Il a donné son nom à la « doctrine Matter », selon laquelle la loi française postérieure prime sur les traités internationaux. Cette doctrine a été abandonnée en 1975 par la Cour de cassation (arrêt Jacques Vabre) et en 1989 par le Conseil d'État (arrêt Nicolo), ouvrant la voie au contrôle de conventionnalité.
Biographie
Jeunesse et études
Jacques[1] Paul Matter naît le à Paris[1],[2]. Il est le fils d'Albert Jules Thimothée Matter, pasteur de l'Église réformée, et de son épouse Joséphine Aimée née Blech[1].
Matter est d'abord avocat[4]. En , il entre dans la magistrature comme substitut à Dreux[2]. En , il passe au tribunal de la Seine[2]. En , il est promu substitut du procureur général de la Seine[2]. En , il devient directeur du contentieux et de la justice militaire du ministère de la Guerre ainsi que conseiller d'État[2].
En , il est nommé membre de la Commission interministérielle d'études pour la Société des Nations (CIESDN)[5]. Il enseigne également la politique étrangère à l’École libre des sciences politiques à partir de 1913[3],[6]. Il y donne un cours sur l'histoire politique allemande[7].
Il devient avocat général à la Cour de cassation en , président de chambre en , procureur général en et premier président en [2].
En sa qualité de procureur général près la Cour de cassation, il officie comme commissaire du gouvernement à l'occasion du célèbre arrêt Société commerciale de l'Ouest africain (dit « Bac d'Éloka ») rendu par le Tribunal des conflits le 22 janvier 1921[8].
Droit romain : de la Manus mariti et des sociétés de tous biens entre époux. Droit français : Dissertation sur les origines de la communauté de biens entre époux (1890)
La dissolution des assemblées parlementaires : étude de droit public et d'histoire, Paris, F. Alcan, , 1 vol., III-281, in-8o (lire en ligne)
[Niess 2009] Alexandre Niess, « Léon Bourgeois (-), juriste et ange de la Paix », Parlement[s] : revue d'histoire politique, no 11 : « Les juristes et la loi », , p. 135-148 (résumé, lire en ligne).
[L'Est républicain, ] « M. Paul Matter, premier président honoraire de la Cour de cassation », L'Est républicain, vol. 50e an., no 18619, , Les morts du jour, p. 2, col. 6 (lire en ligne).
[Le Figaro, ] Valfleury, « Deuils », Le Figaro, vol. 113e an., no 73, , Le carnet du Figaro, p. 2, col. 6 (lire en ligne).
[Le Figaro, ] Valfleury, « Deuils », Le Figaro, vol. 113e an., no 76, , Le carnet du Figaro, p. 2, col. 6-7 (lire en ligne).