Trévillach est une commune rurale qui compte 174 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 365 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Trévillais ou Trévillaises.
Géographie
Les limites communales de Trévillach et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Trévillach fait partie du Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane[5].
Trévillach possède une superficie de 1 724 ha et son altitude varie de 346 à 800 mètres[6]. Le point le plus élevé de la commune se situe au Sarrat d'Espinets, au nord-ouest du village qui est situé quant à lui au pied du petit sommet du Cascailla (665 m).
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
Hydrographie
Plusieurs cours d'au parcourent le territoire de la commune :
La Desix constitue la limite occidentale de la commune, avec Campoussy, Sournia et Prats-de-Sournia. Celle-ci se dirige du sud vers le nord.
Plusieurs de ses affluents de la rive droite traversent cette même partie occidentale de la commune, dont notamment le Rau de Rapane qui descend du col des Auzines jusqu'aux environs des ruines de Roquevert.
La Riberette prend sa source sur la commune et y reçoit divers affluents, avant de se diriger vers l'est puis vers le sud en direction de la Têt.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 810 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 4,4 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 539,8 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[17] :
les « garrigues de Sournia et grotte du Desix » (731 ha), couvrant 4 communes du département[18] et
le « massif du Sarrat d'Espinets » (1 772 ha), couvrant 6 communes du département[19]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[17] :
le « massif du Fenouillèdes » (34 157 ha), couvrant 40 communes dont une dans l'Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales[20].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Trévillach.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Trévillach est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (86,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,7 %), forêts (3,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La commune de Trévillach est traversée par la route départementale D2, en provenance à l'est de Montalba-le-Château et en direction vers l'ouest de Campoussy. Depuis le Col des Auzines démarre vers le sud la route départementale D13, en direction de Tarerach. De nombreuses routes communales rejoignent ces deux axes.
Le territoire de la commune de Trévillach est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[22],[23].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau des bassins de l'Agly et de la Têt[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[25]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[26]
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Trévillach est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Toponymie
Formes du nom
La première mention de Trévillac remonte à 1026, comme indication d'une des limites de l'alleu de Sequera (Séquières)[28]. Le lieu est alors désigné sous le nom de Trivilano. On trouve à la même époque Trivilanum, puis au XIVe et XVe siècles Trivilacho, suivis au XVIIe siècle de la forme occitane Trevilhac[29].
En occitan le nom de la commune est Trevilhach, et en catalanTrevillach, avec le h final si l'on souhaite respecter les graphies traditionnelles, ou sans, Trevilhac (occitan) et Trevillac (catalan), pour se conformer aux normes orthographiques modernes[29].
Étymologie
L'origine du nom de Trévillac suit le modèle courant des noms de domaines gallo-romains, suivis d'un suffixe adjectival, soit -anum, soit -acum. Ceci explique que le nom présente dans son histoire des formes en -an et en -ac. Bien que le -ac désigne souvent une influence gauloise, l'absence de vestiges gallo-romains dans les environs laisserait cependant plutôt supposer un nom de domaine carolingien, par la suite calqué sur les noms des environs. Quant au nom de la personne ayant donné son nom au domaine, ce pourrait être Trebillaco, dérivé de Trebellius et présent ailleurs dans le sud de la France (par exemple, Travaillan dans le Vaucluse)[29].
Histoire
Plusieurs grottes prouvent l'occupation du territoire de Trévillach durant la préhistoire, tandis qu'un dolmen et un oppidum attestent de même pour la période protohistorique[28]. Par contre, aucun ne vestige ne concerne l'Antiquité[29].
En 1790, Trévillach devient une commune. La population est alors de 290 habitants[30].
En 1906, le village n'échappe pas à la querelle des inventaires et le maire est suspendu de ses fonctions. Il lui est reproché d'avoir participé aux manifestations contre l'autorité[31].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1693
1709
1720
1774
1788
1789
55 f
50 f
50 f
59 f
247 H
55 f
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 89 personnes, parmi lesquelles on compte 84,1 % d'actifs (63,6 % ayant un emploi et 20,5 % de chômeurs) et 15,9 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 12 emplois en 2018, contre 8 en 2013 et 16 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 57, soit un indicateur de concentration d'emploi de 21,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,8 %[I 11].
Sur ces 57 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
11 établissements[Note 9] sont implantés à Trévillach au [I 14].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 11 entreprises implantées à Trévillach), contre 14,3 % au niveau départemental[I 15].
Le village se trouve actuellement dans la zone de langue catalane de transition vers la langue occitane (comme Bellesta, Latour de France et Montalba le château).
Monuments et lieux touristiques
L'église Saint-Martin à Trévillach datant du XIIe siècle, remaniée postérieurement. Clocher mur des XVIIe et XVIIIe siècles.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[43].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cJean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN2904610014).
↑ abc et dLluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).