Si l'utilisation de sels d'ammonium donne des acides aminés non substitués, celui d'une amine primaire ou secondaire fonctionne aussi et donne des acides aminés substitués. De même, l'utilisation de cétones à la place d'aldéhydes donne des acides aminés α,α-disubstitués[6].
La synthèse originale d'Adolph Strecker de 1850 donne un mélange racémique d'α-aminonitriles, mais de récentes procédures utilisant des auxiliaires asymétriques[7] ou des catalyseurs asymétriques[8],[9] ont été développées et permettent d'obtenir un seul isomère[10].
Dans la seconde partie, l'aminonitrile activé par un proton (2.1) subit une double addition nucléophile d'eau pour former l'intermédiaire (2.6). Celui-ci élimine de l'ammoniac et un proton pour donner le produit final (2.7).
Utilisation
Un exemple d'utilisation actuelle de la synthèse de Strecker est la synthèse de masse d'un dérivé de L-valine en partant de la 3-méthylbutan-2-one[11] :
↑(en) H. Ishitani, S. Komiyamaet al., « Catalytic Asymmetric Strecker Synthesis. Preparation of Enantiomerically Pure α-Amino Acid Derivatives from Aldimines and Tributyltin Cyanide or Achiral Aldehydes, Amines, and Hydrogen Cyanide Using a Chiral Zirconium Catalyst », J. Am. Chem. Soc., vol. 122, no 5, , p. 762–766 (ISSN0002-7863, DOI10.1021/ja9935207).
↑(en) J. T. Kuethe, D. R. Gauthieret al., « A Concise Synthesis of (S)-N-Ethoxycarbonyl-α-methylvaline », J. Org. Chem., vol. 72, no 19, , p. 7469–7472 (ISSN0022-3263, DOI10.1021/jo7012862).