Rue des Bernardins
La rue des Bernardins est une voie située dans le quartier Saint-Victor du 5e arrondissement de Paris. Situation et accèsCe site est desservi par la station de métro Maubert - Mutualité. La rue des Bernardins croise les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants : Origine du nomLa rue doit son nom au voisinage du collège des Bernardins[1]. Historique
Cette rue a été percée en 1246 sur un terrain appelé « clos du Chardonnet ». En raison de la présence du couvent des Bernardins, elle prit le nom de « rue des Bernardins », toutefois elle est mentionnée en 1427 sous le nom de « rue Saint-Nicolas-du-Chardonnet » car elle en est la continuation. Elle est citée sous le nom de « rue des Bernardins » dans un manuscrit de 1636. Quelques siècles plus tard, l'extrémité sud de la rue des Bernardins a été formée par l'absorption d'une partie de la rue Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Au-delà de la rue des Écoles, la rue se termine en impasse. Un projet prévoyait de la prolonger jusqu’à la rue Descartes[2]. Au XIXe siècle, cette rue qui commençait quai de la Tournelle et finissait rue Saint-Victor, était située dans l'ancien 12e arrondissement de Paris. Les numéros de la rue étaient noirs[3]. Le dernier numéro impair était le no 23 et le dernier numéro pair était le no 44. Bâtiments remarquables et lieux de mémoireHôtel de NesmondLa rue commence au 57, quai de la Tournelle à l'angle de l'hôtel de Nesmond, qui fut initialement la résidence du panetier de Philippe le Bel au XIVe siècle, puis du duc de Bar. L'hôtel fut racheté en 1586 par Jacques Faye d'Espesse au duc de Montpensier, François de Bourbon. En 1643, François-Théodore de Nesmond, président du Parlement de Paris, le réaménage complètement et lui donne son aspect actuel. Saint-Simon raconte dans ses Mémoires que la bru de monsieur de Nesmond, fille de madame de Miramion, avait par vanité fait graver son nom sur le fronton de la porte cochère. Au XVIIIe siècle, l'hôtel devient la résidence de Michel Blondy, maître de danse, puis au XIXe siècle le siège d’une distillerie d'absinthe qui le remodela. Le côté de l’hôtel qui donne sur la rue des Bernardins est composé de bâtiments des XVIe et XVIIe siècles avec une galerie de passage, étroite et à plafond bas.
Église Saint-Nicolas-du-ChardonnetLa rue longe l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, construite au XIIIe siècle, actuellement le fief d’un mouvement catholique traditionaliste. Un portail en bois sculpté donne sur la rue. Au-dessus du fronton, deux angelots portent des piques. Avant la Révolution, l’un tenait une crosse, l’autre les clés du paradis[7]. Plus loin, une signature gravée dans la pierre donne le nom de l'architecte du clocher, Charles Comtesse[8],[9], et la date de construction en 1625. Jacques Hillairet lit « Charles Contesse Juré du Roy és-œuvre de maçonnerie[10] ».
Ancienne École polytechniqueLa rue se termine en cul-de-sac à hauteur du square Paul-Langevin et de l'arrière du bâtiment de l'ancienne École polytechnique, devenu l'actuel ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Dans la littératureApparition du diable rue des BernardinsDans Les Misérables, Victor Hugo rapporte la curieuse découverte des équipes de Bruneseau en 1805, chargé d’explorer les égouts de Paris. Ils y découvrirent le squelette d’un orang outan disparu du Jardin des plantes en 1800, qui expliquerait l’apparition rapportée du diable de la rue des Bernardins en 1799[12]. Notes et références
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