La suite, d'une durée moyenne d'exécution de quatorze minutes environ[6], comprend cinq mouvements[7] :
Française – Allegro giocoso (environ = 72) à
Sarabande – Mesto (environ = 60) à
Gavotte – Allegro (environ = 100) à deux temps (noté )
Menuet – Tranquillo (environ = 120) à
Gigue – Energico (environ = 138) à
Analyse
L’ensemble des mouvements, à l'image de la suite de danses pré-classique, conserve l'unité tonale de sol mineur[8].
L’œuvre s'ouvre sur une « page alerte et décidée »[9], une Française, là où traditionnellement figure plutôt une allemande, d'où l'interprétation par plusieurs commentateurs d'une réaction patriotique à l'annexion de l'Alsace-Lorraine[10],[9].
Puis vient le mouvement le plus développé, un menuet, dont le thème est exposé à la clarinette, « bien construit, sur une idée mélodique simple et douce présentée dans une parure orchestrale d'une discrétion voulue »[11].
Enfin, une gigue, qui se présente comme une fugue à quatre entrée, avec un thème « enjoué et tourbillonnant »[9], travaillé avant que ne superpose le thème de la gavotte et un arrêt en point d'orgue ; « timbales à découvert et percussions relancent alors le thème de la Gigue, mais surprise : c'est une codapianissimo sur le thème de la Sarabande qui conclut sur la pointe des pieds[9] ».
Orchestration
Instrumentation de la Suite d'orchestre dans le style ancien op. 2
Albéric Magnard, Suite dans le style ancien, op. 2 pour piano à quatre mains, par Christoph Keller et Katharina Weber — avec la Sonate pour violon et piano op. 13 par Robert Zimansky (violon), Trois pièces pour piano op. 1 et En Dieu mon espérance par Christoph Keller, Accord 461 760-2, 1984.