Sebastián Martín-Retortillo
Sebastián Ricardo Martín-Retortillo y Baquer, né le à Huesca et mort le à Madrid, est un homme politique et un universitaire espagnol ayant appartenu à l'Union du centre démocratique (UCD). Il est ministre adjoint au président du gouvernement, chargé de l'Administration publique, entre 1980 et 1981. BiographieUn long parcours universitaireAprès avoir obtenu sa licence en droit à l'université de Saragosse, il passe avec succès un doctorat à l'université de Bologne. Initialement professeur adjoint à l'université de Séville, il réussit son agrégation et devient professeur des universités de droit administratif à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle en 1960[1]. Il rejoint ensuite l'université de Valladolid en 1962[2], puis l'université de Barcelone cinq ans plus tard[3]. Il travaillera aussi à l´université Autonoma de Madrid, puis à l´université Complutense de Madrid. Passage dans la haute administrationEn , Sebastián Martín-Retortillo est choisi à 35 ans pour occuper le poste de secrétaire général technique du ministère de l'Éducation et de la Science[4]. Il devient, dès le mois de juillet suivant, sous-secrétaire du ministère[5]. Il est relevé de ses fonctions en [6]. À peine deux mois plus tard, il est nommé directeur de l'Institut d'études de l'administration locale (IEAL) du ministère de l'Intérieur[7]. Député puis secrétaire d'ÉtatInvesti tête de liste de l'UCD dans la province de Huesca pour les élections législatives du 1er mars 1979, il est démis de ses fonctions administratives en [8]. La liste qu'il conduit totalise 47,9 % des voix et 2 députés sur 3. Élu au Congrès des députés, il devient premier secrétaire de la commission constitutionnelle et membre de la commission du Règlement[9]. Il retrouve la haute administration dès le , lorsqu'il est désigné secrétaire d'État à l'Administration publique du ministère de la Présidence[10]. Ministre adjointÀ l'occasion du remaniement ministériel du 3 mai 1980, Sebastián Martín-Retortillo est nommé ministre adjoint au président du gouvernement, chargé de l'Administration publique par Adolfo Suárez[11]. Avec le nouveau ministre de l'Industrie Ignacio Bayón, il n'appartient à aucun courant particulier de l'UCD[12]. Sa nomination, aux côtés de Juan Antonio Ortega, s'explique par le conflit opposant le ministre de la Présidence José Pedro Pérez-Llorca et le ministre adjoint chargé de la Coordination des Affaires politiques Rafael Arias-Salgado, au sujet des fonctions et responsabilités devant revenir au ministère de la Présidence, Suárez ayant choisi de nommer deux ministres adjoints directement sous sa responsabilité[13]. Il n'est pas reconduit par Leopoldo Calvo-Sotelo lorsqu'il forme son cabinet, le . Au mois de , il rejoint la commission constitutionnelle et la commission du Régime des administrations publiques du Congrès des députés. Fin de vie politiquePour les élections législatives anticipées du 28 octobre 1982, il est à nouveau tête de liste dans la province de Huesca[14]. Bien que l'UCD y totalise 14,7 % des voix, elle ne remporte aucun mandat parlementaire, ce qui met fin à son parcours politique. Il retourne alors enseigner le droit à l'université. En 1997, il est nommé à la Junte électorale centrale par le président du gouvernement José María Aznar[15]. Devenu ensuite membre de l'Académie royale des sciences morales et politiques, il meurt le à Madrid, à l'âge de 71 ans[16]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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