Tommaso Padoa-Schioppa
Tommaso Padoa-Schioppa (né le à Belluno, en Vénétie, et mort à Rome le [2]) est un économiste italien, pro-européen, ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement Romano Prodi II du , au , après avoir été membre du directoire de la Banque centrale européenne. BiographieTommaso Padoa-Schioppa est le fils de Fabio Padoa-Schioppa (1911-2012), chef d'entreprise, et de Stella Schwarz (1911-2001). Il est le petit-neveu du chimiste Leone Maurizio Padoa (1881-1944), mort à Auschwitz. Tommaso Padoa-Schioppa est licencié en économie et commerce à l'université Luigi Bocconi de Milan en 1966 et obtient un mastère de science économique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1970. Fonctionnaire de la Banque d'Italie depuis 1968. Il a été conseiller de l’Institut pour les Affaires internationales (Rome). Précédemment, il a également été, entre autres fonctions, directeur général pour l’Économie et les Affaires financières de la Commission des Communautés européennes (1979-1983), directeur général adjoint de la Banque d'Italie (1984-1997) et président de la CONSOB (Commissione Nazionale per le Società e la Borsa), l'autorité italienne des marchés financiers (1997-1998). Il a été nommé professeur honorifique en économie à l’Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main. De 2005 à 2010, il fut le président du think tank Notre Europe. Il a été membre du comité directeur du groupe Bilderberg[3]. Le [4], Tommaso Padoa-Schioppa, a été élu président du comité directeur du Fonds monétaire international (FMI), en remplacement de l'ancien chancelier de l'Échiquier britannique Gordon Brown, devenu Premier ministre. Il meurt d'un arrêt cardiaque trois jours après avoir été nommé au conseil d'administration de Fiat Industrial. Divorcé de l'économiste Fiorella Kostoris, avec laquelle il eut trois enfants, Tommaso Padoa-Schioppa eut ensuite pour compagne la journaliste Barbara Spinelli. Rôle dans la création de l'EuroPadoa-Schioppa a été nommé la “force d'impulsion intellectuelle” de l'Euro et le père fondateur de la nouvelle monnaie[5]. En effet, dans un article économique de 1982, il soulignait qu'il était impossible pour un groupe de pays comme l'Union Européenne de poursuivre simultanément quatre objectifs :
Ces quatre objectifs désirables en eux-mêmes n'étaient pas compatibles (voir le Triangle d'incompatibilité). À cette époque, les pays de la Communauté économique européenne maintenaient des restrictions sur le commerce et sur les mouvements de capitaux. Ces restrictions étaient graduellement supprimées par la création du marché unique européen et la libéralisation des capitaux, de sorte qu'à la fin des années quatre-vingt, les deux autres objectifs devaient être revus de façon que l'ensemble soit cohérent. Padoa-Schioppa a proposé que le troisième objectif (les politiques monétaires indépendantes) soit abandonné en créant une monnaie unique et une banque centrale européenne de manière que les trois autres objectifs puissent être atteints. Le rapport Delors d' a fait sienne ces vues et a recommandé une union monétaire avec une monnaie unique. Padoa-Schioppa a alors travaillé à la création et à la conception de la Banque centrale européenne et en est devenu un des premiers membres du comité exécutif. Liens externes
Notes et références
Œuvre
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