De nationalité togolaise, il arrive en France en 1987, à l'âge de 11 ans ; il grandit avec ses 9 frères et sœurs dans 28 m2, dans le quartier de Belleville à Paris. Il devient taggeur et évolue dans un milieu violent[2],[3],[4]. Il commence des études de droit (capacité en droit), fait de la musique et fonde CMP Productions, sa société de production de musique hip-hop[5],[6].
Après les émeutes de 2005, Rost crée l'association « Banlieues Actives » et parcourt la France pour inciter les jeunes ainsi que les habitants des quartiers à s'inscrire sur les listes électorales et à aller voter[7]. Il rencontre ensuite les candidats de la présidentielle de 2007 et publie un livre : Le Guide du votant[8].
En , sa chanson, L'Avenir c'est nous, est choisie par François Hollande pour accompagner sa campagne lors des primaires socialistes[11],[12]. Il a d'ailleurs conseillé le candidat quelque temps avant d'arrêter en expliquant : « Dans les quartiers, on n'en peut plus du paternalisme. Le PS a gardé un état d'esprit colonial. »[13].
À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, il met en place un projet pour faire de la prévention de la radicalisation auprès des jeunes. En ce sens, en , il co-écrit et co-réalise le court-métrage "Et si on s’en sortait - On n'est pas condamné à l’échec" avec le réalisateur Thomas Keumurian[19]. La même année, il crée une seconde association, « Africa Aid' », destinée à favoriser la scolarisation des filles en Afrique subsaharienne[20],[21].
En , il sort un deuxième court-métrage lié à la problématique de la radicalisation : Tu iras au paradis. Une nouvelle tournée auprès des jeunes dans les quartiers populaires est organisée[22],[23]. En , l'homme politique d'extrême droite Jean Messiha l'accuse de menaces de mort à la sortie d'une émission de Jean-Marc Morandini : « Ce sont des gens comme toi qu’il faut assassiner »[24], faits que l'intéressé dément formellement le lendemain[25].
Depuis le début des années 2020, il intervient ponctuellement dans l'émission Morandini Live sur CNews. Le 28 juin 2023, il a évoqué la mort du jeune Nahel et n'a pas hésité à s'en prendre directement à certains membres des forces de l'ordre, mais aussi au Rassemblement national. « Dans le cadre de leur mission, c'est compliqué parfois (pour les policiers, ndlr). Je le vois sur le terrain tous les jours. Par contre, il y a des policiers, certains l'ont dit ouvertement, qui se sont engagés... Parce qu'ils sont du Front national et qu'ils veulent tuer du noir et de l'arabe », a-t-il lâché. Des propos particulièrement graves qui ont immédiatement fait réagir Jean-Marc Morandini, qui n'a pas hésité à interrompre le rappeur[28].
Il est également chroniqueur dans Face à Hanouna sur C8. Dans cette émission qualifiée par la chaîne du groupe Canal+ de « proche de Touche pas à mon poste ! mais plus politique », plusieurs intervenants contribuent, selon certains observateurs, à marquer l'émission à droite, voire à l'extrême droite[29],[30]. Rost, affilié à la gauche[réf. nécessaire] participe au programme afin d'y apporter une diversité d'opinions[31].