Thierry LatasteThierry Lataste
Thierry Lataste, né le à Talence, est un haut fonctionnaire français. Compte tenu de son rôle à la fois de négociateur de l'accord de Nouméa puis de haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie à deux reprises (de 1999 à 2002 et de 2016 à 2019), il est un témoin privilégié des changements qui ont marqué la Nouvelle-Calédonie depuis les années 1990. Il a été également directeur de cabinet du président de la République François Hollande du au , ainsi que son représentant en tant que coprince d'Andorre. BiographieJeunesse et formationThierry, Alain Lataste est le fils de deux parents médecins[1]. Thierry Lataste est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1978)[2], ancien élève de l'École normale supérieure (promotion S1973)[3] et de l'École nationale d'administration (promotion Henri-François-d'Aguesseau, 1982)[1]. Il est marié et père de quatre enfants[1]. CarrièreÀ sa sortie de l'ENA en , Lataste est nommé administrateur civil de 2e classe, au ministère de l'intérieur et de la décentralisation. Il devient en septembre sous-préfet, directeur du cabinet du commissaire de la République du Vaucluse. En , il devient sous-préfet hors cadre et directeur de cabinet de Pierre Mauroy à la mairie de Lille. Il quitte le cabinet en , lorsqu'il est nommé secrétaire général de la préfecture des Deux-Sèvres. En , il est détaché en tant que directeur adjoint des stages de l'École nationale d'administration. Il quitte ce poste en . Il est réintégré administrateur civil et devient secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie. Il y reste trois ans, et devient en octobre 1994 sous-préfet de Senlis. En , il est nommé sous-préfet chargé de mission pour les affaires régionales auprès du préfet de la région Rhône-Alpes. Il est directeur de cabinet du secrétaire d'État à l'outre-mer Jean-Jack Queyranne de 1997 à 2000[4]. A la fin de cette année, il devient préfet, délégué du gouvernement, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie. Il est le premier haut-commissaire aux compétences réduites nommé à la suite de la mise en place du nouveau statut issu de l'accord de Nouméa. Il devient en préfet de la Savoie, puis deux ans plus tard, préfet des Pyrénées-Orientales. En 2007, il devient préfet de la Vendée, et en 2010, préfet de la Saône-et-Loire[5]. Il est placé à sa demande hors-cadre en , afin de devenir directeur général des services de la région Rhône-Alpes[6]. En , il est préfet de la région Languedoc-Roussillon, préfet de l'Hérault[7],[8]. En , il fait campagne[9] au nom du Parti socialiste pour le candidat François Hollande, notamment en participant à des réunions électorales en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie[10],[11],[12]. François Hollande, soutenu par le président indépendantiste de la Polynésie française, Oscar Temaru, lui demande, en tant que représentant du PS, de venir porter également son message à ses « Chers amis de la Nouvelle Calédonie »[13],[14]. Le , il est nommé directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Manuel Valls[15],[16], poste qu'il conserve quand Bernard Cazeneuve devient ministre de l'Intérieur[17]. Le , il est nommé directeur de cabinet du président de la République François Hollande et représentant personnel du président de la République comme coprince en Andorre en remplacement de Sylvie Hubac à compter du [18],[19]. Il est secondé par une adjointe, Constance Rivière[20]. Il assure cette fonction jusqu'au , date à laquelle il est nommé Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie avec la charge d'organiser le référendum de 2018 sur sa possible indépendance[21],[22]. Il est remplacé le par Jean-Pierre Hugues, un préfet à la retraite[23]. Nouvelle-CalédonieEn tant que directeur de cabinet du secrétaire d'État à l'outre-mer Jean-Jack Queyranne de 1997 à 2000, Thierry Lataste négocie avec les Néo-Calédoniens à la suite des accords de Matignon de 1988, il est l'un des principaux négociateurs de l'accord de Nouméa qu'il signe le en tant que représentant du secrétaire d'État à l'outre-mer[24],[25]. Il devient ensuite, en et jusqu'en 2002, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, au début du processus d'application du statut institutionnel de l'accord de Nouméa[26], "qui déboucha, avec le "Destin commun", sur la suppression du droit de vote pour des milliers de Français résidents (1999-2002)"[27]. Actions marquantesEn tant que haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, il est surtout confronté aux violents affrontements qui opposent à partir de certains habitants kanak de la tribu de Saint-Louis à des membres de la communauté wallisienne et futunienne du lotissement voisin de l'Ave Maria[28]. Préfet au franc parler et aux convictions de gauche, Thierry Lataste est resté préfet de Vendée un peu moins de trois ans pendant la présidence de Nicolas Sarkozy. « Quand il n'était pas d'accord, ce préfet-là savait mettre les pieds dans le plat. Que ce soit sur la gestion de l'eau ou en fustigeant publiquement le peu d'enthousiasme de certains maires à rentrer dans les clous du quota de logements sociaux. » rapporte Ouest-France qui précise également que « la gauche yonnaise saluait Thierry Lataste « pour s'être montré bienveillant pour des familles de Vendée que voulait expulser Éric Besson » »[29],[30]. Récompenses et distinctions
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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