Commune angevine implantée sur la rive nord de la Loire, Saint-Germain-des-Prés se situe à l'ouest de Saint-Georges-sur-Loire, aux abords de la route D 723, Angers - Nantes[1].
Géologie et relief
Son territoire se situe dans la vallée de la Loire et sur le coteau, sur les unités paysagères des marches du Segréen et de la Loire des promontoires[2],[3].
La commune repose sur le bassin houiller de Basse Loire[4]. La géologie de la commune se compose d'azoïque (porphyre quartzifère), de silurien inférieur (schistes divers), de dévonien (terrain anthraxifère) et d'alluvions de la Loire[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Beaucouzé à 17 km à vol d'oiseau[8], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 709,3 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Germain-des-Prés est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[13]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (39,9 %), terres arables (34,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), zones urbanisées (4,3 %), eaux continentales[Note 2] (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Formes anciennes du nom : Altare ecclesie sancti Germani en 1073-1103, Saint-Germain de la Varenne en 1260, Sanctus Germanus de Varenna en 1327, La ville de Saint-Germain en 1401, Ecclesia parochialis et curata sancti Germani de Pratis en 1453, Saint-Germain-des-Préz en 1620, Saint-Germain-des-Prez en 1801, puis Saint-Germain-des-Prés[19],[18],[17].
La commune est membre de la communauté de communes Loire-Layon-Aubance. Jusqu'en 2016 elle était intégrée à l'intercommunalité Loire-Layon qui regroupait 10 communes[23] et qui faisait partie de la structure administrative d'aménagement du territoire Pays de Loire en Layon[24].
Autres circonscriptions
Jusqu'en 2014, Saint-Germain-des-Prés fait partie du canton de Saint-Georges-sur-Loire et de l'arrondissement d'Angers[25]. Ce canton compte alors dix communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de Chalonnes-sur-Loire, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2021, la commune comptait 1 405 habitants[Note 3], en évolution de +0,07 % par rapport à 2015 (Maine-et-Loire : +1,8 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,5 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 703 hommes pour 694 femmes, soit un taux de 50,32 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
0,6
6,0
75-89 ans
6,8
15,9
60-74 ans
17,0
19,9
45-59 ans
18,6
21,9
30-44 ans
21,6
13,5
15-29 ans
12,8
22,0
0-14 ans
22,6
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,1
7
75-89 ans
9,5
16,2
60-74 ans
16,9
19,4
45-59 ans
18,7
18,2
30-44 ans
17,5
18,8
15-29 ans
17,6
19,5
0-14 ans
17,6
Enseignement
La commune comporte deux établissements scolaires : écoles primaire Boris-Vian (public) et Saint-Joseph (privé). Une garderie périscolaire complète le dispositif[32].
Équipements
Une bibliothèque se situe rue Saint-Charles, dont les fonds sont complétés par la bibliothèque départementale (Bibliopôle). Présence également d'une salle municipale, l'Espace des Goganes[33].
Économie
Des travaux miniers sont entrepris à partir de 1838 pour l'extraction de la houille, successivement au Port-Girault, à la Corvée et à la Rote-au-Loup. Toute l'activité cesse dès 1852[34].
En 1985, on recense 17 exploitations agricoles où travaillent une soixantaine d'actifs. Principales productions : cultures fourragères, maïs, tournesol, céréales, ainsi que l'élevage de bovins. On y trouve aussi en 1993 une entreprise de maçonnerie qui emploie 10 salariés[34].
Sur 106 établissements présents sur la commune à fin 2010, 22 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 15 % du secteur de la construction, 47 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[35]. Fin 2015, sur les 121 établissements actifs, 17 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 10 % du secteur de l'industrie, 13 % du secteur de la construction, 51 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[36].
En 1990, on compte 502 actifs dont 441 ont un emploi effectif. 35 % travaillent sur la commune, les autres principalement à Angers, Saint-Georges, La Pommeraye, Montjean, Chalonnes ou Champtocé[34].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte deux monuments historiques[37] :
l'église Saint-Germain, construite au XIXe siècle, inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du [38] ;
le château de la Touche-Savary, édifié à partir de 1776, inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du [39].
On y trouve aussi le château de la Missonnière, édifié à partir du XVIIIe siècle et ancienne seigneurie de Saint-Germain-des-Prés.
Constant Le Breton (1895-1985) : peintre, graveur, illustrateur, né sur la commune.
René La Combe (1915-1994) : résistant, Compagnon de la Libération, député de Maine-et-Loire de 1958 à 1986, vice président de l'Assemblée nationale. Résidant au château de la Missonnière, il fut maire de la commune de 1959 à 1989.
Voir aussi
Bibliographie
Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF35857376, lire en ligne), p. 89-93.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire : N-Z, t. 3, Angers, Lachèse & Dolbeau, , 1re éd. (BNF34106676), p. 383-385.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑IGN et BRGM, Géoportail Saint-Germain-des-Prés (49), consulté le 21 octobre 2012.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 56 — Données consultables sur WikiAnjou.
↑H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
↑Célestin Port 1996, p. 89, selon Indicateur de Maine-et-Loire de Millet, t. I, p. 406.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bPierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN978-2-84478-338-7), p. 159-160.