Rimini
Rimini est une ville d’Italie, capitale de la province de Rimini, dans la région Émilie-Romagne. Située sur le littoral adriatique, entre l'embouchure de la Marecchia (l’Ariminus des Romains) et l’Ausa (Aprusa en latin), c'est l'une des plus grandes stations balnéaires d’Europe, grâce à ses quelque 15 km de plage sableuse et ses nombreux hôtels. Le premier établissement de bains de Rimini a ouvert en 1843. Le site et sa région sont habités depuis le Paléolithique inférieur (soit depuis environ 800 000 ans), et Rimini fut un port étrusque, connu sous le nom d'Arimna, avant d'être dominé par les Celtes en - 390, puis par les Romains sous le nom d'Ariminum en 268 av. J.-C., qui en firent un port stratégique pour le trafic de marchandises et de voyageurs en Adriatique, et y bâtirent des monuments tels que l’arc de triomphe d'Auguste et le pont de Tibère. Elle connut une histoire mouvementée après la chute de l'Empire romain d'Occident, jusqu'au XIIIe siècle où elle passa au pouvoir des princes de Malatesta qui la conservèrent jusqu'en 1528, date à laquelle elle passa au pouvoir des papes. Au XIXe siècle, Rimini s'imposa comme l'un des bastions de la cause de l’unité italienne. Elle fut la cible de combats et bombardements au cours de la Seconde Guerre mondiale. Durant la seconde moitié du XXe siècle Rimini est devenue l'une des plus célèbres stations balnéaires d'Italie et un important centre de congrès. GéographieRimini est située sur la côte adriatique, dans le nord de l’Italie. Elle se trouve à proximité de la République de Saint-Marin (27 km), d'Urbino (62 km), de Ravenne (51 km), de Bologne (121 km) et de Florence (164 km). Représentations cartographiques de la commune HistoirePort étrusque nommé Arimna puis dominé par les Celtes (Sénons), Rimini devient romaine en -268 (Ariminum) : son port, construit en marbre, était renommé. Jules César s'en empare en -49, après avoir franchi le Rubicon. En 359, l'empereur Constance II convoque un concile à Rimini rassemblant les évêques d'Occident[2]. Elle résiste aux invasions lombardes et reste fidèle à l'Empire romain d'Occident jusqu'à sa chute. Les événements sont ensuite marqués par une succession de dominations : Vitigès, roi des Ostrogoths, l'assiège en 538, mais elle est délivrée par Bélisaire. Elle tombe ensuite au pouvoir des Lombards, puis fait partie de la Pentapole, passe sous contrôle des Francs de Pépin le Bref, qui en fit don au pape. C'est à Rimini qu'aurait eu lieu, en 1225, le miracle eucharistique où saint Antoine de Padoue aurait fait faire une génuflexion à un âne devant une hostie consacrée dans le but de convertir un homme[3]. Longtemps gibeline, elle soutient l'empereur Frédéric II après qu'il a été déposé par le concile de Lyon en 1245, ne l'abandonnant qu'après sa déroute de 1248[4]. Au XIIIe siècle, la cité est une commune dotée de consuls, de conseils, d'un podestat et de quatre officiers représentant le peuple. Les Malatesta en prennent alors le contrôle, jusqu'en 1528 ou le dernier seigneur régnant de cette famille, Pandolfe IV, en est chassé par César Borgia. Leurs terres sont assez pauvres et se réduisent à quelques cités modestes entourées de leur contado. Elle appartient aux États pontificaux, même si les papes ont de grandes difficultés à y faire respecter leur autorité. La situation de Rimini, au bord de la mer Adriatique, lui est favorable, mais elle n'en demeure pas moins une cité modeste[4]. Dans son testament daté du 8 février 1311, Malatesta da Verucchio évoque son « grand palais » avec ses loggia, son cortile et sa salle d'audience, véritable résidence seigneuriale qui symbolise son emprise sur la ville[4]. Un tremblement de terre comble son port en 1671. Durant la seconde moitié du XXe siècle, elle subit une urbanisation rapide de son littoral, au point que l'on parle parfois de « riminisation » pour désigner le bétonnage des côtes de la mer Adriatique sous la pression du développement touristique. DémographieÉvolution démographiqueHabitants recensés
Ethnies et minorités étrangèresSelon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au 1er janvier 2017 la population étrangère résidente était de 18 769 personnes[5]. Les nationalités majoritairement représentatives étaient :
AdministrationHameauxAlba Adriatica-Miramare di Rimini (it), Bellariva, Borgo Nuovo, Castellabate, Ceriano-Santa Cristina, Corpolò, Gaiofana, Ghetto Randuzzi, Marebello, Orsoleto, Osteria del Bagno, Osteria del Fiume, Padulli, Pomposa-Grotta Rossa, Rivabella, Rivazzurra, San Fortunato, San Giovanni in Bagno, San Giuliano a Mare, San Lorenzo a Monte, San Lorenzo in Correggiano, San Martino in Riparotta, San Martino in Venti, San Martino Monte l'Abate, San Paolo, San Salvatore, San Vito (it), Santa Giustina, Sant'Aquilina, Spadarolo, Torre Pedrera, Variano, Vergiano, Villaggio Primo maggio, Viserba (it), Viserbella Communes limitrophesBellaria-Igea Marina, Coriano, Riccione, San Mauro Pascoli (FC), Santarcangelo di Romagna, Serravalle (République de Saint-Marin), Verucchio Jumelages
Culture et patrimoinePatrimoineDe par son histoire, Rimini possède de très nombreux monuments remarquables qui en font un lieu culturel très intéressant. On retiendra plus particulièrement :
Fabrizio De André a écrit une chanson portant le titre Rimini, incluse dans l'album du même nom. CinémaRimini est la ville natale du réalisateur Federico Fellini. Une fondation, en l'honneur de ce maître du septième art, fut créée en 1995 ("Fondazione Fellini" via Nigra, 26 Rimini). Films tourné à Rimini :
MusiqueRimini est le titre d'une chanson de Fabrizio de André. Rimini est également le titre d'une chanson des Wampas, composée en l'honneur du coureur cycliste Marco Pantani, mort dans un hôtel de la ville le . Sport
La ville organise chaque année en juillet un tournoi de tennis sur terre battue du circuit ATP Challenger Tour. Rimini a organisé huit arrivées du Tour d'Italie avec les victoires de Learco Guerra à deux reprises (1932 et 1934), Antonio Bevilacqua (1950), Serifano Biagioni (1951), Pasquale Fornara (1953), Rik Van Looy (1959) et Pierino Baffi (1960). ÉconomieLa principale source de revenu de cette ville est le tourisme balnéaire. Grâce à sa plage étendue (près de 15 km) de sable fin, Rimini est une station balnéaire réputée, les touristes venant d'Italie, mais aussi de toute l'Europe. L'offre touristique est très variée avec un bon rapport qualité-prix et plus d'un millier d'hôtels présents le long du littoral. La ville possède deux parcs de loisirs : Fiabilandia et Italia in miniatura. L'économie de la ville est active pendant toute l'année grâce à un Centre d'Exposition de rang européen et un Palais des Congrès. TransportsRimini est reliée au réseau autoroutier national par deux péages, situés au nord et au sud de la ville, sur l’autoroute A14 Bologne-Tarente. Les autres axes importants qui affectent la municipalité sont: la route nationale 9 (strada statale 9 Via Emilia), la route narionale 16 (strada statale 16 Adriatica) et la Via Flaminia. Une ligne de bus à haut niveau de service Metromare relie Rimini à Riccione. L'aéroport de Rimini a pour nom Rimini-Miramare. PersonnalitésPersonnalités nées à Rimini
Autres personnalités liées à Rimini
Voir aussiArticles connexes
Notes et références
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