Roch-Olivier MaistreRoch-Olivier Maistre
Roch-Olivier Maistre est un haut fonctionnaire français né le à Meknès (Maroc). BiographieĖlevé à Saint-Germain-en-Laye, il y obtient son baccalauréat en 1973. Son père travaillait à l'international pour une grande firme américaine[1]. Un de ses arrière-grand-pères fut explorateur à Madagascar[1]. ll sort diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris en 1978, titulaire d'une licence de sciences économiques et entre à l’École nationale d’administration (promotion Henri-François d'Aguesseau) en 1980. Après sa sortie de l'ENA en 1982, il est administrateur de la Ville de Paris de 1982 à 1986. De 1986 à 1988, il est conseiller technique au cabinet du ministre de la Culture, François Léotard ; il participe alors à l'élaboration de la loi relative à la liberté de communication[2], qui régit le CSA. Entre 1988 et 1991, il est sous-directeur des affaires économiques à la direction des finances et des affaires économiques de la Ville de Paris, puis directeur du cabinet du secrétaire général. De 1993 à 1995, il est directeur général de la Comédie-Française, avant de devenir secrétaire général du Conseil de Paris (1995-2000). Entre 2000 et 2005, il est conseiller pour l’éducation, la culture et la communication à la présidence de la République. En 2005, il intègre la Cour des comptes[3] et y occupe successivement les postes de conseiller maître à la 4e chambre, responsable du secteur Affaires étrangères, premier avocat général au parquet général, président de chambre et rapporteur général. De 2010 à 2011, il pilote le dossier de la distribution de la presse (Presstalis) et celui de la réforme des aides à la presse. En 2017, il remet à Françoise Nyssen, ministre de la Culture, un rapport sur le Centre national de la musique[4]. En , il est nommé président de chambre à la Cour des comptes[5] et rapporteur général. Il dirige ainsi le service du rapport public et des programmes (SRPP) jusqu'en . En , il est proposé à la présidence du CSA par le président de la République, Emmanuel Macron, pour succéder à Olivier Schrameck[6]. Après son audition par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale[7] et son équivalent au Sénat[8], il est nommé, par décret du [9], et prend ses fonctions le . Dans un entretien au journal le monde, il commence son mandat « dans une situation concurrentielle gravement déstabilisée », liée, en partie, à l'émergence des plates-formes comme Netflix, Facebook ou YouTube[10]. Le , il devient président du collège de l'Arcom, dans la continuité de son ancien mandat au CSA, qui courait jusqu'en 2025. À la suite de la nomination de Martin Ajdari à la fonction de président de l'Arcom[11], il quittera ses fonctions le 2 février 2025[12]. Prises de positionDès 2019, son mandat vise à élargir les compétences de l’Arcom dans un rôle de contrôle du numérique en favorisant notamment un rapprochement avec Hadopi, pour réguler les plateformes numériques, lutter contre le piratage, protéger la création. Il s'assure que les sanctions financières soient reversées au Centre national du Cinéma. Il veille au contrôle de la pornographie pour les mineurs. Il encourage une régulation « collaborative » en considérant l’Arcom comme un « tiers de confiance » garant des équilibres[13]. Il encourage une nouvelle approche de la régulation des grandes plateformes numériques, notamment avec Digital service act, entré en vigueur en août 2023. Il prône également l'appel à l’intelligence artificielle notamment pour automatiser la lutte contre la propagation des discours de haine sur Internet[14]. À partir de 2022, il initie un élargissement des missions de l'Arcom au contrôle de la pornographie, notamment en saisissant la justice pour demander le blocage de cinq sites pornographiques[15]. Il analyse un secteur profondément marqué par des transformations de gouvernance, des usages et des canaux de diffusion. Il déplore la fréquence des saisines des particuliers qu’il juge trop systématiques et insignifiantes, par exemple la polémique liée à Guillaume Meurice tout en étant attaché à la défense de la liberté d’expression et à la pluralité des opinions[16] . Vie privéeRoch-Olivier Maistre est en couple avec Dominique Laurent[17], présidente de l'Agence française de lutte contre le dopage, de 2017 à 2023[18] et membre honoraire du Conseil d'Etat. Cour des comptes
Autres fonctions exercées
Décorations
Notes et références
Articles de presse
Liens externes
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