Théodore LescouvéThéodore Lescouvé Théodore Lescouvé dans Le Journal du 23 avril 1940.
Théodore Lescouvé, né le à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et mort le à Paris 8e (Seine)[2], est un magistrat français. BiographieThéodore Lescouvé est fils de magistrat. Il songe à une carrière militaire mais un handicap issu d'un accident de cheval l'amène à suivre la carrière paternelle[3]. Attaché de chancellerie en 1887, il suit un stage au barreau parisien : bon orateur, il est troisième secrétaire de la Conférence du stage en 1889. Il est ensuite nommé substitut du procureur de la République à Tours () puis à Lyon (). En 1896, Théodore Lescouvé devient chef adjoint du cabinet du garde des Sceaux Jean-Baptiste Darlan. L’année suivante, à l’âge de 33 ans, il est nommé substitut au Tribunal de première instance de la Seine. Poste qu'il occupe jusqu'en 1907. Il est parallèlement directeur du cabinet et du personnel (1900) puis des affaires criminelles (1910) au ministère de la Justice, lorsque son ami Louis Barthou est garde des sceaux[3]. De 1911 à 1917, il est procureur de la République près du Tribunal de la Seine. De 1917 à 1923, il dirige la Cour de Paris. Procureur général près la Cour de cassation de 1923 à 1928, il devient ensuite président de la Cour de cassation, à la chambre civile puis à la chambre criminelle. En , il est admis à la retraite[4] : il subit la décision du gouvernement du Front populaire d'abaisser la limite d'âge des magistrats à la Cour de cassation de 75 à 72 ans et de ne pas lui conférer l'honorariat, contrairement à l'usage[5]. C'est qu'il est peu apprécié par les gauches, qui lui reprochent sa « servilité et sa partialité » : au moment de l'Affaire du conseiller Prince en 1934, il a examiné le cas du procureur de la République Pressard, beau-frère du ministre Camille Chautemps or il fit d'abord un rapport favorable sous le cabinet d'Édouard Daladier (gauche), puis un second, défavorable, sous le gouvernement de Gaston Doumergue (centre-droit). Il aurait en outre « brimé impitoyablement les magistrats républicains [c'est-à-dire de gauche] » en tant que président d'une commission de classement instituée en 1934 et supprimée par le gouvernement du Front populaire[6]. Durant sa carrière, il a représenté le Parquet dans plusieurs procès célèbres, notamment devant la Haute Cour contre Joseph Caillaux. CarrièreIl a, successivement, été :
Décorations
Conjointe : Blanche LescouvéSon épouse, née Morand, issue d'une famille de commerçants de Tours, est devenue une figure de la société parisienne[13]. Elle s'occupe d'œuvres charitables et s'est engagée en politique, comme secrétaire générale de l'Union nationale pour le vote des femmes (UNVF), présidente de la Fédération nationale des femmes[14], fondée en 1928 par Aimée Bazy, sa secrétaire générale, et animatrice de la section féminine de la Fédération républicaine, de 1935 à son décès en ; elle a intégré le conseil national de ce parti en [15]. La Fédération nationale des femmes, association non confessionnelle mais d'inspiration catholique, se voulant indépendante de tout parti - quoique proche de la Fédération républicaine[16] - , milite pour le droit de vote des femmes et le vote familial, défend une vision conservatrice et traditionnelle de la famille et de la patrie et propose un programme politique républicain national, de droite[17]. Notes et références
Liens externes
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