Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
La Maison de Hénin-Liétard est une ancienne famille de la noblesse française, qui doit son nom à la ville de Hénin-Liétard, aujourd'hui Hénin-Beaumont, dont ils furent seigneurs. Sa filiation prouvée remonte à 1259 et elle s'éteint en 1934[2].
Premiers degrés et branches de la Maison de Hénin-Liétard
Simon d'Alsace, chevalier, second fils de Thierry, mentionné ci-dessus, épousa Marguerite, dame et comtesse de Hénin-Liétard, d'où :
Baudouin I d'Alsace, son fils, chevalier, sire de Henin-Liétard, vicomte de Sebourg, vicomte d'Angres quitta le nom d'Alsace pour prendre celui de Hénin-Liétard, d'où :
Baudoin II de Hénin-Liétard, son fils, chevalier, vicomte de Sebourg, Boussu. épousa Mahaut de Boussu, d'où :
Baudoin III de Hénin-Liétard, son fils, chevalier, vicomte de Sebourg, Boussu, épousa en 1295 Beatrix de Luxembourg, d'où :
Jean de Hénin-Liétard, son fils, chevalier, pair du Cambrésis, seigneur de Cuvilliers, Boussu, épousa Marie de Blangies, d'où :
Wattier de Hénin-Liétard, son fils, chevalier, pair du Cambrésis, seigneur de Cuvilliers, Boussu, décédé en 1319, ép. Jeanne du Mouy de Vermandois, d'où :
Baudoin IV de Hénin-Liétard, son fils, chevalier, pair du Cambrésis, seigneur de Cuvilliers, marié en 1394 à Marguerite de Montigny, d'où :
Baudoin V de Hénin-Liétard, chevalier, pair du Cambrésis, marié à Elisabeth de Beauvoir, auteur de la branche aînée des seigneurs de Fosseux[3].
Jean de Hénin-Liétard , seigneur d'Eppe, châtelain de Beaumont en 1397, auteur de la branche des seigneurs de Cuvilliers[3].
Wattier de Hénin-Liétard, né en 1361, mort en 1422, chevalier, marié à Sibille de Berghes, auteur de la branche cadette des seigneurs de Boussu[3].
Branche des seigneurs de Boussu et princes de Chimay
Cette branche s'éteignit au début du XIXe siècle avec deux frères :
Charles-Joseph-Alexandre-Marcelin d'Alsace de Henin-Liétard, prince de Hénin (surnommé « le prince des nains » ou « le nain des princes » à cause de sa petite taille), capitaine des gardes de Monsieur, comte d'Artois, qui périt sur l'échafaud révolutionnaire le , laissant pour légataire universel son cousin le marquis d'Alsace, issu de la branche des seigneurs de Cuvilliers et de Fosseux ;
La branche issue de Baudouin V, seigneur de Cuvilliers et de Fosseux[3] s'est éteinte en 1934 avec Thierry d'Alsace de Hénin-Liétard 3e prince de Henin (en France), né le à Wassenaer (Pays-Bas), sans postérité de son mariage le avec Madeleine de Ganay[2]. Elle fut illustrée par :
Jean-François-Joseph d'Alsace de Hénin-Liétard (né le à Dion-le-Val dans le Brabant et mort le à Nancy en Lorraine), qui fut un chambellan de l'empereur Joseph II ;
Charles-Louis-Albert d'Alsace de Hénin-Liétard (1805-1860), marquis d'Alsace, fils du précédent, releva en 1814 le titre de prince de Hénin ; Charles X, le , rendit une ordonnance par laquelle il l'autorisait à porter le titre de prince de Hénin, et à le transmettre à ses descendants, tel qu'il avait été concédé par l'empereur du Saint Empire à la maison d'Alsace le . Cette ordonnance ne fut pas suivie des lettres patentes nécessaires.
Nom de la Maison de Hénin-Liétard
Plusieurs branches de cette famille ont tenté de reprendre dès le XVIIe siècle le patronyme « d'Alsace ». Cela ne leur a cependant jamais été accordé, car une filiation les reliant aux anciens comtes souverains d'Alsace n'a jamais été prouvée, ni même reconnue par les différents maîtres d'armes dont les d'Hozier. Les membres de la maison de Hénin-Liétard n'ont jamais pu produire de documents prouvant leur droit à porter le nom « d'Alsace ».
Thomas Philippe, archevêque de Malines était surnommé le cardinal d'Alsace.
Titres
Branche aînée :
Comte d'Empire (1810)
Baron d'Empire (1813)
Pair héréditaire (1815 et 1816)
prince héréditaire de Henin (1828) (ordonnance non suivie de lettres patentes)
Antoine d"Alsace Hénin-Liétard, baron de Dieuville, Grand bailly de la Morée était propriétaire de livres reliés à ses armes vers 1565.
Jean de Hénin-Liétard né en 1480, Chevalier, comte de Boussu, grand écuyer de l'Empereur Charles-Quint, colonel de sa cavalerie légère, grand bailli du Hainaut, chevalier de la Toison d'or, marié à Anne de Bourgogne[3].
Le château de Blaugies, situé actuellement dans la commune de Dour, fut construit en 1720 par la famille de Hennin-Liétard (sic) dont témoigne le blason des comtes de Boussu qui surmonte le porche[8].
La chapelle funéraire des seigneurs de Boussu jouxtant l'église Saint-Géry de Boussu-Centre dont les premières pierres furent posées au XIIe siècle et qui fut remaniée au début du XVIe siècle. Celle-ci renferme une crypte et divers mausolées de style Renaissance constituant un des plus beaux ensemble de ce style en Belgique. On remarquera particulièrement le mausolée de Jean de Hennin-Liétard, premier comte de Boussu et le gisant maniériste en albâtre attribués au grand sculpteur montois Jacques Du Brœucq (1505?-1584) ainsi que le transi en pierre de Baumberger représentant un cadavre décharné rongé par les vers, appelé dans la région « l'homme à moulons », ou encore les différents bas-reliefs d'École tournaisienne.
Pierres tombales de Dion-le-Val
Arthur Cosyn a publié ses photos des pierres tombales de François et de Théodore « d'Alsace-Hennin-Liétard » (sic)[9] et écrit ceci dans la Revue du Touring Club de Belgique : « La seigneurie, après avoir appartenu aux sires du village (famille de Philippe, de Marie et d'Adrien de Dion) passa au XVIIe siècle aux d'Alsace-Hennin-Liétard, qui la vendirent aux t'Serclaes ».
Notes et références
↑ a et bAndré Borel d'Hauterive, Annuaire de la pairie et de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe et de la diplomatie, vol. 4, Bureau de la Publ., (lire en ligne)
↑ a et bE de Séréville & F de Saint-Simon Dictionnaire de la noblesse Française, 1975, page 529.
↑ abcdef et gHenri Jougla de Morenas Grand Armorial de France, volume 1, page 164.
↑Femmes & Patrimoine, 33ème édition des journées européennes du patrimoine de Wallonie, page 52 septembre 2021.
↑ Arthur Cosyn, Le Brabant inconnu, Imprimerie scientifique, Charles Bulens, Editeur, Bruxelles, 1911, pp. 257 et 258.
Voir aussi
Bibliographie
André Borel d'Hauterive, Annuaire de la pairie et de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe et de la diplomatie, vol. 4, Bureau de la Publ., (lire en ligne)
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume ... : On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe et une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles et les plus illustrés, vol. 1, Schlesinger frères, (lire en ligne)
Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte appelés successivement chevaliers de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, 1099-1890, Alp. Desaide, Paris, 1891
de Saint-Allais, L'ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Delaunay, Paris, 1839