La région de Sérigny présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées. Le terroir se compose de sables verts pour 26 % et d'argilo pour 24 % sur les collines et dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien ainsi que de tuffeau blanc pour 29 % et de champagne ou aubues (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires) pour 21 % sur les collines calcaires[1].
Hydrographie
La commune est traversée par la Mable sur une longueur de 5 km.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 648 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Courcoué à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 688,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Voies de communication et transports
Les gares les plus proches se trouvent à Richelieu (à 12,5 km), à Beaumont (à 20,8 km), à Naintré (à 19,6 km), à Châtellerault (à 17,9 km) et à Jaunay-Clan (à 25 km).
Au , Sérigny est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (54,3 %), forêts (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), prairies (5,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Mable. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009, 2010 et 2021[16],[14].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[17]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[18]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. 57,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 1],[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].
Histoire
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Politique et administration
Sérigny dépend de la sous-préfecture de la Vienne, Châtellerault.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[52].
En 2021, la commune comptait 314 habitants[Note 2], en évolution de −0,95 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 12 hab./km2, contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Les surfaces agricoles utilisées ont paradoxalement augmenté de 5 % et sont passées de 2 490 hectares en 2000 à 2 619 hectares en 2010[55]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares.
52 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 22 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 4 % pour le fourrage et 1 % reste en herbe. En 2000, 9 hectares (3 hectares en 2010) étaient consacrés à la vigne[55].
4 exploitations en 2010 (contre 5 en 2000) abritent un élevage de bovins (292 têtes en 2010 contre 205 têtes en 2000). Les élevages de volailles ont disparu au cours de cette décennie (422 têtes réparties sur 16 fermes)[55].
Le prieuré, à Gençay, datant du IXe siècle, avec une chapelle dédiée à Notre-Dame de l'Épine.
L'église Saint-Étienne de Sérigny, à Tuffeau ; elle existait déjà en 1154, mais la forme actuelle date du XIIIe siècle ; elle est agrandie en 1654 et ses voûtes en plâtre sont ajoutées en 1885. Elle est inscrite comme monument historique depuis 1935[56].
Une pierre tombale datant du XVIIe siècle, celle de Yolande de Reynier, veuve de Jean de Vignolle, seigneur de Morins de La Baudonnière, a été reconvertie pour servir d'autel dans la chapelle du Saint-Sacrement.
Une toile du XVIIIe siècle dans l'église représente la charité de saint Martin.
La ferme de Bellebate datant du XVe siècle, située sur un coteau au milieu des champs et dominant le paysage, est bien conservée depuis des siècles et typique de la région, avec une cour carrée fermée. Elle est toujours une exploitation agricole.
Le château de Saint-Bonnet à Tiffeau, autrefois tour de Germigné, reconstruit au XVe siècle, avec des restes de chemins de ronde à créneaux.
Le château de Launay à Tuffeau, construit au XVIe siècle et largement remanié au XIXe siècle. Il a été entièrement restauré et sert actuellement de siège à une entreprise spécialisée en terrassement.
Le manoir de la Touche, du XVIIe siècle, construit autour d'une cour carrée fermée sur trois côtés.
A l'entrée du domaine de la Touche se trouve un très grand pigeonnier du XVe siècle.
Patrimoine naturel
Le massif de Sérigny a un intérêt écologique reconnu. Il a été classé comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[57]. Cette dernière couvre 18 % de la surface communale.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )