Tony BertrandTony Bertrand
Tony Bertrand (né Antonin Bertrand) le à Lyon (3e arrondissement) et mort le à Lyon à 105 ans, est un athlète, dirigeant sportif et homme politique français. Il a occupé des fonctions nationales et internationales ainsi que d'importants mandats locaux dans la région lyonnaise. Il est appelé Tonin jusqu'aux années de guerre puis Tony. BiographieTony Bertrand commence sa carrière sportive en 1921, à l'âge de neuf ans, au patronage de l'église Saint-Louis de la Guillotière, l'« Edelweiss », où il pratique les échasses, le basket-ball, le chant choral et le théâtre. Ouvrier lithographe, il poursuit sa carrière sportive au Lyon olympique universitaire (LOU) où il pratique le basket-ball l'hiver et l'athlétisme l'été. Athlète polyvalent, il est vainqueur — en 1937 à Paris, en 1938 à Blois et en 1939 à Grenoble — du championnat olympique de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), concours complet de neuf épreuves comportant poids et haltères, course, saut, lancer et imposés gymniques. Il épouse Élise Mousset basketteuse des Lucioles le et le couple a trois enfants : Liliane en 1940, Jocelyne en 1945 et Yves en 1954. Membre du réseau « Sport libre » pendant l’Occupation, il participe à l'entraînement de l'équipe de France d'athlétisme regroupée à Lyon par son aîné Tola Vologe[4] avec lequel il organise un meeting national au stade des Iris le . En , il passe le brevet d'instructeur de ski à l'École nationale des sports de montagne (ENSM) puis suit une formation d’entraîneur de préparation militaire et de gymnastique au Fort carré d'Antibes puis à l'école de Joinville qui l'amène à des responsabilités sportives nationales. Celles-ci induisent ensuite ses engagements d'élu local et régional. En 2017, il est avec Robert Marchand l'un des sportifs français centenaires encore vivants. Il meurt à Lyon le [5]. Mandats municipaux et départementauxNommé inspecteur de la jeunesse et des sports[6], sa rencontre avec Louis Pradel au début des années 1950 conditionne la suite de sa carrière. Élu au conseil municipal de Lyon, il y est adjoint aux sports à compter du [7] pendant vingt ans[8] et lance de nombreux championnats en parallèle des compétitions universitaires ou de celles de la Fédération française d'athlétisme (FFA), comme le « Grand prix des jeunes ». Il crée l'Office municipal des sports (OMS) qu'il préside de 1959 à 1977[6]. Élu conseiller général du 12e canton du Rhône en 1959, il est vice-président du conseil départemental du Rhône de 1967 à 1979[9]. À ce double titre, il inaugure le palais des sports de Lyon le et insuffle ensuite d'autres innovations dont la piste de ski artificielle de La Sarra en 1964[10], les patinoires Charlemagne et Baraban en 1969, les piscines de Vaise et du Rhône. Nommé président d'honneur du comité des sports en 1966, il coordonne la préparation et le dossier de candidature de Lyon pour les Jeux Olympiques de 1968 qu'il présente avec Louis Pradel le à la 60e session du Comité international olympique de Baden-Baden[11]. Responsabilités nationalesSon passage à Joinville et sa proximité avec l'équipe de France regroupée à Lyon pendant l'Occupation — ce qui ne l'empêche pas de rendre service à la Résistance — le désignent comme entraîneur national d’athlétisme pour les Jeux olympiques de Londres en 1948. Il est reconduit pour ceux d'Helsinki en 1952 et de Melbourne en 1956[12]. Nommé directeur de l'ENSM et inspecteur de la jeunesse et des sports[6], il contribue ensuite à la mise en place des conseillers techniques régionaux (CTR). Responsabilités internationalesHomme de confiance de Maurice Herzog[13], il assure l'organisation technique des Jeux méditerranéens de 1959 puis celle des jeux de l'Amitié d'Abidjan en 1961 et de Dakar en 1963, avant d'être chargé de la préparation des 2e Jeux du Pacifique sud à Nouméa en 1966[6]. Ouvrage
Distinctions
HommagesTony Bertrand est proclamé « Grand serviteur du sport français » par l’Académie nationale olympique française (ANOF) le [6]. Pour célébrer son centenaire, en 2012, le conseil général du Rhône — dont il a été l'un des vice-présidents de 1967 à 1979 — décide de donner son nom à la tribune du stade de Parilly[9]. Le il reçoit la médaille de la « Société des membres de la Légion d'honneur » (SMLH) des mains de Mme Lucette Lacouture[14]. Le , en sa présence[16], son nom est donné au centre nautique inauguré par Gérard Collomb[17]. Notes et référencesNotesRéférences
AnnexesBibliographie
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