Saint-Guen est un démembrement de l'ancienne paroisse de Neulliac[5].
Selon un aveu de 1471, Saint-Guen était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[6].
Saint-Guen était une trève de Mûr ; sa chapelle fut construite vers 1650 à l'initiative d'un curé de Mûr. Le fief de la Roche-Guéhenneuc était la principale terre seigneuriale sous l'Ancien Régime[7].
Catherine Daniélou[8], née en 1619 à Quimper, voyante, est morte en odeur de sainteté à Saint-Guen le [7].
Saint-Guen devient une commune en 1790 et une paroisse indépendante en 1803.
XIXe siècle
Saint-Guen cède en 1840 à Saint-Connec les villages de Luzurien, Pendelin, le Bot-Pierre et en 1841 Tréhouet à Saint-Caradec, annexant en échange les villages de Guergadic, Parc-Meur, Le Petit-Rodoué et Lézouen, Le Communo et Lotavy[5].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Guen en 1845 :
« Saint-Guen (sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine) : commune formée de l'ancienne trève de Mûr ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Castel-Ru, Kerguisto, Kerman, Coëtnezo, Coëtsalio, Lotavy, Kermain. (...) Il y a, en outre de l'église, les deux chapelle Saint-Tugdual et Saint-Elouarn, qui, toutes deux, sont desservies. Le bourg lui-même est jeté à l'extrémité nord de la commune, et sur la route de Mûr à Uzel. (...) Géologie : schiste talqueux. On parle le breton[7]. »
Un soldat (Joachim Le Bihan) originaire de Saint-Guen est mort pour la France au Maroc en 1926[10].
Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Saint-Guen porte les noms de 11 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Yves Poinçot, arrêté pour avoir secouru des aviateurs américains qui avaient sauté en parachute car leur avion B-17 allait s'écraser dans la Lande de Carmoise, déporté au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof où, classé Nuit et brouillard, il est décédé le ; Arthur Jaglin, Hyacinthe Garin et Victor Pédrot, né tous trois à Saint-Guen, ainsi que Pierre Beurrel, qui vivait à Saint-Guen et Ange Rault, furent cinq résistants FTPF de la compagnie de Saint-Caradec tués par les Allemands le au Pont-Quémer en Mûr-de-Bretagne ; Marcel Le Pottier, blessé, fut assassiné le même jour par les Allemands dans le cimetière de Saint-Guen[10].
XXIe siècle
La commune nouvelle de Guerlédan est créée par la fusion, le , des communes de Mûr-de-Bretagne et Saint-Guen.
En 1806 selon l'étude de Charles Coquebert de Monbret, la commune parle breton.
En 1843, À. Marteville et P. Varin, dans le dictionnaire d'Ogée, mentionnent que la commune parle breton.
En 1862, Joachim Gaultier du Mottay décrit qu'on y parle généralement le français et très peu le breton.
En 1874 Guillaume le Jean décrit Saint-Guen :"Toute cette commune parle le breton et le français, dans la même proportion que les communes voisines, Saint-Mayeux, Saint-Connec, c'est-à-dire que tout ce qui a moins de trente ans ne sait que le français, tout ce qui est plus âgé parle les deux langues.
En 1886, Paul Sébillot précise que la commune parle français.
Victor-Marie le Bris, né au bourg de Saint-Guen en 1851, curé archiprêtre de Loudéac en 1902 écrit: Il est possible que je sois le dernier curé bretonnant de Loudéac.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 452 habitants, en évolution de −1,95 % par rapport à 2009 (Côtes-d'Armor : +1,68 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
↑Hyacinthe Le Pottier, né le à Saint Guen, décédé le à Saint-Brieuc.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑« Ouverture de lignes », Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation, , p. 426 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bBernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.
↑Hervé ABALAIN : Noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.
↑Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence, , p. 257-258 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cA. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 4, Rennes, Molliex, (lire en ligne), page 761.
↑Paul Peyron, Catherine Daniélou : une voyante à Quimper au XVIIè siècle, Imp. de Kerangal, (lire en ligne).