Ses habitants, appelés les Michelois, étaient au nombre de 5324 au recensement de 2021 .
La commune de Saint-Michel-Chef-Chef inclut la station balnéaire de Tharon-Plage et est aussi connue comme siège de la Biscuiterie Saint-Michel, qui produit notamment la « galette Saint-Michel ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pte de Chemoulin », sur la commune de Saint-Nazaire à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 595,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Michel-Chef-Chef est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Nazaire[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pornic, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[9]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (53,2 %), terres arables (18,8 %), zones urbanisées (18,2 %), prairies (6,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chemicherium au XIIe siècle, Sancti Michaelis de Chevecier en 1287[15].
Le nom de Saint-Michel-Chef-Chef, dont l’étymologie est discutée, est une déformation de la forme ancienne Saint-Michel-de-Chevesché, issue du bas-latin Terra de Chevesché, ancien nom de la pointe Saint-Gildas toute proche.
Le terme Chevesché est une déformation de chevecier-chef, qui désignait naguère en langue ecclésiastique celui qui surveillait le chevet d'une église et qui, par extension, avait la garde du trésor. Ce dignitaire religieux qui percevait les revenus d'une abbaye (ici en l'occurrence celle de Pornic), logeait dans une chefferie[16].
En ce qui concerne l'archange saint Michel, il suffit de rappeler que les lieux nommés Saint-Michel sont très courants en France et qu'ils dérivent de lieux antérieurement consacrés à une divinité celtique, Lug , la divinité éponyme de Lugdunum (l’actuelle Lyon), assimilée par les Romains à Mercure. Le cas le plus remarquable de cette filiation est Saint-Michel-Mont-Mercure en Vendée.[réf. nécessaire]
La commune se trouve dans la zone de transition linguistique entre gallo et poitevin. En gallo, le nom de la commune se prononce comme en français et peut s'écrire Saint-Michel selon l'écriture ABCD[17] ou encore Sint Michèl selon l'écriture MOGA[18].
L’occupation du territoire est attestée au Néolithique, comme en témoigne la découverte du site de l'éperon des Gâtineaux et, à peu de distance plus au sud, le menhir de la Souchais. Plusieurs autres sites mégalithiques (dolmens et menhirs) existaient sur le territoire de la commune, mais ils furent détruits à la fin du XIXe siècle.
Antiquité
On[Qui ?] rapporte que Saint-Michel était une léproserie au IVe siècle.
Moyen Âge
Saint-Michel-Chef-Chef faisait partie de la châtellenie, baronnie, puis duché-pairie de Retz.
Vers 1104, Garsire de Retz donna l'église à l'abbaye Saint-Serge d'Angers.
Époque contemporaine
Pendant la période de déchristianisation des années 1792-1800, Saint-Michel reçoit le nom de Sablons.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que la Loire-Inférieure est libérée au mois d', Saint-Michel-Chef-Chef fait partie des territoires qui restent occupés par les Allemands dans la Poche de Saint-Nazaire qui s'étend de l'estuaire de la Vilaine à Pornic. Ici, la libération n'a lieu que le , trois jours après la capitulation de l'armée allemande.
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Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Michel-Chef-Chef fait partie de l'aire urbaine, de l'unité urbaine et du bassin de vie de Saint-Brevin-les-Pins et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire[9]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 98 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 2 % dans des zones « très peu denses »[22].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 5 324 habitants[Note 10], en évolution de +14,69 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,7 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 495 hommes pour 2 678 femmes, soit un taux de 51,77 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
0,9
8,6
75-89 ans
10,9
25,0
60-74 ans
25,5
22,5
45-59 ans
21,2
14,7
30-44 ans
16,2
12,1
15-29 ans
10,2
16,6
0-14 ans
15,1
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6
75-89 ans
8,6
15,1
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
18,8
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,4
19,5
0-14 ans
17,6
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Michel de style néo-Renaissance (fin XIXe siècle), possède une statue de saint Michel terrassant le démon par Vallet. Nombreuses décorations représentants des fruits de mer. Une plaque commémorative de la guerre de 14-18 se trouve à droite en entrant sous un vitrail représentant des actes de guerre dans les tranchées.
De gueules semé de dix besants d'or ordonnés 4, 3, 2 et 1, au chef d'azur soutenu d'une divise aussi d'or.
Commentaires : Création des commis de Vannier en 1703 pour la paroisse de Saint-Michel-du-Chevèchier (chef d'azur pour Saint-Michel et chef soutenu d'un second pour le grade de chevèchier). M. de Maupeou fit ajouter les dix besants d'or en souvenir de Malestroit (dont les armes étaient de gueules à neuf besants d'or, 3, 3 et 3.). Délibération municipale du .
sa fille, Henriette-Françoise Michel (1738-1794), épouse du marquis de Marbeuf, devint dame de Tharon après la mort de son père ; le , elle est présente au baptême d'une cloche de l'église.
Estivants célèbres
Pierre Roy, peintre surréaliste français (1880-1950).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Nazaire comprend une ville-centre et 16 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Se présente sous l'étiquette de l'UMP aux élections cantonales.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bOffice Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
↑Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de villes et villages - Loire-Atlantique, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Boudessoules, , 287 p. (ISBN2-913471-45-5), p. 252.