René RoeckelRené Roeckel
René Roeckel, dit Rajac ou Rageac, né le à Zellenberg et mort le à Suresnes est un militant communiste et résistant français. Il est le dirigeant d'un groupe Alsace-Lorraine au sein des Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) de la banlieue sud de Paris, sous l'autorité du colonel Gilles, alias Joseph Epstein (1911-1944). Il a été fusillé au fort du Mont-Valérien. BiographieJeunesseFils de Jean Adam Roeckel (né en 1855) et d'Eugénie Winckel (née en 1878), François René Roeckel est l'aîné d'une fratrie de trois garçons avec Désiré Paul (né en 1911) et Camille (né en 1916). Il suit des études au collège épiscopal Saint-André de Colmar, puis arrive à Paris en 1929. Parlant parfaitement l'allemand, il entre comme interprète au Comptoir national d'escompte, puis deviendra comptable chez Philips, avant de devenir tourneur à la Société d'outillage mécanique et d'usinage d'artillerie (SOMUA). Il épouse Armande Nède à la mairie de Bourg-la-Reine, laquelle lui donnera leur unique enfant qu'ils prénomment Éliane. La famille vit alors au 22, avenue Galois jusqu'en 1941, puis rue Henriette actuelle rue René-Roeckel[1]. Il s'engage en politique et devient secrétaire de la section du parti communiste de Bourg-la-Reine. Seconde Guerre mondialeMobilisé en 1939, il est envoyé par la SOMUA à Bordeaux comme affecté spécial. Démobilisé en 1940, il rejoint en les Francs-Tireurs-Partisans Français au sein du détachement Alsace-Lorraine que dirige le colonel Epstein. Celui-ci, tout d'abord principal responsable, en 1942, des groupes de sabotage et de destruction (GSD) créés par les syndicats CGT dans les entreprises travaillant pour l'occupant, prend la direction de l'ensemble des FTP de la région parisienne en , sous le nom du colonel Gilles[2]. Il a l'idée d'engager des commandos de quinze combattants à Paris, permettant de réaliser un certain nombre d'actions spectaculaires qui n'auraient pas été possibles avec les groupes de trois qui étaient la règle dans l'organisation clandestine depuis 1940. Il instaure ainsi une tactique de guérilla urbaine que mettent en œuvre les Francs-tireurs et Partisans et les FTP-MOI[3]. De à , René Roeckel est commandant militaire de la région sud de Paris, puis il est nommé commandant militaire de la Rive gauche de Paris jusqu'à son arrestation en . Il dirige alors depuis un groupe spécial composé de 120 hommes qui participent à de nombreuses opérations de sabotage contre les troupes d'occupation nazis dont l'élimination le , sur ordre du colonel Gilles, avec Jean Camus, Louis Rachinel et un autre résistant, il exécute Franck Martineau, commissaire du district de Gonesse donc jugé responsable du camp de Drancy[4]. Le il aurait également participé à l'attaque d'une DCA sur un train à Versailles[Note 1] Parmi ses coups d'éclats, qu'il réalise vêtu d'un uniforme allemand, figure celui de faire évader un convoi de prisonniers partant de la prison de Fresnes. Il réalise également la destruction d'un banc d'essai d'avions allemands, qui reste hors d'usage pendant plusieurs mois. Après son arrestation, il sera remplacé par Albert Autereau (1920-1944) à la tête du GS[5]. René Roeckel est arrêté à la gare d'Antony le , à la suite d'une filature de plusieurs membres de son équipe ou une dénonciation, par des policiers de la brigade spéciale 2 parmi lesquels figurent les inspecteurs Émile André, et Paul Asselin. Le même jour, sa femme Armande et son beau-frère Raymond Nède sont capturés dans le pavillon d'Antony. Armande Roeckel sera déportée à Ravensbrück, puis à Mauthausen d'où elle sera évacuée le lors d'un échange contre des prisonniers allemands. Raymond Nède meurt à Mauthausen le . Après son jugement à la prison de Fresnes, il est conduit le au Mont-Valérien avec son peloton d'exécution, et meurt en chantant La Marseillaise. La veille il écrivait une lettre à ses proches[6] :
Mort pour la France, il est inhumé dans le cimetière de Bourg-la-Reine (Hauts de Seine) le . Hommages
Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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