La Sonate pour violon et piano de Pierre-Octave Ferroud est une sonate pour violon et piano en Fa composée entre le et le [1], dans laquelle, relève Claude Rostand, « le dialogue des deux instruments y est rigoureusement équilibré mais le violon y a la possibilité de développer toute sa virtuosité de même que ses qualités expressives[2] ».
La Sonate pour violon et piano est composée de trois mouvements :
Allegro vivo et scherzando, à la mesure constamment changeante, dont « l'essentiel du mouvement est une course au coude à coude des deux instruments, le violon alternant séquences staccato et legato, le tout entrecoupé de pizzicati disséminés avec un goût et un esprit délicieux. Dialogue serré, accidenté, dont la tension ne se relâche quasiment pas un seul instant[4] » ;
Andante, qui s'ouvre « sur un paisible paysage nocturne baigné de lune[4] » et se déploie en « un lied à cinq parties d'une écriture dépouillée mais très expressive, d'une émotion contenue[2] » ;
Rondo vivace, finale en rondo« dont le premier motif fait l'objet d'une double exposition, la seconde étant une simple variation de la première[2] », mouvement « de caractère plus enjoué, presque stravinskien[4] », en mesures ternaires, à et surtout , à la conclusion « magistrale, [… qui] laisse l'auditeur sur une note mi-ironique, mi-inquiétante[4] ».
La pièce, d'une durée moyenne d'exécution de dix-sept minutes environ[5], est pour Claude Rostand« une œuvre où s’affirment deux qualités dominantes de P.-O. Ferroud : le goût de la simplicité et la franchise[2] ».
Walter Willson Cobbett (complété sous la direction de Colin Mason, traduit de l'anglais par Marie-Stella Pâris, édition française revue et augmentée par Alain Pâris), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre : A-J [« Cobbett's Cyclopedic Survey of Chamber Music »], t. 1, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN2-221-07847-0), p. 506.
(fr + en + de) Hugues Mousseau, « Blues, Blanc, Rouge », p. 6-11, Accentus Music, 2018 .