Rue de l'Égout

6e arrt
Rue de l'Égout
(supprimée)
Image illustrative de l’article Rue de l'Égout
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Saint-Germain-des-Prés
Début Rue Sainte-Marguerite (rue Gozlin) et rue Saint-Benoît
Fin Rue du Four
Morphologie
Longueur 106 m
Historique
Création Avant 1355
Disparition 1868
Dénomination XVIIe siècle
Ancien nom Rue Forestier
Rue des Courtilles
Rue de Tarennes
Rue des Vaches

La rue de l'Égout, ou rue de l'Égout-Saint-Germain, est une ancienne voie du 6e arrondissement de Paris, dans le quartier Saint-Germain-des-Prés. Elle disparait à la fin des années 1860 lors du prolongement de la rue de Rennes.

Situation

Angle de rue de l’Égout et de la rue Taranne depuis le carrefour Saint-Benoît (photo de Charles Marville).

Cette voie commençait au 43, rue Sainte-Marguerite (rue Gozlin depuis 1864) et au 42, rue Saint-Benoît, au niveau du carrefour Saint-Benoît, pour finir aux 52-54, rue du Four. La rue se prolongeait au nord par la rue Saint-Benoît[1],[2].

Aboutissaient dans la rue :

Origine du nom

La rue est nommée d'après un égout à ciel ouvert creusé en 1578 pour l’écoulement des eaux de la rue du Four et de ses environs[3]. Elle a également été dénommée « rue de l'Égout-Saint-Germain » pour la démarquer de la rue de l'Égout-Sainte-Catherine, renommée par la suite « rue du Val-Sainte-Catherine », puis rue de Turenne en 1865.

Histoire

La rue n'est pas citée pas dans Le Dit des rues de Paris en 1300. Mais elle apparait dans le censier de 1355 sous le nom de « rue Forestier[1] », en référence à un certain Jehan Forestier « pour sa masure que l’on dit à la Lanterne[3] ». Elle est ensuite dénommée « rue de la Courtille » car elle conduisait à la courtille de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Au XVe siècle, elle est nommée « rue de Tarennes », du fait de la proximité de l'hôtel de Tarennes (qui donne son nom à la grande-rue Taranne, aujourd'hui disparue, et à la petite-rue Taranne, renommée rue Bernard-Palissy en 1864). Au XVIe siècle, elle est également dénommée « rue des Vaches » car les vaches du bourg Saint-Germain y passaient, lorsqu’on les menait aux pâturages des îles[3]. Dès le XVIIe siècle, elle est connue sous le nom de « rue de l'Égout[1] ».

L'égout était franchissable par un pont de pierre qui était situé en face de la rue Taranne. Ce pont disparut probablement lorsque l'égout a été recouvert vers 1640[3].

En 1652, un manège d’équitation est établi dans la rue. À partir de 1687, il est connu sous le nom d'« Académie du sieur de Longpré, établissement dédié à la bonne éducation des jeunes gentilshommes ». Vers 1732, Antoine Crozat lotit les terrains et fait tracer la cour du Dragon. Le portail sur la rue de l'Égout est décoré d'une sculpture de dragon par Paul-Ambroise Slodtz[4].

Le prolongement de la rue de Rennes au nord de la rue de Vaugirard est déclaré d'utilité publique le  ; la rue de l'Égout est alors officiellement supprimée[5],[6],[7].

Références

  1. a b et c Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 194 [lire en ligne].
  2. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 37e quartier « Monnaie », îlot no 23, cote 1/200F/31/92/12, îlots nos 24 et 25, cote 1/200F/31/92/13 et îlot no 26, cote 1/200F/31/92/14.
  3. a b c et d Adolphe Berty et Lazare-Maurice Tisserand, Topographie historique du vieux Paris. Région du bourg Saint-Germain, Paris, Imprimerie nationale, 1876, p. 131-133 [lire en ligne].
  4. « Cour du Dragon, c. 1866 », sur vergue.com (consulté le ).
  5. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 28 juillet 1866 », p. 368.
  6. « Rue de l’Égout, c. 1867 », sur vergue.com (consulté le ).
  7. Janson, Percement de la rue de Rennes entre Saint-Germain-des-Prés et la rue du Vieux-Colombier, 1867 [lire en ligne].

Voir aussi

Articles connexes