Le pays de Scandiano se trouve à 13 km au sud-est du chef-lieu Reggio Emilia sur la route nationale SS467 qui mène à Sassuolo (MO, 8 km) et Maranello (MO, 16 km). La commune se développe entre les premières collines de l’Apennin reggiano et la haute plaine, sur la rive droite du torrent Tresinaro (affluent du Secchia). L’altitude varie de 50 à 423 mètres au mont Evangelo.
Les confins sont au nord avec la commune de Reggio Emilia, à l’est avec Casalgrande et Castellarano, au sud avec Viano et à l’ouest avec Albinea.
Scandiano est doté d’une station de chemin de fer sur la ligne locale Reggio Emilia-Sassuolo|, ainsi que les localités de Bosco, Pratissolo et Chiozza.
La cité a également accès, à moins de 15 km, à la ligne de chemin de fer Milan-Bologne, à la via Emilia et à l’autoroute A1 Milan-Bologne.
Grandes villes voisines :
À la suite des fouilles archéologiques, les découvertes font apparaître l’époque du néolithique, dont la plus importante, la Vénus de Chiozza (visible au muée civique de Reggio Emilia).
Le site actuel fut fondé par Gilberto Fogliani, en 1262, par la construction de la Rocca dei Boiardo, château autour duquel il se développa quelques habitations. Cette rocca, initialement construite dans un but défensif, fut transformée en demeure seigneuriale de la famille Boiardo (1423-1560) puis en palazzo renaissant par les marquis Thiene (1565-1623), par les Bentivoglio et les princes d'Este (1645-1726)[2].
Toute l’histoire de Scandiano et de sa noblesse se déroula à l’intérieur du château. Dans une pièce du premier étage, naquit le poète Matteo Maria Boiardo; dans les souterrains se déroulèrent les expériences de Lazzaro Spallanzani. Le château hébergea le poète Pétrarque, le réformateur Jean Calvin et le pape Paul III. Le , y fut célébrée la liberté et l’adhésion à la République reggiana. Le , se déroula le plébiscite sur l’annexion de Scandiano au royaume de Sardaigne.
Monuments et lieux d’intérêt
la tour de l’horloge : tour civique du XVe siècle, ancienne porte d’accès à la cité.
la Casa Spallanzani : maison natale de Lazzaro Spallanzani, actuel office communal. Édifice de style baroque [3].
l’église de San Giuseppe : du XVIe siècle
La Rocca dei Boiardo
C'est un des lieux historiques du XIIe siècle.
En 1540 la guerre entre les armées pontificales et impériales cessent et la citadelle médiévale perd toute fonction militaire. Comme ses voisins, le Comte Giulio Boiardo, s'entoure des meilleurs artistes, pour rendre plus humaine l'austère bâtisse que lui a léguée son père. Il ne reste plus rien de ces travaux et les fresques du Cabinet de l'Enéide, morceau de bravoure de Nicolò dell'Abbate ont été détachées à la fin du XVIIIe siècle pour compléter l'apparat fastueux du palais ducal de Modène. Elles sont aujourd'hui dans la galerie Estense[4].
Évolution de la population en janvier de chaque année
Évolution démographique (ligne 1)
1861
1901
1921
1951
1961
1971
1981
1991
2001
7 313
9 581
12 691
13 869
14 088
17 048
21 512
21 908
22 839
Évolution démographique (ligne 2)
2012
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25 289
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Ethnies et minorités étrangères
Selon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au la population étrangère résidente et déclarée était de 2132 personnes, soit 8,5 % de la population résidente.
Les nationalités majoritairement représentatives étaient :
Scandiano, comme toutes les localités de la zone, doit son développement économique à la fertilité du terrain et aux divers produits agricoles : céréales, fruits, légumes, vignes et herbage destiné à l’élevage local.
L’industrie est marquée par la présence d’agences dédiées principalement à la céramique, sans oublier tout le secteur de la mécanique, du textile, de l’habillement et services divers.
Fêtes et évènements
Foire de San Giuseppe, mi-mars, foire agricole
Foire de Ste. Catherine, le
Marché hebdomadaire du lundi matin
Marché des antiquaires, le troisième samedi de chaque mois
↑Christophe Castandet, « De Modène à Bologne sur les pas de Nicolò dell’Abate », Connaissance des Arts, no 623, , p. 80
Annexes
Bibliographie
Cristian Prati, La Rocca di Scandiano. Uso e trasformazioni dalla metà del Seicento ad oggi, in "Atti e memorie della Deputazione di storia patria per le antiche provincie modenesi", serie XI, vol. XXXII, Modena, Aedes Muratoriana, 2010, p. 109 – 137.