Traité de BeauregardTraité de Beauregard
Façade du château de Beauregard.
Le traité de Beauregard est signé le entre les généraux républicain Guillaume Brune et chouan Georges Cadoudal, mettant fin à la troisième chouannerie dans le Morbihan. ContexteLa loi des otages de relance les hostilités en Bretagne. La troisième chouannerie débute avec la réunion de quelque 200 chefs chouans au château de la Jonchère le . Georges Cadoudal y reçoit le commandement de la colonne du Morbihan forte de 18 000 hommes. Le Coup d'État du 18 brumaire () propulse Napoléon Bonaparte à la tête de la république. Le premier consul nomme alors Gabriel de Hédouville commandant en chef de l'armée de l'Ouest pour pacifier la région[1]. Il obtient de la part des principaux chefs chouans (à l'exception de Louis de Bourmont et Louis de Frotté) une trêve jusqu'au [1]. Mais Bonaparte ne peut se contenter d'une cessation des hostilités et souhaite une victoire contre ces contre-révolutionnaires. Son pouvoir définitivement affermi, il nomme alors, le , le général Brune au commandement d'une armée de 60 000 hommes[2] - le général d'Hédouville devenant ainsi son chef d'état-major. Derniers affrontementsBrune décide aussitôt de scinder son armée pour l'amener sur trois théâtres d'opération différents : le premier groupe opère dans le secteur de Vitré et Fougères, le deuxième tient la côte depuis Nantes, le troisième, commandé par Olivier Harty, opère sur le territoire morbihannais}[1]. Le , Harty sort de la ville de Vannes avec environ 3 500 à 4 000 hommes et s'empare de Grand-Champ sans combattre pour se ravitailler sur les terres tenus par Cadoudal. Les chouans les attaquent le au Pont du Loc'h. À cause d'un manque de coordination des chefs chouans et alors que la victoire leur semblait acquise, Harty parvient à rejoindre la sécurité des remparts de Vannes. Les deux camps y perdent chacun 300 à 400 hommes[3]. Le 23, Bourmont est battu a la bataille de Meslay. Le 25, Aimé Picquet du Boisguy essuie également un échec à la bataille des Tombettes, où il perd 50 hommes[4]. Bourmont signe la paix avec les républicains le 4 février suivant, Frotté le suit de 4 jours. Signature du traitéConstatant que la lutte était terminée en Anjou et Normandie, d'une part, et que, d'autre part, elle s'essoufflait en Ille-et-Vilaine, Cadoudal devine que les armées républicaines vont alors concentrer leurs efforts sur le Morbihan et qu'il n'a plus alors les moyens de combattre ni de vaincre. Il préfère négocier la paix avec son ennemi[1]. Début février, Cadoudal rencontre Brune. Selon son neveu, le général Debelle aurait engagé ainsi les pourparlers : « Je suis chargé de la part du Premier Consul de vous offrir le grade de général de division et un commandement dans l'armée de Moreau ; en cas de refus, de lui envoyer votre tête », ce à quoi Cadoudal aurait répondu « Ma tête ! pour cela, il faudrait l'avoir, et je ne suis pas disposé à la céder[5]. » Cadoudal gagne le château de Beauregard, à Saint-Avé le où il accepte de capituler. Le traité est signé le : en échange de leurs armes, les chouans obtiennent la protection du clergé catholique[6],[5]. Le 26 pluviôse an VIII (), le général Brune annonce la signature de la pacification aux administrateurs du Morbihan : « Je vous préviens, citoyens administrateurs, que la pacification a été arrêtée hier pour les départements des Côtes-du-Nord, du Morbihan et du Finistère. J'ai exigé que les armes, canons et munitions fussent rendus sans restriction. Déjà, deux mille fusils nous ont été rendus ; demain, il en sera encore remis un grand nombre et, dans peu, je l'espère, la tranquilité sera parfaite et générale »[5]. Articles du traité
SuitesLe traité met fin à la chouannerie dans le seul département du Morbihan. Elle perdure toutefois de manière très sporadique dans l'ancienne province de Bretagne. Notes et références
Bibliographie
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