La roseraie du Val-de-Marne a été créée par Jules Gravereaux (–) à L'Haÿ, petite commune de la banlieue sud de Paris qui prendra le nom de L'Haÿ-les-Roses en en raison de la renommée déjà acquise à cette époque par la roseraie, honorée par son blason.
Cet homme d'affaires a réuni et collectionné des centaines de variétés différentes de rosiers dès . Il fait finalement appel au célèbre paysagisteÉdouard André (–) pour mettre en valeur ses collections et créer un jardin consacré entièrement à la « reine » des fleurs. C'est ainsi qu'est né un nouveau style de l'art des jardins où la rose constitue l'élément unique de décoration végétale : la roseraie.
Lors de la construction, le parc est parsemé de fabriques dont seuls subsistent aujourd'hui la chapelle — aujourd'hui désaffectée[1] — et le musée, le chalet normand ayant disparu en et le théâtre de verdure peu après [2].
En , le promoteur immobilier Emerige prévoit de construire une résidence de 94 logements au seuil du jardin, en bordure de son mur nord, à 1,5 km de la future gare du Grand Paris Express (station L'Haÿ-les-Roses sur le prolongement sud de la ligne 14). Des riverains protestent contre un projet qui pourrait « dénaturer l'esprit de l'architecte paysagiste Édouard André[3] ».
Collections
En , Jules Gravereaux entamait sa collection de roses et réussit à réunir plus de 8 000 espèces et variétés. Aujourd'hui, près de 3 200 variétés forment 13 collections : roses sauvages, cultivées, roses d'hier et d'aujourd'hui, roses d'ici et d'ailleurs... Plus de 13 000 pieds sont présentés au public.
La roseraie à la française est constituée de massifs de rosiers disposés autour du miroir d'eau.
L'allée de l'histoire des roses reprend une sélection de rosiers caractéristiques de l'évolution de la rose.
L'allée des rosiers botaniques présente une collection de rosiers sauvages, tels qu'ils poussent dans la nature.
L'allée des rosiers rugueux, des rosiers particulièrement résistants.
Le jardin des roses étrangères modernes met en valeur les plus belles obtentions des créateurs de roses étrangers.
Le jardin des roses françaises modernes reprend les créations horticoles françaises, autour du Temple de l'Amour.
L'allée des roses thé regroupe des variétés de rosiers obtenus au XIXe siècle, dont les roses sont particulièrement parfumées et semblent fleurir aux quatre saisons.
La roseraie de Mme Gravereaux présente des rosiers de fleurs à couper.
(it) Pierre Dauvergne, « La Roseraie de l'Hay les Roses : conservazione di un roseto francese della fine del XIX secolo e degli esordi del XX secolo », dans Alberta Campitelli (dir.) et Sovrintendenza Antichità e Belle Arti, Comune di Roma, Ville e parchi storici : storia, conservazione e tutela, Rome, Àrgos, , 352 p. (ISBN88-85897-32-0), p. 17–21.
Nathalie Ferrand, « Un style paysager novateur : la roseraie de L'Haӱ », dans Créateurs de roses : À la conquête des marchés (–) (texte remanié de Une élite de l'horticulture : les rosiéristes de la région lyonnaise entre et , thèse de doctorat, histoire contemporaine, Lyon-II, , no 2013LYO20091), Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, , 366 p. (ISBN978-2-7061-2300-9 et 978-2-7061-2439-6, DOI10.3917/pug.ferra.2015.01).
(en + pl) Marzena Jeleniewska, « Rosarium in l'Hay-les-Roses – testimony of the contemporary standing of rose gardens from the late 19th and early 20th century » [« Rosarium w l'Hay-les-Roses świadectwem współczesnej rangi ogrodów różanych przełomu XIX i XX wieku »], Czasopismo Techniczne: Architektura Zeszyt(pl), no 6-A (11), , p. 165–188 (DOI10.4467/2353737XCT.14.171.3259, S2CID192595834).