Temu est un site web chinois destiné au commerce en ligne, il est exploité dans plusieurs pays par la société PDD Holdings Inc., basée à Dublin[1],[2]. Il propose des produits à prix très réduits qui sont principalement expédiés aux clients directement depuis la Chine[3].
Temu est détenu et exploité par la société chinoise et enregistrée aux îles Caïmans[10]PDD Holdings, qui possède également Pinduoduo, une plate-forme de commerce en ligne populaire en Chine[11]. La plate-forme permet aux fournisseurs basés en Chine de vendre et d'expédier directement aux clients sans avoir à s'appuyer sur des entrepôts dans le pays de destination[12]. Les achats en ligne sur Temu peuvent être effectués à l'aide d'un navigateur web ou via une application mobile dédiée.
Temu offre des produits gratuits à certains utilisateurs qui encouragent de nouvelles personnes à installer l'application via des codes d'affiliation, des médias sociaux et la ludification. Il utilise également la publicité en ligne sur Facebook et Instagram et de nombreuses plates-formes en ligne. Selon Sarah Perez, écrivant pour TechCrunch, ces publicités semblent « fonctionner pour augmenter les installations de Temu. Dans les avis de l'application, on peut trouver des plaintes similaires à celles de Wish, comme des arnaques, des livraisons endommagées et retardées, des commandes incorrectes et un manque de service client. »[5]. Selon Andrew Chow écrivant pour Time, Temu commence également à développer une réputation de colis non livrés, de frais mystérieux, de commandes incorrectes et de service client insensible.
En , une fédération d’associations européennes de consommateurs, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dépose une plainte auprès de la Commission européenne et des autorités nationales compétentes contre Temu. Ce collectif accuse la plate-forme de violer plusieurs dispositions du règlement de l'UE sur les services numériques (DSA), notamment par des pratiques de dark pattern[15].
En octobre 2024, la Commission européenne adresse des questions écrites à la plateforme de commerce en ligne à propos de la présence et de la réapparition de vendeurs commercialisant des produits illégaux ainsi qu'à propos des mesures prises par Temu pour réduire les risques liés à la protection des consommateurs et à la santé[16].
États-Unis
En , la commission d'examen de l'économie et de la sécurité entre les États-Unis et la Chine a fait part de ses inquiétudes concernant les risques pour les données personnelles des utilisateurs sur Temu en tant qu'application d'achat affiliée à Pinduoduo, qui avait été supprimée de Google Play après que certaines de ses versions se sont avérées contenir des logiciels malveillants[17].
En , le comité restreint de la Chambre des États-Unis sur la concurrence stratégique entre les États-Unis et le Parti communiste chinois a déclaré que Temu ne maintenait pas « même la façade d'un programme de conformité significatif » avec la loi ouïghoure sur la prévention du travail forcé pour empêcher les marchandises fabriquées par le travail forcé hors de sa plate-forme[20],[21],[22],[23].
En , le site web grizzlyreports.com affirme[24] que Temu contient « un logiciel espion habilement dissimulé qui représente une menace urgente pour la sécurité des intérêts nationaux des États-Unis ». Ce malware« enregistre la moindre activité de ses utilisateurs depuis leur smartphone. On parle ici de siphonnage de messages privés, ou encore des données bancaires[25]. »
France
En France, Temu fait l'objet d'une enquête de la répression des fraudes[26].
Le , une proposition de loi dite « fast-fashion » pénalisant les achats sur le site Temu depuis la France, est adoptée par l'Assemblée nationale[27],[28].
Suisse
D’après des tests réalisés par la RTS, certains articles (notamment de sécurité : gilets de sauvetage, casques de protection…) ne respectent pas les normes européennes de sécurité et d’autres ne correspondent pas à ce que le client pense acheter[29].
↑(en-GB) « Temu: Risk popular website sells forced labour goods », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Ana Swanson et Claire Fu, « Congress Spotlights ‘Serious’ Forced Labor Concerns With Chinese Shopping Sites », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).