Thomas-Philippe d'Alsace de Hénin-Liétard
Thomas-Philippe d'Alsace de Hénin-Liétard (connu sous le nom de cardinal d’Alsace), né le à Wolvertem et décédé le à Malines, est archevêque du diocèse de Malines de à . Il est créé cardinal en . BiographieFamilleThomas-Philippe est né dans le château familial d'Impden (nl) situé à Wolvertem, fils de Philippe-Louis de Hénin (ru), 7e comte de Boussu, 10e prince de Chimay, et d'Anne-Louise Verreycken d'Impden. Son baptême a lieu dans la chapelle castrale d'Impden[1]. ÉtudesIl fait ses études primaires et secondaires chez les Jésuites, avant d'étudier la philosophie à Cologne. Destiné à l’état ecclésiastique - il reçoit la tonsure dès l’âge de 11 ans -, il est envoyé à Rome pour y faire des études de théologie. Il obtient son doctorat en théologie de l'université grégorienne le . Il est ordonné prêtre peu après, le . Carrière diocésaineDe retour aux Pays-Bas, il est nommé chanoine au chapitre de Saint-Bavon de Gand en . Il est élu doyen du même chapitre : à cette époque, il remarque déjà que la majorité de ses collègues du même chapitre sont des jansénistes[2]. Bientôt, il est nommé vicaire général de son diocèse. Prélat domestique du pape Clément XI en , il est pressenti pour devenir évêque d’Ypres, lorsque l’empereur Charles VI souhaite le voir nommé archevêque de Malines. Cardinal-archevêque de MalinesLe , à Vienne, Hénin-Liétard est consacré évêque pour l'archidiocèse de Malines. Il est très obéissant envers Rome et suit les directions pontificales contre les jansénistes[3]. Le pape lui en est très reconnaissant après la publication de Unigenitus. Grâce à sa loyauté et son amitié avec Camillo Paolucci et Giuseppe Spinelli, il reçoit le bonnet rouge[4]. Au consistoire du , il est créé cardinal par Clément XI. Son portrait se trouve au château de Bourlémont. En , le cardinal d'Alsace encourage par écrit le mariage clandestin d'un prince avec sa lingère. Ce fut, selon le Journal d'Henri Reinecke, comte de Calenberg (-), le grand scandale bruxellois de l'année [5]. À la demande de ses parents, l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche fait interner le jeune marié - pour cause de mésalliance - dans la forteresse d'Anvers : il y reste de nombreuses années. Adrien de Touron, le prélat de l'abbaye du Coudenberg, qui les y a mariés, est destitué : il en serait « mort de chagrin ». Rentré en grâce en seulement, le prince est réintégré dans ses fonctions de Grand-Veneur du Brabant (en)[6]. Le cardinal d’Alsace meurt le à Malines (Belgique) après un cardinalat de 39 ans et 37 jours. Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Rombaut de sa ville épiscopale. Contributions aux arts
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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