Reconnu pour son travail La Bouche du roi qui a été exposé au Royaume-Uni dans le cadre des commémorations du bicentenaire de l'Acte de loi de 1807 (Slave Trade Act) sur le commerce des esclaves par le Parlement[1]. Il utilise des matières recyclées pour créer ses œuvres.
Hazoumè est aussi connu pour sa série de masques Bidons. Il a commencé cette phase de son travail dans les années 1980 après avoir été l'assistant de l'artiste plasticien français Jacques Yves Bruel. Ces masques, faits de bidons d'essence, ressemblent à ceux utilisés dans la culture africaine traditionnelle. Hazoumè a ainsi expliqué son travail : « Je renvoie à l'Ouest ce qui leur appartient, c'est-à-dire les déchets de la société de consommation qui nous envahit chaque jour[2]. » Cette déclaration fait suite sans doute à la philosophie de Jacques Bruel qui justifiait son œuvre de "Purs-purs" : le dialogue Nord-sud. Il récupérait en Afrique les rebuts de ces bidons plastiques - la partie supérieure - jetée par les réparateurs et ramenait au Bénin une partie des sommes pour aider les personnes pauvres.
(en) André Magnin et Jacques Soulillou, Contemporary Art of Africa, New York: Harry N. Abrams Inc, 1996 (ISBN978-0810940321).
(de) Daniela Roth, Romuald Hazoumè : Mister Kanister und die orale Postmoderne, W. Fink, München, 2013, 216 p. + pl. (ISBN3-7705-5428-0) (texte remanié d'une thèse).
Marie-Cécile Zinsou, Romuald Hazoumè, Snoeck, Gand, 2005, 109 p. (ISBN90-5349-573-8) (catalogue de l'exposition Romuald Hazoumè présentée à Cotonou, Bénin, à la fondation Zinsou, du au ).