Terrasses des Minimes
Les Terrasses des Minimes sont un espace vert liégeois faisant partie de l'ensemble des Coteaux de la Citadelle. Partie intégrante du centre historique de la ville, c'est un endroit riche au point de vue patrimoine historique. ToponymieSon nom lui vient de la présence des ruines du couvent des Minimes et de leur jardin en terrasses. Situation et descriptionSitué derrière le palais des princes-évêques, l'ancienne Commanderie de l'ordre Teutonique de Saint-André — actuellement occupée par les bureaux d'aide juridique du tribunal de première instance — et l'ancien couvent des Mineurs — actuellement musée de la vie wallonne —, ce jardin d'agrément en terrasses, gazonné et pourvu de parterres de plantes sauvages à tendance nitrophyte-rudérale dans sa partie ouest et largement arboré — le bois des Minimes — dans sa partie est, offre de belles perspectives sur la Cité. Entièrement libre de passage, il est indifféremment accessible par quatre accès :
HistoriqueMoyen ÂgeDepuis le IXe siècle, la vigne est cultivée sur la colline du Péri tandis que les terrains jouxtant les demeures de l'actuelle rue du Palais sont déjà établis en terrasse et servent de jardins potager et de vergers. C'est en 1243 que s'installe pour la première fois un ordre religieux au pied des actuelles terrasses. Il s'agit des frères mineurs conventuels qui, quittant l'Isle, installe leur couvent en Richonfontaine. RenaissanceEn 1624, l'ordre des minimes de Jupille s'installe à son tour. Leur jardin est contigu avec celui de l'ordre Teutonique ce qui amène un conflit de voisinage entre les deux ordres à propos du mur de séparation entre les deux propriétés. En 1614 est établi, au fond d'une impasse appelée en Fer à cheval, le béguinage Saint-Esprit et, en 1627, c'est au tour de l'ordre de Sainte-Ursule d'acquérir un bâtiment, à l'angle de Hors Chesteau et du thier des Bégards, qui deviendra le couvent des Ursulines. Cependant, ni les béguines ni les Ursulines n’ont acquis d'autres propriétés dans ce qui sont les actuelles terrasses des Minimes. Première République françaiseEn 1796, la loi du 15 fructidor an IV[note 4] supprime tous les ordres religieux des deux sexes et confisque leurs biens au profit de la Première République. L'église du couvent des Minimes est même démolie en 1797, les restes du couvent vendus et les pierres utilisées comme matériau de récupération. Les vignes sont détruites par ordre du Premier Consul Napoléon Bonaparte et remplacées par des prairies ou des jardins. XXe et XXIe sièclesClassées le , avec l'ensemble des Coteaux de la Citadelle, au patrimoine matériel de la Région wallonne par l'Institut du patrimoine wallon[1], les terrasses font l'objet d'une rénovation approfondie et d'une mise en valeur grâce à la Ville de Liège, à la Région wallonne et au FEDER. ÉcosystèmeFloreJouissant de conditions microclimatiques très favorables, en raison de l'orientation plein sud, certaines plantes sensibles au gel, comme le figuier commun et la vigne sauvage, y sont historiquement cultivées. Les vieilles murailles, hautes de 2 à 10 mètres, sont couvertes d'épaisses nappes de lierre grimpant très attractives pour l'entomofaune notamment durant l'automne, au moment de la floraison massive de cette plante. FauneHormis l'écureuil roux et de nombreuses espèces de passeriformes, les terrasses abritent le lézard des murailles ce qui, vu le microclimat présent, représente une de ses limites d'aire de répartition vers le nord. Particularité apicoleUn des murs orienté sud-sud-est[note 5] est ce que les apiculteurs appellent un « mur à abeilles »[3]. À l'origine le mur comportait quatre grandes niches maçonnées avec des briques qui chacune recelait une plus petite niche destinée, elle, à recevoir une ruche. Il ne reste actuellement qu'une grande niche intacte. Deux ont disparu et la quatrième, dont l'emplacement est toujours visible, est bouchée. Grâce à l'étude de la dimension des briques utilisées et de leur texture, la réalisation des niches à abeilles du mur est estimée antérieure à 1626. ÉquipementLes allées et les escaliers du parc sont en parfait état. Plusieurs bancs publics jalonnent les parcours mais il n'y a qu'un seul point d'eau potable. Hormis dans l'impasse des Ursulines, il n'existe pas d'éclairage public. AccèsLes accès via les rues Pierreuse et du Palais sont possibles uniquement entre 9 et 18 h (17 h l'hiver) et pendant la nocturne des coteaux. En voitureDeux parcs de stationnement publics payants se situent à une distance maximum de 250 mètres[4] :
En trainLa gare de Liège-Saint-Lambert (anciennement Liège-Palais) est une halte permanente sur la Ligne 34 de la SNCB. En autobusAu moyen des autobus des TEC Liège-Verviers[5] :
ÉvènementielOutre des visites guidées organisées soit par l'office de tourisme de la Ville de Liège[6], soit par le guide-conférencier Fabrice Muller[7], deux évènements annuels ponctuent la vie des coteaux :
Notes et référencesNotes
Références
Source
Voir aussiBibliographie
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