Il forme une ligne le long de la frontière entre d'une part la France et d'autre part le Luxembourg puis l'Allemagne, au nord de la ville de Thionville, de Rochonvillers à Breistroff-la-Petite (dans la Moselle). Les fortifications du secteur sont les plus solides et les plus complètes de l'ensemble de la ligne.
Le secteur est divisé en trois sous-secteurs fortifiés, avec les unités suivantes comme équipages des ouvrages et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle stationnées entre ceux-ci après la mobilisation :
Ce secteur fortifié est probablement l’un des seuls à être conforme aux directives de la CORF et à avoir été construit entièrement. Protégeant efficacement la sidérurgie et les mines de ferlorraines, ce secteur intégrait aussi dans son organisation les anciens forts construits par les Allemands avant la Première Guerre mondiale autour de Thionville et de Metz (groupes fortifiés de Guentrange, de Kœnigsmacker, d’Illange ou de l’Aisne)[7].
Le code de chaque organe indique sa nature : « A » pour les ouvrages, « C » pour les casemates, « O » pour les observatoires et « X » pour les abris. La numérotation se fait d'ouest en est de la région fortifiée de Metz (qui correspond aux secteurs de la Crusnes, de Thionville, de Boulay et de Faulquemont).
↑SHD, Les Grandes unités de l'Armée française : historiques succincts, guerre 1939-1945, vol. ?, Paris, Imprimerie nationale, 1967-1980, p. 662.
↑Ces deux forts ex-allemands sont armés avec dix tourelles de 100 mm. Les quatre tourelles du fort d'Illange ne sont pas servies.
↑Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 182.
↑Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 162.
↑Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, la STG (Section technique du génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.
↑Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 87-98.
Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN2-908182-88-2).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN2-908182-97-1).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN2-913903-88-6).
Stéphane Gaber, La ligne Maginot en Lorraine, Metz, Éditions Serpenoise, , 180 p. (ISBN978-2-87692-670-7).