Téléphonie en FranceLa téléphonie en France est le réseau de télécommunications téléphoniques français. L'autorité administrative indépendante qui régule le marché est l'ARCEP. HistoireDirectives et institutionsVers 1987 le premier livre vert pose les bases de la future ouverture à la concurrence des télécommunications en France. Il insiste notamment sur :
Les recommandations sont arrêtées en 1988 par l'Europe et sont répercutées en France dans les deux ans. Dès 1989 les réflexions commencent pour ouvrir les télécommunications. Une enquête publique (le rapport Prévost) est conduite sur les PTT. Le les PTT sont scindées en deux entités distinctes : La Poste (pour le courrier) et France Télécom (les télécommunications). FT est effectivement créé le , c'est une société à conseil d'administration sans patrimoine donc non privatisable. Les fonctionnaires conservent leur statut et les clients doivent s'adresser au tribunal de commerce au lieu du tribunal administratif. En 1990 l'open network provision est créée par une directive européenne et établit les bases du marché des télécommunications :
Le est créée la direction générale à la règlementation (DGR) qui est l'embryon de la future Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). En 1994, la directive européenne sur le satellite a peu d'impact, car la concurrence est déjà ouverte. Elle est suivie en 1996 de la directive sur la téléphonie mobile qui, là encore, a peu d'impact, puisque les sociétés Cegetel et Bouygues mettent déjà en place leur réseau (respectivement, SFR et Bouygues Telecom), en concurrence directe avec France Télécom (et son réseau Itineris). Enfin, la directive d'ouverture à la concurrence impose l'ouverture complète du marché au , permettant de réellement ouvrir les marchés (notamment les communications nationales et locales). Elle est mise en place par la loi du et dispose que les activités de télécommunications doivent s'exercer librement (bien que toujours soumises à des licences). Elle crée l'ART devenue Arcep (mise en place le ) et l'Autorité nationale des fréquences. Maillage physiqueLes opérateurs construisent leurs réseaux de différentes façons :
La SNCF[1] et Cegetel créent Télécom Développement. La société ferroviaire apporte ses fibres optiques et Cegetel les compléments de financements pour étendre ce réseau. La commercialisation grand public se fera par l'intermédiaire du "7 de Cegetel" dès le . Bouygues panache son réseau avec différentes offres puis s'associe à la société LDCom. Fin du réseau RTCLa France a prévu d'arrêter progressivement son réseau de téléphonie classique RTC, pour le remplacer par la téléphonie sur Internet (VoIP) par le réseau cuivre via l'ADSL et sur la fibre optique FTTH[2]. - Arrêt commercialisation en métropole : - Arrêt commercialisation en Outre-Mer : - Arrêt technique du réseau RTC par plaque : entre fin 2023 et 2030. Usage et réseau
Usage
Le réseau
La desserte permettant d'atteindre l'utilisateur final est essentiellement composée du réseau cuivre appartenant à France Télécom. Ce gigantesque réseau représente la plus grande valeur de la société. Toutefois, à sa privatisation, elle a conservé sa dette. Des licences pour la Boucle Locale Radio (technologie WiMAX) sont attribuées par l'ART en 1999 à deux opérateurs américains. Le succès est mitigé, en tout cas restreint à certains usages et à certaines zones. Bolloré avait gagné des licences dans douze régions, Maxtel dans 13, France Telecom dans deux, et des conseils régionaux dans six[8]. Aspects économiquesRevenus et investissementsSource Arcep[9] EmploiLe secteur des télécommunications a perdu 20 000 emplois de 1998 à 2004 et 24 000 emplois de 2004 à 2015, représentant environ 44 000 emplois perdus en 17 années sur un secteur qui en comptait 155 000, soit une perte de l'ordre de 30 %.
Facturation mensuelleLe secteur des Télécommunications en France a transféré une partie de ses revenus depuis le secteur de la téléphonie, vers le secteur de l'Internet, ce qui a permis de faire baisser les factures téléphoniques. TarificationAvec l'ouverture à la concurrence, le coût des communications téléphoniques varie d'un opérateur à l'autre et pour un même opérateur en fonction du type d'abonnement. Les communications de mobile à mobile nationales les moins chères étaient en 2012/2013 d'environ trois centimes la minute (Free Mobile et quelques MVNO), soit un prix proche de celui d'une communication émise depuis un téléphone fixe. Certains opérateurs facturaient les mêmes communications jusqu'à quarante centimes la minute. Exemple de tarifs à la minute pour les particuliers en métropole :
Schéma de numérotation
Notes
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