Saint-Hubert (Belgique)
Saint-Hubert (en wallon Sint-Houbert ou lu Bork[2]) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Le site, occupé déjà par les Gallo-romains, se développe à partir du haut Moyen Âge, grâce aux premiers clercs installés par Pépin II, puis aux bénédictins, à leurs écoles internes et externes, aux pèlerinages venant d'Ardenne, de Famenne, du Lothier et de Rhénanie, mais aussi grâce au marché régional et aux foires qui accompagneront la ville naissante jusqu'aux temps modernes. Jouissant très tôt des libertés, juridictions et droits municipaux, la ville conserva son perron et ses juridictions jusqu'à l'occupation française révolutionnaire. Saint-Hubert porte le titre de « Capitale européenne de la chasse et de la nature » depuis 1991. Elle est parfois encore appelée comme autrefois « Rome en Ardenne » en référence à l'influence internationale de son abbaye pendant 11 siècles — avec ses 8 prieurés et ses 2 collèges de chanoines, ses écoles monastiques renommées, son collège Thérésien, ses 130 paroisses à la collation du prélat, ses édifices religieux tels que la basilique Saint-Hubert[3], ancienne abbatiale Saint-Pierre, ou l'abbaye de Saint-Hubert, son statut de sanctuaire international, haut-lieu de pèlerinages en Europe occidentale depuis l'an 850 environ — et à la politique franchement souveraine des prélats, catholiques romains convaincus, affichés et prosélytes, prétendant ne dépendre que de Rome et de l'empereur[4]. La ville et l'ensemble de ses sections comptaient 5 652 habitants en 2014. GéographieSituation généraleSaint-Hubert se situe au cœur de l'Ardenne, en Haute Belgique, à environ 130 km au sud-est de Bruxelles et 65 km de Namur, ainsi qu'à 65 km environ au nord-ouest d'Arlon. La ville se développe toujours dans sa clairière primitive, traversée par une dizaine de routes d'importance internationale ou régionale, dont la E46 (itinéraire qui joint la Normandie à la Rhénanie), voie express se confondant de la Barrière de Champlon à la frontière française avec la reliant Sedan et Charleville (direction Reims) vers le sud-ouest à Vielsalm et Liège (direction de Cologne) vers le nord-est. La la relie quant à elle à Rochefort et Ciney, deux villes situées comme Saint-Hubert à équidistance de la et de l' reliant Bruxelles à Arlon. Il y a également la vers Paliseul et la vallée de la Semois, ainsi que la vers Martelange, Bastogne et le Grand-Duché. Le Galata, altitude 589 m, point culminant de la commune est aussi celui du plateau de Saint-Hubert, un des « sommets » du massif (schisteux-rhénan) ardennais. Il se situe à l'est de la ville, au bord de la base aérienne EBSU. Il est accessible via le hameau de Hurtebise (monastère bénédictin), juste à côté du Radar des Ardennes (Belgocontrol). Saint-Hubert Airport (EBSH), altitude 563 m[5], est à équidistance à vol d'oiseau des aéroports de Charleroi (Gosselies), Luxembourg (Findel) et Liège (Bierset), soit environ 90 km de chacun, au centre du triangle formé par ces trois aéroports. Saint-Hubert se situe enfin au croisement des deux itinéraires directs reliant les anciennes capitales régionales de la Gaule romaine (Belgique I et II et Germanie I et II), soit de Bavay à Trèves et de Cologne à Reims. Sections de la commune
Villages et hameauxLes autres villages sont Lorcy et Poix, les hameaux : Saint-Michel, Sainte-Adeline, Hurtebise, Pont-à-Lomme et Pont de Libin (Fingris / Banalbois). le Sartay, les Moulins, les Forges, les Rouges Fosses. HistoireÉpoque gallo-romaineEn 2010 débutent des fouilles archéologiques place de l’Abbaye : le service des fouilles de la Région wallonne remet au jour la Porterie de l'ancienne abbaye, déjà bien située, et, comme on le supposait depuis les découvertes romaines faites depuis 1970 dans la Grande Clairière de Saint-Hubert, des vestiges importants d'une villa romaine ou d'un castrum, vu l'épaisseur des murs et la finition de ceux-ci[7]. Cette dernière découverte représente un bond historique de plus de 400 ans dans la connaissance des origines de la ville. Les ruines romaines devraient être celles que Plectrude, l'épouse de Pépin II, visite selon le Cantatorium, une chronique de Saint-Hubert rédigée à la charnière des XIe et XIIe siècles[8] par un moine de l'abbaye, vraisemblablement Lambert le Jeune[9] : « Il y avait au pays d'Ardenne un château-fort nommé Ambra, chef-lieu du domaine d'Amberloux, les Huns, en ravageant les Gaules, l'ayant démoli de fond en comble, il demeura en ruine pendant trois cent trente-sept ans. Plectrude, femme de Pepin, maire du palais sous le roi Thierry, allant visiter son domaine d'Amberloux, passa en cet endroit...[10] » On sait que toutes les villas et bâtiments gallo-romains du domaine d'Ambra ont brûlé à la fin du IIIe siècle, mais beaucoup de zones d'ombre subsistent encore dans la connaissance historique et archéologique des débuts. Avec la découverte de 2010, ces quelques lignes du Cantatorium deviennent claires : il s'agit de cette construction romaine dénommée Ambra qui est nommément citée dans la charte de fondation du cloître d'Andain (Andaïna) en 687. Les fouilles progressant vers l'abbatiale, les chercheurs ont découvert de nombreux ossements d'un cimetière médiéval (XIe au XIIIe siècle) à une petite trentaine de centimètres du pavement de la place : des ossements d'hommes, de femmes et d'enfants, recouverts seulement d'un linceul que des centaines de milliers de personnes ont ainsi piétiné sans le savoir durant des siècles. Ils ont aussi mis au jour les restes de plusieurs bâtiments abbatiaux primitifs et les sous-sols d'un ensemble des XVIe et XVIIe siècles. Moyen ÂgeAutrefois nommé Andage en deuxième appellation, la future ville de Saint-Hubert vit s'installer à la fin du VIIe siècle, à l'initiative de Pépin de Herstal et de son épouse Plectrude, une communauté religieuse conduite par Bérégise, leur chapelain. Elle se voit dotée d'importantes possessions au cœur du fisc royal d'Ambra[11]. Le Cantatorium[12],[13] rapporte que Bérégise, lors de son installation, aurait relevé de ses ruines une première église dédiée à saint Pierre qui avait existé au sein du château d'Ambra. Selon une Histoire de l'abbaye de Saint-Hubert rédigée au XVIIe siècle par le moine Romuald Hancar, cité par Mouzon[14], cette église primitive aurait été édifiée vers l'an 102 par saint Materne, évêque de Tongres. Un peu plus d'un siècle plus tard, vers 817, cette première communauté de chanoines est remplacée par une abbaye bénédictine qui sera dirigée par Alvéus, premier abbé. Les premiers religieux ont probablement souffert de leur isolement sur une terre ingrate parmi une population encore peu au fait des croyances chrétiennes, mais c'est bien l'abbaye de Saint-Hubert qui va parfaire et organiser l'ensemble de l'évangélisation en Ardenne depuis le haut Moyen Âge jusqu'aux temps modernes[15]. C'est par décision du Concile régional d'Aix en 817, avec l'accord du métropolite de Cologne et de l'Empereur Louis lui-même, à l’initiative de Walcaud, évêque de Liège, que cette modification peut s'opérer : les chanoines de Saint-Pierre en Ardenne (Andain) s'en vont reprendre l'abbaye de Saint-Pierre de Liège qui deviendra ainsi la plus ancienne collégiale liégeoise, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Lambert, tandis que les bénédictins de l'abbaye de Saint-Pierre de Liège, fondée par saint Hubert lui-même, s'en viennent reprendre le collège de chanoines de Saint-Pierre d'Andain. Le concile leur accorde de pouvoir emporter avec eux () le corps intact du grand saint thaumaturge, leur fondateur[15]. À cette occasion, l'abbaye qui devient le relais sud du diocèse de Liège, reçoit de nombreuses seigneuries, fiefs, fermes, moulins, vignobles, forêts, droits et rentes en dotation..., présages de ce que deviendra le Pays de Saint-Hubert au Moyen Âge et aux temps modernes (époques où quelque mille villages, villes, hameaux de France, d'Allemagne ou de Lotharingie seront concernés sur le plan matériel ou religieux, de près ou de loin, d'importance ou d'influence par l'abbaye, « ange gardien et phare de l'Ardenne, » ainsi que la qualifie Jacques Charneux[16]. Époque contemporaineL'abbaye mise sous séquestre dès le [17], puis rendue partiellement aux religieux par la France révolutionnaire pour mieux les spolier, ce n'est que le que tous les moines sont définitivement expulsés. En octobre de la même année, l’abbaye, ses très nombreux sites, bâtiments, églises et biens - jusqu'aux crucifix des croisées de chemins - sont vendus à la pièce[18]. Sous l'occupation française puis hollandaise, le quartier, les bâtiments du site abbatial, et les dépendances non vendus ou même rachetés à de premiers acquéreurs par la République accueillirent d'abord brièvement - du au [19] - l’administration centrale du département des Forêts avant de devenir le siège, accompagné de nombreuses administrations dont la maréchaussée, d'une sous-préfecture et d'un arrondissement judiciaire du département de Sambre et Meuse, puis du Grand Duché de Luxembourg sous la domination hollandaise et ce jusqu'à la séparation des deux Luxembourg en 1839[20],[21]. Sa célèbre bibliothèque est dilapidée entre notables du régime, personnes "éclairées", occupants et vandales de tous bords avant que le solde ne soit convoyé par la République aux Archives départementales (actuellement Archives de l’État) à Namur. Quelque 50 ans plus tard ce qu'il en reste est cédé par l'État gratuitement à l'Institut archéologique namurois. Découvert dans les greniers de celui-ci par dom Thierry Réjalot, il est acheté par la nouvelle abbaye de Maredsous vers 1925. En compensation de la perte par la ville de son statut de chef-lieu de province au profit d'Arlon, mais aussi de la perte de son statut de chef-lieu des arrondissements judiciaire et administratif, au profit de Marche et Neufchâteau et aussi bien sûr des nombreuses administrations qui lui sont liées, l'ensemble du site abbatial accueille de 1844 à 1956, un pénitencier[22] pour enfants et jeunes gens (10 à 21 ans) de l'entièreté du pays, géré dans les deux langues par l'ordre gantois des frères de la Miséricorde ; (dont la tombe commune se trouve toujours dans l'ancien cimetière de Saint-Gilles), avant d'être administré et gardé dans les deux langues toujours par des contractuels employés du Ministère de la Justice, après le renvoi des frères (en application de la loi dite de malheur), ce qui amena de très nombreux Flamands à s'installer au Borq et à y faire souche : Petermans, Teymans, Uytenhove, Derweduwen, Van Buylaere, De Backer, Van Slambroek, etc. Le pénitencier sera supprimé après le procès de 1954 et la construction du premier IPPJ de Wauthier-Braine. Depuis 1959, le site est le siège des Affaires culturelles de la Province[23]. Depuis 1962, il héberge des classes de plein air et de forêts[23]. Il accueille également différentes administrations provinciales dont, depuis les années 1980, le département Citoyen, qui se démantèle actuellement par pillage, service par service, pour Marche et Libramont. Depuis 1962 également, il accueillait un important dépôt des archives de l’État[23], dont les propres archives non politiques de l'abbaye, le solde se trouvant à Bruxelles, Paris, La Haye, Londres, Luxembourg, Arlon, Namur... Ce dépôt d'archives a malheureusement quitté Saint-Hubert pour Arlon en 2019. Vie et légende de saint HubertHubert de Liège, attaché à la cour de Pépin à Herstal, et contemporain également de Charles Martel, est né vers 650. Il est nommé évêque de Tongres-Maastricht vers 705. Cet évêché comprenait anciennement le territoire actuel de la province de Liège, certaines parties des provinces de Namur et de Luxembourg, une partie de Eiffel (Bad Aachen, Jülich... ) ainsi que les deux Limbourg (belge et néerlandais). Au début, le lieu de résidence d’Hubert se trouvait à Maastricht, mais vers 710, celui-ci vint s’établir à Liège sur les lieux du martyre de Lambert et des deux basiliques qu'il y a déjà fait construire. Il est donc considéré par l’Église et le peuple liégeois comme le fondateur et le patron principal de leur ville de Liège. Comme ces régions étaient encore peu christianisées, il voyageait à cheval, à pied ou en bateau à l’intérieur de son évêché pour y rencontrer et parfaire l'évangélisation des personnes habitant ces contrées, ce qu’il fit jusqu'à sa mort en 727 à Fourons-le-Comte (professeur Thys van Oudenaarde). (Source ?) Grand thaumaturge, les nombreux miracles rapportés par ses contemporains et réalisés tant de son vivant que sur sa tombe en l’abbatiale Saint-Pierre de Liège, lui valent d'être élevé sur les autels par l’Église, Hubert est donc déjà canonisé le . À cette occasion, sa tombe est ouverte en présence de plusieurs évêques, de nombreux seigneurs et pèlerins, du roi Carloman lui-même : son corps et ses vêtements épiscopaux sont découverts parfaitement intacts (évêque Jonas d'Orléans, Vita prima). Patron des forestiers, des bûcherons et des chasseurs, Hubert est d’abord et avant tout le patron des Ardennais qui reconnaissent en lui, leur saint protecteur depuis le IXe siècle. Depuis cette époque, la supplication pour la protection et les résultats d'une bonne chasse, l'offrande des prémices de la chasse s'est faite de manière tout à fait naturelle et spontanée par les seigneurs locaux et régionaux, la protection des activités quotidiennes des artisans, celle des récoltes et l'offrande des prémices de celles-ci par l'ensemble de la population ardennaise montant en pèlerinage au tombeau du saint, ont confirmé l'attachement et le choix des ardennais. Les Croix banales instituées par l'évêché de Liège quelques décennies plus tard et qui conduisaient les paroisses chacune à leur tour par doyenné ou chrétienté de Graide, Behogne, Bastogne, Famenne, Ardenne, Houille, Semois, Paliseul, Givet..., bannières et croix de procession en tête, à pied, en char à bœufs en famille et par paroisse, accompagnés de leur clergé et ce, jusqu’à l’abbaye, apportant offrandes et dons. Elles ont perduré jusqu'à la fin de l'ancien régime... Ainsi les moines s'étant vu réquisitionner leur charroi par l'occupant français et toutes processions et pèlerinages étant interdit, ils ont pu organiser la récolte des fromages de croix grâce aux fourgons de la République... Quelques grands pèlerinages pédestres subsistent encore... Depuis le XVe siècle, la Vita V, écrite sans doute par Hubert le Prévost pour Philippe le bon, grand chasseur et prince de sang royal, prétend faire d’Hubert le fils de Bertrand, duc d’Aquitaine, grande province de France, marié à Floribane, fille du comte de Louvain (comté qui n’existe pas encore mais qui sera un des premiers fiefs des Bourguignons chez nous et qui est à l’origine du duché de Brabant) : se proclamant de la descendance d'Hubert de Liège et par ce lignage, posséder les mêmes pouvoirs qu'Hubert, à savoir guérir la rage, protéger chasseurs, chevaux et limiers à la chasse, accorder le répit aux malades et aux personnes mordues qui ne devront plus se rendre à Saint-Hubert, aussi, pour lui, il est donc extrêmement important qu'Hubert ait eu une descendance, dont au moins un fils ! Son choix tombe sur saint Floribert, le successeur d'Hubert à l'épiscopat. Floribert, déjà fils spirituel d’Hubert, devient ainsi pour le conteur, un fils selon la chair et son ancêtre personnel. Depuis cet épisode, la vie et la légende d'Hubert s'entremêlent : aujourd'hui, elle rapporte toujours qu’Hubert, attaché à la cour d'Austrasie mais fils de Bertrand, duc d’Aquitaine, marié à Floribane, fille du comte de Louvain, chassait un Vendredi Saint... il fit la rencontre d'un cerf magnifique portant un crucifix lumineux au milieu de ses bois. Le Christ l'appelle à la conversion et à vouer sa vie à l'évangélisation : Jusques à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? De retour à Herstal, puis à Maastricht, Hubert devient disciple de Lambert et entame un pèlerinage à Rome. Encouragé par le pape Serge I, celui-ci apprenant l’assassinat de Lambert, choisit et sacre Hubert comme nouvel évêque de Tongres-Maastricht. C'est à cette occasion qu'il aurait reçu de saint Pierre lui-même les clefs de Saint-Hubert pour protéger hommes et bêtes et qu'un ange lui aurait apporté la sainte étole toujours vénérée et imposée contre toutes rages et spécialement les personnes mordues par un animal enragé. Ces clefs dites de saint Hubert, son cornet et les effigies des saint Pierre et Hubert ont été de tous temps représentés dans les armes de l'abbaye. Le cornet reste le souvenir emblématique du pèlerinage hubertin parmi tous les béatiles emportés par les pèlerins, comme la coquille reste celle des pèlerins de Saint-Jacques pour Compostelle. Politique et administrationConseil et collège communal 2024-2030Bourgmestre : Didier Neuvens. Echevins :
Président du CPAS : Philippe Gilson. Conseillers Communaux :
Bourgmestres de Saint-Hubert
Sécurité et secoursLa ville fait partie de la zone de police Semois et Lesse, et dispose sur place en plus de la permanence communale d'un des deux postes d'intervention de cette zone. Un peloton de gendarmes fut installé sous l'occupation française dans les locaux abbatiaux. Supprimée avec le départ des administrations, la maréchaussée ne reprit vie à Saint-Hubert que par la volonté du roi Léopold I à l'époque de ses grandes chasses en Ardenne. L'ancienne gendarmerie, occupée très longtemps par l'Académie de musique de Saint-Hubert date de ce temps-là. La ville est aussi partie dans la zone de secours Luxembourg et dispose depuis un siècle d'un corps de Sapeurs-Pompiers. Une section de la Croix-Rouge s'est développée localement à partir de 1924 après avoir participé avec la Croix-Rouge de Belgique à la gestion de l'Ambulance 1034 de Saint-Hubert (Lazaret) en 1914-1915. L'hôpital abbatial Saint-Eloi fut au service de la population, des malades et pèlerins depuis l'an mil environ jusqu'à la Révolution. Il se trouvait place des Plaids généraux, actuelle place de l'abbaye, jusqu'au sac de la ville en 1568. Restauré provisoirement après les évènements, il fut reconstruit à neuf, rue de la fontaine en 1607. Le bâtiment actuel ne représente plus à lui seul qu'un quart environ des anciens bâtiments hospitaliers. Une léproserie-ladrerie (?), lieu de confinement et d'écartement des personnes contagieuses, alimenté par une fontaine, dans un pré à l'écart de la ville, a vraisemblablement existé lors des diverses épidémies qu'a connu la cité et l’Ardenne au Moyen Âge et aux temps modernes, particulièrement lors de la peste de 1636, au lieu-dit Maladrie ou maladrerie. Le cimetière pour ces personnes décédées mais contagieuses qui aurait provoqué le choix de l'emplacement de la chapelle Saint-Roch, n'a jamais été identifié. À la suite des épidémies récurrentes de tuberculose des dispensaires antituberculeux furent créés dans plusieurs villes de la province dès l'entre deux-guerres. Celui de Saint-Hubert, installé avenue Nestor Martin, au pied de Saint-Gilles, fut détruit par une des bombes volantes tombées sur la ville en . Il fut donc réinstallé pendant quelques années rue Saint-Gilles (maison Arend) avant de terminer son existence rue Général Dechesne dans l'ancienne habitation du commissaire de police. En 1955, quatre médecins et chirurgiens associés achètent un terrain route de Lorcy et lancent les plans d'un nouvel hôpital pour la ville. Le projet disparaitra dans un arrangement entre M. Braffort, propriétaire des deux petites antennes chirurgicales de Libramont et de Virton-Saint-Antoine et ces médecins : ils seront tous engagés comme cadres ou cogestionnaires dans l'agrandissement de la clinique de Libramont qui se réalisera de 1957 à 1959. Héraldique
Culture et PatrimoinePatrimoineSaint-Hubert conserve un important patrimoine, en dehors de la basilique Saint-Hubert[3], ancienne abbatiale Saint-Pierre.
Folklore et festivités
DémographieÉvolution démographique avant la fusion de 1977
Évolution démographique de la commune fusionnéeEn tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante: Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Nombre d'habitants de 1992 à nos jours
EnseignementÉconomie et tourismeRessourcesSaint-Hubert est un centre touristique important de l'Ardenne. La ville jouit d’un vaste environnement boisé, partagé entre possessions privées, communales, provinciales, régionales et royales. La forêt de Saint-Hubert, les forêts de Freyr septentrionale et méridionale, la forêt d'Hazeilles, la forêt de Saint-Michel, la forêt du roi Albert, le domaine de Mirwart, etc. sont ainsi des ensembles contigus de forêts mixtes proposant une grande variété de paysages et une qualité biologique exceptionnelle sur les milliers d'hectares de dix grandes communes forestières : La grande forêt de Saint-Hubert. La pratique du tourisme cohabite avec celle de la chasse, de l'exploitation forestière, des études agronomiques et d'importantes entreprises de génie civil. La ville est aussi le siège d'un centre pénitentiaire important, d'un centre administratif de l'état, d'un réseau d'enseignement secondaire et de formations aéronautiques, d'une zone artisanale et d'une zone commerciale, d'un centre de pratique du ski nordique, de nombreux hôtels, gites, centres de vacances pour groupes, logements et terrains de camp pour mouvements de jeunesse, de plusieurs haras et centres hippiques. TransportsAirL'aérodrome civil de Saint-Hubert (EBSH ou Saint-Hubert Airport) fut créé en 1925. Dès le début, une école d'aviation et des ateliers de construction d'aéroplanes y ont été installés sous l'autorité du capitaine Orta[34]. Les installations furent rétrocédées à son principal actionnaire financier, l’État belge dès 1946 et gérées par la Régie des Voies Aériennes jusqu'à la fédéralisation de la Belgique. L'Aéroclub des Ardennes y exerce ses activités depuis 1958 et le Centre National de Vol à Voile depuis 1960. On y trouve également une station météo opérationnelle depuis 1925, actuellement entièrement automatisée. L'aérodrome, propriété de la Ville depuis sa création, est actuellement géré de concert par celle-ci, la Sowaer (société wallonne des aéroports) et une coopérative de pilotes et d'usagers. Son activité principale est le vol à voile. Des stages ADEPS, des vols découvertes, des formations d'initiation et de perfectionnement sur hélicoptère, avion de tourisme, ULM ou montgolfière y sont aussi proposés par divers intervenants. L'aérodrome offre de nombreux services: hôtel-restaurant, hangars, ateliers de maintenance et de réparation, tour de contrôle, académies d'aviation, salles de réunion et bureaux de sociétés, services d'entretien et de gestion, ravitaillement en carburant, logements, etc. L'aérodrome militaire de Saint-Hubert (EBSU ou Base aérienne de Saint-Hubert), propriété du ministère de la Défense et gérée par lui, a été construit de 1950 à 1959 comme base de réserve OTAN. Il fut affecté avant la fin de sa construction à la Royal Canadian Air force et ce, pendant une douzaine d'années avant d'être remis à l'École d'aviation légère de Brasschaat (Voltac) qui l'a géré jusqu’à la réforme en profondeur de l’armée belge après 1990, la ville étant à l'époque la marraine de la 16e escadrille d'aviation légère basée à Butzweilerhof RFA . En assez mauvais état, il est occupé régulièrement pour des manœuvres et exercices par les para commandos, les chasseurs ardennais dont la ville est la marraine actuelle du Régiment, divers corps OTAN... La piste en béton de 2 700 m x 45 m et ses installations (taxiway, blocs ops, hangars, dépôts kérosène, etc.) sont maintenus en état de fonctionnement. RailLa première gare de Poix-Saint-Hubert, sur la ligne du Grand Luxembourg, et la route nouvelle pour relier cette gare à la ville furent inaugurés en 1858[35]. Jusque 1956 et l’électrification de la ligne, tous les trains directs ou "express" faisaient arrêt dans cette gare importante, qui sera reliée dès le par chemin de fer vicinal à Saint-Hubert[36]. La ville a connu ainsi la plus ancienne voie ferrée métrique de Wallonie de 1886 jusque 1960. Elle a aussi été reliée très tôt par vicinal à Libin, Maissin, Paliseul, Bouillon, Sedan, Nouzonville (département des Ardennes) puis Freux[37], Amberloup, Libramont, Bastogne... Il existait aussi à Poix le seul service de transbordement SNCV-SNCB pour le centre et le nord de la province avec celui de la gare de Melreux. La gare de Hatrival et le point d'arrêt de Mirwart, dans la commune de Saint-Hubert, sur la même ligne 162 (Namur-Sterpenich), ont été supprimés dès 1984. Personnalités liées historiquement à la ville
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographieMonographies
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