Dès 1994, alors qu'il travaille au CNAM il est à l'origine de l'un des premiers sites français mis en ligne, consacré à l'Armada de Rouen[1].
Un pionnier de la promotion du chiffrement en France
Dans sa « contre-histoire d'Internet », Félix Tréguer présente Stéphane Bortzmeyer comme un pionnier de la promotion du chiffrement dans les échanges numériques[2]. Dès , il est l'un des premiers informaticiens français à revendiquer officiellement l'utilisation de logiciels tels que PGP pour authentifier l'origine des courriels. De tels logiciels étaient alors réservés à un usage militaire. À cette fin, il fait une demande auprès de la Délégation interministérielle pour la sécurité des systèmes d’information, qui sera refusée.
Début 1995, il signe une tribune dans le journal Le Monde pour rendre publique cette revendication visant à défendre la vie privée des citoyens et à renforcer la confiance dans les échanges en ligne[3]. En réponse à une tribune contradictoire de Joël de Rosnay dans Libération[4], Stéphane Bortzmeyer affirme que « le cryptage est trop sérieux pour être laissé aux militaires »[5].
Selon Félix Tréguer, « cet épisode aura contribué à l’émergence du mouvement de défense des libertés publiques dans l’espace public numérique [français] »[6].
↑Félix Tréguer, Pouvoir et résistance dans l'espace public : une contre-histoire d'Internet (XVe -XXIe siècle), Paris (France), EHESS, , 600 p. (lire en ligne [.pdf]), chap. 9.1.3. « La libéralisation longtemps retardée du droit au chiffrementen France »
↑Stéphane Bortzmeyer, « Pour la libéralisation du chiffrement en France », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Félix Tréguer, Pouvoir et résistance dans l'espace public : une contre-histoire d'Internet (XVe -XXIe siècle), Paris (France), EHESS, , 600 p. (lire en ligne [.pdf]), p. 314