La commune, située au sud de Moulins, préfecture du département, fait partie de la communauté d'agglomération Moulins Communauté et de l'aire d'attraction de Moulins. Ses habitants, au nombre de 1 171 au recensement de 2022, sont appelés les Toulonnais et les Toulonnaises.
Géographie
Localisation
La commune de Toulon-sur-Allier se situe dans le département de l'Allier, au sud de Moulins, sur la rive droite de l'Allier, une des dernières rivières sauvages d'Europe.
La commune se situe au croisement de deux axes routiers majeurs : la RN 7 et la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA ou A79, ancienne RN 79) ; l'échangeur entre ces deux routes se trouve au sud de la commune.
L'ancienne route nationale 7 traversant le centre de Toulon-sur-Allier est devenue la route départementale 707.
Le territoire communal est également traversé par les routes départementales suivantes[1] :
RD 12 (liaison Moulins – Montbeugny) à la frontière avec Yzeure ;
RD 53 (à l'est de la commune, en direction de Chapeau) ;
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Yzeure à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 795,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Toulon-sur-Allier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moulins, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,6 %), terres arables (29,4 %), forêts (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), eaux continentales[Note 2] (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), zones urbanisées (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'origine du nom de Toulon vient de la langue gauloise avec un toponyme faisant référence à une source sacrée (« telo » ou « tolo »)[13].
Histoire
Préhistoire
La commune de Toulon-sur-Allier semble faire l'objet d'une occupation dès le Paléolithique supérieur. Cependant ce n'est qu'au Néolithique moyen que l'installation humaine se pérennise. Cette dernière est attestée à plusieurs reprises sur le territoire pour cette période[14], puis par la suite, au Néolithique final.
Époque gallo-romaine
Atelier de poterie antique de Toulon-sur-Allier
Toulon-sur-Allier a été un important site de production de poteries gallo-romaines, faisant partie du groupe des ateliers de Gaule du centre (ateliers arvernes) avec Lezoux pour chef de file[15].
Plusieurs campagnes de fouilles conduites à partir du XIXe siècle[16] sur l'emplacement de l'atelier des potiers gallo-romains de Toulon-sur-Allier mettent au jour un grand nombre de poteries et figurines en terre blanche. Ces figurines sont visibles au musée Anne-de-Beaujeu à Moulins.
E. Tudot (1860[17]), qui fouille le Champ Lary, y signale des fours à sigillée et à céramique métallisée[18]. En 1960/1961, Vertet fouille le site[19].
L'atelier a aussi produit de la céramique peinte[20].
Les tubulures de fours de petite taille du Ier siècle sont surmontées de « petits chapeaux » faits de vases de sigillée percés de 4 ou 5 trous ronds, de 4 ou 5 cm de diamètre. Ces tubulures de la première époque, aux parois plutôt fines, font environ 8 cm de diamètre. Au IIe siècle, les tailles des tubulures (et des fours) augment considérablement[21].
Le potier Venerandus y a travaillé dans les années 160-190[22].
La forme carénée, plus fréquente qu'à Lezoux, peut être vue comme un retard sur les grands ateliers inspirant la sigillée de Toulon-sur-Allier[23].
Époque moderne
Pendant la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune prit le nom de Mont-la-Loi[24].
Les habitants de la commune sont appelés les Toulonnais et les Toulonnaises[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2022, la commune comptait 1 171 habitants[Note 6], en évolution de +2,81 % par rapport à 2016 (Allier : −1,38 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La fête patronale a lieu le 8 septembre ou le dimanche suivant.
En juin, Festi' Toulon une manifestation festive regroupant l'ensemble des associations toulonnaises.
Vie locale
Associations de la commune :
les amis du patrimoine : association ayant pour but de faire découvrir et valoriser le patrimoine de la commune ;
amicale laïque : activités extra scolaires ;
chorale Col Canto : groupe de chanteurs amateurs ;
comité des fêtes : organisations de nombreuses manifestations ;
club de l'amitié : animations pour les aînés ;
CATM/ACPG : association d'anciens combattants et veuves de guerre ;
les Joyeux Toulonnais : organisations de manifestations festives ;
association de parents d'élèves ;
ACAAM : Association des Constructeurs d'Aeronefs de l'Agglomération Moulinoise ;
aéro Club ;
ARCA : Atelier Régional de Construction Amateur ;
Model Club Moulinois : aéromodélisme ;
planeur Club Moulinois ;
ULM Club ;
FAAM : Fédération des Associations Aéronautiques Moulinoises ;
FDAT : Fédération Des Associations Toulonaises.
Sports
AS Toulon : club de football créé en 1969.
Club de gym volontaire : une section enfants et adultes.
Tennis-club de Toulon : club de tennis et école de tennis.
Pétanque toulonnaise : club de pétanque.
Association Sportive du Golf : parcours de 9 trous.
Économie
Par sa situation géographique, au croisement de la RN 7 et de la RCEA, Toulon-sur-Allier est un pôle économique important de l'agglomération moulinoise. Plusieurs zones d'activité accueillent un grand nombre d'entreprises. Toulon-sur-Allier possède notamment une zone d’activité axée sur l'aéronautique sur le site de l'aérodrome de Moulins - Montbeugny, qui malgré son nom se situe principalement sur la commune de Toulon.
En 2008, à la demande des « Amis du Patrimoine », création par le maître-verrier vichyssois Marc Bertola d'un vitrail sur le thème de la Croix. Situé dans la baie ouest, et visible de la RN7, il présente la singularité de traiter en outre du thème johannique du serpent (Saint Jean 3,14).
Vestige de la chapelle de Mibonnet du XVIIe siècle.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Lacroix, « L’héritage toponymique gaulois dans le français (image et réalité) », Actes des colloques de la Société française d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, vol. 12 « Onomastique et patrimoine. Actes du Colloque d’onomastique du Teich (septembre 2003) », , p. 123-143 (lire en ligne)
↑Henri Delporte, « Circonscription d'Auvergne et Limousine », Gallia Préhistoire, t. 9.2, , p. 519-520 (lire en ligne, consulté le ).
↑[Vauthey & Vauthey 1967] Max Vauthey et Paul Vauthey, « La céramique sigillée de la Gaule centrale découverte sur les sites britanno-romains. Premier aperçu sur son exportation et sa répartition », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 6, no 1, , p. 39-48 (lire en ligne [sur persee]), p. 42.
↑[Tudot 1860] Edmond Tudot, Collection de figurines en argile, Paris, éd. C. Rollin, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 56.
↑[Galliou 1973] Patrick Galliou, « Quelques nouvelles tasses en céramique « métallisée » du type Néris », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 80, no 1, , p. 185-201 (lire en ligne [sur persee]), p. 189.
↑[Fournier et al. 1961] Pierre-François Fournier (chef d'équipe de chercheurs) et al., « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 19, no 2, , p. 355-367 (lire en ligne [sur persee]), p. 357.
↑[Vertet] Hugues Vertet, « Découverte de poterie peinte à Toulon-sur-Allier (Allier) », Gallia, vol. 17, no 2, , p. 216-223 (lire en ligne [sur persee], consulté en ).
↑[Desbat 1993] Armand Desbat, « Observations sur des fours à tubulures des Ier et IIe siècles à Lezoux » (Actes du Congrès de Versailles), S.F.E.C.A.G., , p. 361-370 (lire en ligne [sur sfecag.free.fr]), p. 369.
↑[Vauthey & Vauthey 1974] M. Vauthey et P. Vauthey, « Chronique céramique » (note par Hugues Vertet), Revue archéologique du Centre de la France, vol. 13, nos 1-2, , p. 170-178 (lire en ligne [sur persee]), p. 172-173.
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 53 (cf. Toulon-sur-Allier).
↑A. Bardet, Notre Bourbonnais, t. III, 1935, p. 298.