mettant ainsi fin à la période d'occupation qui durait depuis 1945. Compensations aux civils et prisonniers de guerre alliés
Compensations japonaises aux pays occupés
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Lien externe
|
Portal di Ensiklopedia Dunia