Rigné est arrosé par le ruisseau du Grollier, un affluent du Thouet[1].
Toponymie
Le nom est attesté sous la forme latinisée villa Regniaco en 876[2].
Histoire
Époque moderne
Un inventaire du mobilier de Barnabé Fouschier, lieutenant et assesseur à Fontenay-le-Comte, atteste l'existence de Reigny en 1536[3].
Sur la carte de Cassini, le village est identifié sous le nom de Rigny[4].
Le , Mauzé-Thouarsais est absorbée par Thouars qui devient une commune nouvelle à la suite d'un arrêté préfectoral du [6]. Cet arrêté acte aussi la suppression du statut de commune associée pour Rigné qui fait partie intégrante de la commune déléguée de Mauzé-Thouarsais.
Inspirées des faïences de Rouen et de Nevers, les faïences de Rigné existent déjà en 1536[3],[8]. Après une longue période d'interruption, la production a redémarré en 1770 avant de s'arrêter de nouveau en 1791[9].
Grâce à son sol argileux, une tuilerie-briqueterie a pu se développer à Rigné[12]. Elle compte, durant la première moitié du XIXe siècle, une dizaine d'employés.
De 1866 à sa fermeture en 1938[13], la tuilerie-briqueterie est gérée par la famille Debœuf[14].
Logis de Laudairie
Le Logis de Laudairie (ou Château Laudérie[15]), situé dans le bourg du Ruault, est une gentilhommière qui appartenait (depuis environ 1805) à Ange-Achille-Charles de Brunet, comte de Neuilly (1777-1863), fils naturel du comte d'Artois[16],[17] (futur roi Charles X) qui en avait fait son écuyer cavalcadour (chef des écuries du roi). Le logis passa ensuite entre les mains de son gendre Charles-Léonce Durant de La Pastellière (marié à la quatrième fille du comte : Caroline Félicité). À proximité du logis, en surplomb du ruisseau du Grollier, un four à chaux appartenait également au comte de Neuilly[18] qui l'avait fait construire afin que les agriculteurs de la commune puissent chauler leurs champs.
Ange-Achille-Charles de Brunet (1777-1863), comte de Neuilly, ancien colonel de cavalerie[22], maire de Rigné de 1826 à 1848. Fils naturel de Charles X[16], il est l'auteur de Dix années d'émigration. Souvenirs et correspondance du comte de Neuilly (1865). Il habitait le Logis de Laudairie au Ruault de Rigné et est enterré dans la commune. Sa mère était Rosalie de Beauchamp, née à Monaco, lectrice de Marie-Antoinette alors qu'elle était Dauphine de France.
Marie-Anne Joséphine Leblois, fille de Michel-Joseph Leblois et épouse d'Ange-Achille de Brunet de Neuilly, est également décédée et enterrée à Rigné.
Galerie
Église Saint-Hilaire.
Entrée du Logis de Laudairie.
Voir aussi
Bibliographie
Ange Achille Charles de Brunet, comte de Neuilly, Dix années d'émigration : Souvenirs et correspondance du comte de Neuilly, Paris, Charles Douniol, , 411 p. (OCLC10510832, LCCN15020110, lire en ligne)
Bélisaire Ledain, Dictionnaire topographique du Département des Deux-Sèvres, Poitiers, Société Française d'Imprimerie et de Librairie, , 357 p. (lire en ligne), p. 234
↑Adrien Lesur et Tardy, Les poteries et les faïences françaises : De Mens à Romanèche, Tardy, (lire en ligne), p. 797
↑Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, (lire en ligne)
↑Communauté de communes du Thouarsais, Mots et souvenirs de Mauzé-Thouarsais & Rigné : Recueil de souvenirs, Thouars, Communauté de communes du Thouarsais, , 54 p., p. 11
↑Communauté de communes du Thouarsais, Mots et souvenirs de Mauzé-Thouarsais & Rigné : Recueil de souvenirs, Thouars, Communauté de communes du Thouarsais, , 54 p., p. 7
↑Bélisaire Ledain, Dictionnaire topographique du Département des Deux-Sèvres, Poitiers, Société Française d'Imprimerie et de Librairie, , 357 p. (lire en ligne), p. 154