Thomas Ménagé
Thomas Ménagé, né le à Blois (Loir-et-Cher), est un homme politique français. Apparenté au Rassemblement national, il est conseiller régional du Centre-Val de Loire depuis 2021 et est élu député dans la quatrième circonscription du Loiret lors des élections législatives de 2022. Lors des élections législatives anticipées de 2024, il rate l'élection au 1er tour avec 49,65% des voix mais l'emporte au 2d tour avec 62,65% des voix[1]. BiographieVie politiqueIl est, durant sa jeunesse, encarté à l'UMP et s'engage en 2007 derrière Nicolas Sarkozy[2]. En 2013-2014, il est un porte-parole local de La Manif pour tous. En 2016, il participe à une manifestation contre la gestation pour autrui à Blois[3],[4]. En 2014, il devient adjoint au maire d'Ouchamps délégué à l'urbanisme[5], commune désormais fusionnée en une commune nouvelle au sein du Controis-en-Sologne. Au sein de Debout la FranceIl rejoint Debout la France en 2014[5]. Il assure la direction opérationnelle de la campagne de Nicolas Dupont-Aignan aux élections régionales de 2015[6]. Il participe, au second tour de l'élection présidentielle de 2017, à la négociation de l'accord entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen. À la suite de l'échec de cette négociation avec le Front national, Thomas Ménagé démissionne de son poste de chef de cabinet de Dupont-Aignan et renonce à être candidat aux législatives, faisant état d'un désaccord stratégique[7],[8]. Il affirme par la suite s'être « rendu compte que la seule chose qui intéressait Nicolas Dupont-Aignan était de se faire réélire député »[2]. Au sein de L'Avenir françaisIl co-fonde, à la fin de l'année 2020, le mouvement L'Avenir français. Créé par des anciens cadres de Debout la France, proche du Rassemblement national[9], il en est délégué général. Il est candidat aux élections départementales de 2021 sur le canton de Montargis sous l'étiquette Rassemblement national. Cette candidature avait suscité une polémique alors que le président de l'Agglomération montargoise figurait sur ses tracts[10]. Élu localLors des élections régionales de 2021, il est élu conseiller régional du Loiret. Il siège au sein de la Commission Territoires, Agriculture et Alimentation[11]. Député de la XVIe législatureLors des élections législatives de 2022, il est candidat dans la quatrième circonscription du Loiret sous l'étiquette Rassemblement national face, notamment, à l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer. Arrivé en tête au premier tour avec 31,45% des voix[12], il est élu député au second tour avec 63,36 % des voix face à Bruno Nottin, candidat de la NUPES issu du Parti communiste français[13]. Jean-Michel Blanquer, éliminé au premier tour, s'est abstenu de tout appel au traditionnel Front républicain durant l'entre-deux-tours[2]. Le 6 juillet 2022, il est désigné porte-parole du groupe Rassemblement national et référent du groupe au sein de la commission des Lois. Il est également membre de la commission des Affaires européennes de juin 2022 à novembre 2023, au sein de laquelle il a rendu un rapport d’information portant sur le bilan des accords de libre-échange conclus par l’Union européenne[14],[15]. En janvier 2023, il est nommé rapporteur du Groupe Rassemblement national à l'occasion des débats parlementaires sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale et chargé de défendre la position du Rassemblement national lors des débats et dans les médias[16],[17]. Lors des débats en commission des Affaires sociales, il condamne les propos de Sébastien Jumel, qui défend les syndicats ayant coupé l'électricité des permanences parlementaires des députés favorables à la réforme[18]. En avril 2024, il est nommé membre de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie. Il est décrit, lors des premières réunions de la commission, comme étant le seul membre du Groupe Rassemblement national qui y siège à « pencher vers le "pour" »[19]. Rapports difficiles avec le maire de MontargisEn , le maire de Montargis, Benoît Digeon (LR), le compare à un fasciste à « sortir par le crochet du boucher »[20] et indique qu'il refuse de l'inviter aux commémorations organisées dans sa commune. La préfète de région intervient personnellement pour demander à l'édile d'inviter le député. À la suite du refus du maire de Montargis, le sous-préfet de Montargis informe qu'il ne se rendra plus aux manifestations organisées dans la ville tant que le député n'y sera pas invité[21],[22]. Le 22 janvier 2023, lors d'un débat organisé par France 3 Centre-Val de Loire, le maire de Montargis critique le député en évoquant Auschwitz, propos qui suscitent l'indignation d'Anthony Brosse, député Renaissance[23]. Député de la XVIIe législatureLe 7 juillet 2024, il est réélu député de la quatrième circonscription du Loiret en réunissant 62,59% des voix au second tour, après avoir réuni 49,65% des voix au premier tour[24]. Le 20 juillet 2024, il est élu vice-président de la commission des Affaires sociales[25]. Le 15 septembre 2024, Jordan Bardella le nomme directeur de campagne d'élections législatives qui pourraient intervenir avant le terme de la législature en cours[26]. Au cours du mois de septembre 2024, il dépose, aux côtés de Marine Le Pen, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites de 2023 qui est examinée lors de la journée d'initiative parlementaire du Groupe Rassemblement national[27] et dont il est nommé rapporteur[28]. D'abord vidée de sa substance en commission, elle est finalement rejetée par l'Assemblée nationale le 31 octobre 2024[29]. Vie professionnelleIl effectue ses études secondaires au lycée de Pontlevoy. Il obtient ensuite une licence de droit à l'université de Tours en 2013 et un master en droit public à l'université Panthéon-Sorbonne en 2015. Thomas Ménagé a été chef de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan de 2015 à 2017. Il a également été directeur général de Debout la France de 2017 à 2019. Il est, de 2019 à 2022, cadre dans l'immobilier et la construction[30]. Vie privéeEn janvier 2024, il révèle son homosexualité dans un ouvrage de la journaliste Sonia Tir[31] mais indique « ne pas vouloir être un étendard » ou « en faire un fait politique »[32]. Mediapart évoque le « premier coming out d’un élu du Rassemblement national »[33]. Prises de positionEn , il vote pour la proposition de loi sur la constitutionnalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG), tout comme plus de la moitié de son groupe parlementaire[réf. souhaitée]. En , il appelle à la dissolution du Groupe union défense (GUD), dont plusieurs anciens membres ont pourtant d'importants liens avec le RN. Cette prise de position s'inscrit, selon L'Opinion, dans une prise de distance du RN vis-à-vis de ces anciens membres du GUD[34],[35]. En , il déclare que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a « parfois tendance à exagérer » les conséquences possibles du réchauffement climatique, tout en ne niant pas ce phénomène, et indique qu'on ne peut pas « se baser uniquement » sur ses recommandations en matière de politique environnementale. Il estime qu'elles pourraient « contrevenir à la qualité de vie des Français » et « contrevenir à notre économie, à la croissance ». Il est en retour accusé de climatoscepticisme par la majorité présidentielle et la gauche[36],[37],[38]. À la fin de l'été 2023, il dépose également une proposition de résolution afin que les programmes télévisuels de première partie de soirée commencent plus tôt[39]. S'appuyant sur des données Médiamétrie, il dénonce un décalage de 29 minutes de l'horaire de lancement du prime-time en 13 ans, pénalisant selon lui « la France qui se lève tôt » et les familles[40]. Mandats et fonctions
Référence
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|